Erich von Stroheim
Eric Oswald Stroheim, dit Erich von Stroheim [ˈeːʁɪç fɔn ˈʃtʁoːhaɪ̯m][2], est un acteur, scénariste, réalisateur et écrivain américain d'origine austro-hongroise, né le à Vienne (Autriche) et mort le à Maurepas (France).
Pour les articles homonymes, voir Stroheim.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Eric Oswald Stroheim |
Nationalité | |
Activités | |
Période d'activité |
- |
Enfants |
Genre artistique | |
---|---|
Distinctions | |
Films notables | |
Archives conservées par |
Il fut un des réalisateurs les plus ambitieux de l'époque du cinéma muet (Queen Kelly, Folies de femmes[3], Les Rapaces[4], etc.). Jugés extravagants et souvent mutilés par les producteurs, ses films ont depuis été reconsidérés par la critique. Partageant sa carrière entre les États-Unis et la France[5], c'est cependant en tant qu'acteur qu'il demeure dans les mémoires notamment pour ses interprétations d'un officier allemand dans La Grande Illusion de Jean Renoir (1937) ou d'un metteur en scène déchu aux côtés de Gloria Swanson dans Boulevard du crépuscule de Billy Wilder (1950).
Biographie
Jeunesse
Son enfance et sa formation restent obscures, sa biographie autorisée étant assez fantaisiste. Né Eric Oswald Stroheim, de Benno Stroheim et Johanna Bondy, un couple de juifs pratiquants, il se déclare comte Eric Oswald Marc Hans Carl Maria von Stroheim und Nordenwall, fils d'un notable autrichien catholique. S'il semble avoir travaillé quelque temps dans l'atelier de chapeaux de paille de son père, sa carrière militaire, souvent évoquée, n'est pas avérée.
Il émigre aux États-Unis en 1909 sans but précis, grâce au financement d'un oncle.
Carrière
Après avoir exercé divers métiers, il arrive à Hollywood en 1914, où très vite il entame une carrière d'assistant-réalisateur, notamment auprès de D. W. Griffith sur le tournage d'Intolérance[3]. Avec l'avènement de la Première Guerre mondiale, Stroheim se voit confier une multitude de rôles d'officiers prussiens et l'acteur s'impose sous le slogan : « l'homme que vous aimerez haïr »[3]. La fin du conflit met un terme provisoire à sa carrière d'acteur. Il se lance alors dans la réalisation, se révélant un metteur en scène ambitieux et visionnaire, sur un mode pessimiste et cynique. Dès son premier film, La Loi des montagnes (1919), ses obsessions sont manifestes : l'argent, le sexe et l'infirmité. Avec Folies de femmes (1921), il brosse un portrait au vitriol d'une société corrompue par l'argent. Perfectionniste, il exige que les armoires et les commodes, qui ne sont pas une seule fois ouvertes, soient remplies de vêtements. Avec La Veuve joyeuse (1925), il détourne une opérette pour en faire un film sur les orgies dans une cour royale avec infirmes, obsédés sexuels et monarques dégénérés.
Le tournage Queen Kelly avec Gloria Swanson en 1928 ne déroge pas à la règle mais des différends financiers et éditoriaux (la censure jugeant certaines scènes trop osées) avec Joseph Kennedy, coproducteur et associé de Swanson, poussent le réalisateur au départ. Kennedy déclare : « On ne doit jamais plus permettre à Stroheim de diriger un film »[réf. nécessaire].
De fait, peu convaincu par le cinéma parlant et lâché peu à peu par les producteurs de Hollywood (son dernier et unique film parlant, Hello, Sister!, adapté de la pièce de théâtre Walking down Broadway de Dan Powell, est ainsi entièrement remonté sur ordre du producteur Sol Wurtzel et agrémenté de nouvelles scènes tournées par Alfred Werker avant sa sortie en 1933), Stroheim abandonne la mise en scène pour se consacrer à sa carrière d'acteur. Il publie parallèlement un roman, inspiré d'un scénario non exploité : Paprika (1935).
