Éric Vuillard

Éric Vuillard, né le à Lyon, est un écrivain, cinéaste et scénariste français, ayant remporté le prix Goncourt en 2017.

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Éric Vuillard
Éric Vuillard en 2018.
Biographie
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Œuvres principales

Biographie

Éric Vuillard est originaire d'une famille d'ascendance franc-comtoise du côté de Lons-le-Saunier[1]. Il passe son adolescence à Lyon dans un milieu bourgeois. À cette époque, son père, chirurgien, abandonne tout, décidant d'aller vivre dans un village alpin en ruine. Éric interrompt ses études et voyage en Espagne, au Portugal avec l'idée de poursuivre son périple en Afrique. Il revient en France pour passer son bac et poursuit ses études à l'université où il obtient plusieurs diplômes : DEA d’histoire et civilisation sous la direction du philosophe Jacques Derrida et licences de philosophie et d'anthropologie[2].

Il publie un premier récit en 1999, puis deux livres aux tons poétiques (dont Tohu[3]), et un roman épique, sur la conquête du Pérou par Pizarro et la chute de l'Empire inca, Conquistadors[4], en 2009. Conquistadors reçoit le prix Ignatius J. Reilly 2010[5].

Il réalise en 2008 un long métrage, Mateo Falcone, adaptation de la nouvelle de Prosper Mérimée. Le film, présenté au festival du film de Turin ainsi qu'au festival Premiers Plans d'Angers, sort en salle en .

Son récit intitulé L'Ordre du jour qui relate plusieurs épisodes des prémices et du début du Troisième Reich, remporte le prix Goncourt 2017[6]. Salué par la critique, il fait un an plus tard, lors de sa sortie aux États-Unis, l'objet d'une étude de l'historien Robert Paxton[7].

En , il publie La Guerre des pauvres, initialement prévue pour le printemps ; il estime que « le contexte actuel [celui du mouvement des gilets jaunes] aimantait le livre, il m’a semblé que le moment était venu de le publier[8]. » Le récit porte sur la guerre des Paysans allemands, l'un de ses chefs, le prédicateur Thomas Müntzer, et quelques-uns de ceux qui l'ont précédé[9].

Style

La critique littéraire fait très souvent état du double caractère ironique et tranchant de son écriture et de son style : « mordant » et « ironie cinglante » (La Vie, 2022[10]), « percutant » et « ironique » (Le Journal du dimanche, 2019[11]), « un mélange savamment dosé d'ironie mordante et de rage contenue » (L'Express, 2012[12]).

Prises de position

En 2019, il cosigne une pétition[13] réclamant l’amnistie de centaines de Gilets jaunes condamnés ou poursuivis depuis le début du mouvement social. Depuis 2019, il prend à plusieurs reprises la défense du militant anticapitaliste italien Vincenzo Vecchi dans les colonnes de Libération, L'Humanité, L'Obs ou encore lundimatin. En mars 2022, il annonce son soutien à la candidature de Jean-Luc Mélenchon en vue de élection présidentielle française de 2022[14], aux côtés d'autres écrivains comme Laurent Binet ou Pierre Lemaitre. En mai 2022, il rejoint le parlement de la Nupes[15]. Le 13 juin suivant, il défend, dans une tribune[16] parue dans Libération, l'« importance singulière » du second tour des élections législatives et renouvelle son soutien à la Nupes.

Œuvre littéraire

Préface

Filmographie

Comme réalisateur

Comme scénariste

Notes et références

  1. « Sondeur d'histoire », sur lhistoire.fr, (consulté le ).
  2. « Posts sur Eric Vuillard », sur deschosesalire.forumactif.com, (consulté le ).
  3. « La liberté (d'Éric Vuillard) est souveraine et commande une écriture où passe un souffle épique et visionnaire », écrit Jean Ristat, qui conclut : « Tohu est un grand livre qui ne ressemble à aucun autre. » (Les Lettres françaises).
  4. « Éric Vuillard signe un quatrième roman d'une prodigieuse intensité. Non pas un roman historique mais un livre sur l'Histoire, une réflexion sur la guerre et le pouvoir, un livre de moraliste d'une portée universelle. »
  5. Voir Livres Hebdo.
  6. Claire Devarrieux, « Eric Vuillard remporte le prix Goncourt », sur liberation.fr, (consulté le ).
  7. « Eric Vuillard répond aux accusations de Robert Paxton : "l'Histoire n'est jamais neutre" », sur BibliObs.com, (consulté le ).
  8. Raphaëlle Leyris, Eric Vuillard veut écrire pour « chavirer le monde », lemonde.fr, 19 janvier 2019
  9. Sabine Audrerie, « La Guerre des pauvres d’Éric Vuillard », La Croix, (lire en ligne).
  10. « Notre sélection de livres pour cette rentrée littéraire », sur La Vie.fr, 2021-12-30cet14:03:07+01:00 (consulté le )
  11. Le JDD, « "Quand les chasubles menaient la révolte", la chronique de Bernard Pivot », sur lejdd.fr (consulté le )
  12. « Eric Vuillard plonge au cœur des ténèbres de l'Histoire », sur LExpress.fr, (consulté le )
  13. « Exigeons l'amnistie des Gilets Jaunes : Signez la pétition - #AmnistiePourLesGJ », sur lundimatin (consulté le )
  14. « Pierre Lemaitre, Eric Vuillard : deux Goncourt en soutien à Jean-Luc Mélenchon », sur ActuaLitté.com (consulté le )
  15. Mathieu Dejean, « La Nupes resserre ses liens dans un « parlement » élargi » , sur Mediapart, (consulté le )
  16. Eric Vuillard, « «Une seule ouvrière à l’Assemblée, est-ce cela la démocratie?» par Eric Vuillard », sur Libération (consulté le )
  17. « Le Prix Franz Hessel 2012 à Eric Vuillard », sur bibliobs.nouvelobs.com, 30 octobre 2012.
  18. Article Prix Femina 2014, L'Express, 3 novembre 2014.
  19. « Prix Joseph Kessel 2015 de la SCAM », sur radio.grands-reporters.fr, (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Thierry Guichard, « Dossier Éric Vuillard », Le Matricule des anges, no 176, , p. 14-23 (ISSN 1241-7696)
    Réunit 3 articles : une présentation biographique, une critique du roman 14 juillet et un entretien.
  • Gil Bartholeyns, « Désannoncer l’Histoire », Entre-Temps, Collège de France, (lire en ligne)
  • Eric Chevrette, « Le spectre de l’événement. Mémoire et vérité problématiques dans L’ordre du jour d’Éric Vuillard », Études françaises,  vol. 57, n° 2, 2021, p. 47-63 (lire en ligne).

Liens externes

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