Il émigre en France où il est considéré comme un des plus grands cinéastes de son temps avec Charlie Chaplin[réf. nécessaire], et trouve des rôles à la hauteur de son talent dont celui du commandant à la minerve dans La Grande Illusion, réalisé par Jean Renoir en 1937, aux côtés de Pierre Fresnay, Jean Gabin et Marcel Dalio.
La même année, Pierre Chenal lui offre un face-à-face avec Louis Jouvet dans L'Alibi. En 1938, il joue avec Michel Simon dans Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque. Il devient aussi un spectateur assidu du théâtre du Grand-Guignol au temps de l'administration de José de Bérys.
Alors qu'il s'apprête à réaliser et jouer dans La Dame blanche, un film dont il a écrit le scénario avec Jean Renoir, aux côtés de Louis Jouvet et Jean-Louis Barrault, la Seconde Guerre mondiale éclate. Von Stroheim retourne alors aux États-Unis. Après avoir remplacé Boris Karloff dans la pièce de Joseph Kesselring, Arsenic et vieilles dentelles en 1942-1943 à Broadway[6], il retrouve le chemin des studios incarnant entre autres le maréchal Erwin Rommel dans Les Cinq Secrets du désert de Billy Wilder.
Ce dernier lui offre en 1950 un de ses plus grands rôles dans Boulevard du crépuscule, critique au vitriol de l'industrie hollywoodienne où réalité et fiction se confondent. Buster Keaton et Cecil B. DeMille y jouent leurs propres personnages aux côtés de Gloria Swanson dans le rôle de Norma Desmond, une ancienne star du muet, en grande partie inspirée de sa propre expérience. Quant à Von Stroheim, il y incarne Max, le majordome et ancien réalisateur des films de Norma (tout comme Von Stroheim avait dirigé Gloria Swanson dans Queen Kelly 20 ans plus tôt). Sa prestation lui vaut une nomination à l'Oscar du meilleur second rôle masculin lors de la 23e cérémonie des Oscars.
Il est de retour en France au début des années 1950, où il se consacre principalement à l'écriture. Il publie en 1951 le premier tome des Feux de la Saint-Jean, Véronica, suivi trois ans plus tard du second, Constanzia. En 1956 paraît Poto Poto, son dernier roman inspiré d'un scénario écrit pour Marlene Dietrich en 1933. Dans la préface, Blaise Cendrars écrit : « Au-delà de l'histoire, à force de démesure et de cris, d'épouvante et de sang, les personnages imposent l'inexplicable et souvent l'insoutenable présence de leur créateur ».
L'un de ses derniers rôles au cinéma est celui de Ludwig van Beethoven dans Napoléon de Sacha Guitry en 1954. Il finit sa vie à Maurepas (Yvelines), près de Paris, avec sa compagne, l'actrice Denise Vernac rencontrée en 1939. Il est fait chevalier dans l'Ordre de la Légion d'honneur en 1957 peu de temps avant sa mort, à 71 ans, d'un cancer de la moelle épinière[5].
Vie privée
Erich von Stroheim a été marié trois fois : avec Margaret Knox (19 février 1913 – novembre 1915), Mae Jones (1916 – juillet 1919), dont il eut un fils, Erich Jr. (1916-1968), et Valérie Germonprez (16 octobre 1920) dont il se sépara en 1936 à son départ des États-Unis, mais ne divorça jamais et avec laquelle il eut un fils, Josef (1922–2002).
Analyse de l'œuvre
Le réalisateur
Sur les budgets gigantesques que réclamaient ses films, et qui ont causé sa perte, Erich von Stroheim a déclaré : « Mes films coûtent cher car mes sujets ont beaucoup d'ampleur, et que je veux être le plus exhaustif possible. » Sa seule erreur est d'avoir réalisé ces chefs-d'œuvre dans l'Amérique puritaine des années 1920. Le sexe et l'argent sont des sujets hautement tabous, et montrer que les êtres humains sont pervertis autant par l'un que par l'autre était une entreprise risquée. Pendant le tournage de Boulevard du crépuscule, Billy Wilder dit à von Stroheim : « Vous savez pourquoi vous avez été incompris ? Parce que vous aviez dix ans d'avance. » Von Stroheim lui répondit : « Non, vingt ans ».
Dans Folies de femmes : il joue un officier russe appartenant à l'aristrocatie, le comte Karamzin, en exil avec deux princesses, dans la ville de Monte-Carlo. Tous les trois sont des escrocs recherchés par la police. Il courtise la femme de l'ambassadeur américain, et lui soutire une énorme somme d'argent. La servante de Karamzin, amoureuse et enceinte de son patron, l'enferme avec sa maîtresse dans une tour et y met le feu. Karamzin, une fois sauvé et désireux d'échapper à la police, se réfugie chez un vieil anarchiste, fabricant de fausse monnaie et veut violer sa fille. Surpris par le père, il est tué et son cadavre est jeté dans un égout.
Lorsqu'il met en chantier Les Rapaces, il exige de tourner dans une maison où un meurtre a été commis, et réalise un film de sept heures. Une fois encore, von Stroheim n'épargne rien ni personne. McTeague ouvre un cabinet dentaire, alors qu'il n'a aucun diplôme médical, et tente de violer la fiancée de son ami Marcus. Il l'épouse, et celle-ci gagne une forte somme à une loterie. Fou de jalousie, Marcus dénonce McTeague à la police. Ruiné, McTeague tue sa femme pour s'emparer de son argent et s'enfuit. Marcus le poursuit et parvient à s'enchaîner à lui avant qu'il ne le tue. McTeague meurt de soif, avec le cadavre à son poignet.
L'actrice Gloria Swanson lui propose de mettre en scène Queen Kelly. Dans un royaume imaginaire, la reine passe son temps à se promener nue, ce qui agace son fiancé et cousin, le prince Wolfram, un soldat libertin. En manœuvre avec son escadron, Wolfram croise un groupe de jeunes filles. Le prince à cheval les salue, elles s'inclinent mais l'une d'elles perd sa culotte. Éclat de rire dans l'escadron. Furieuse, Kitty Kelly ramasse son sous-vêtement et le jette à la figure du prince qui tombe amoureux d'elle.
La censure ne laissant rien passer, les scènes jugées trop scandaleuses étaient retirées du montage final, et à chaque fois le film y perdait. Pour Folies de femmes, il fut obligé de retirer des séquences excessives comme l'éclatement d'un bouton de pus en gros plan, ou encore celle où le comte, habillé en femme, batifole avec les deux princesses. La sanction fut plus lourde pour Les Rapaces : le film ne sortit jamais dans la durée souhaitée par son auteur, et fut réduit de presque deux tiers. Initialement, von Stroheim avait tourné quarante-deux bobines. Le bon sens l'emportant, il réduit le film à vingt-quatre bobines, puis refuse de le couper encore. Finalement le montage final imposé par la MGM n'en conserve que dix. Le réalisateur désavoua cette version[8]. Malgré toutes les mutilations dont furent victimes ses films, ils contiennent tous une volonté d'exorcisme, une charge féroce et visionnaire contre la société qui cause ce mal-être.
Filmographie
En tant que réalisateur
- 1919 : La Loi des montagnes ou Maris aveugles (Blind Husbands) - également scénariste, décorateur et monteur
- 1920 : Les Passe-partout du diable (The Devil's Passkey) - également scénariste et décorateur (film perdu)
- 1921 : Folies de femmes (Foolish Wives) - également scénariste, décorateur et monteur
- 1923 : Les Chevaux de bois (Merry-Go-Round) - également scénariste et costumier
- 1924 : Les Rapaces (Greed) - également scénariste, décorateur et monteur
- 1925 : La Veuve joyeuse (The Merry Widow) - également scénariste et costumier
- 1926 : La Symphonie nuptiale (The Wedding March) - également scénariste, décorateur, costumier et monteur
- 1926 : Mariage de prince (The Honneymoon) - également scénariste, décorateur, costumier et monteur (film perdu)
- 1928 : Queen Kelly ou La Reine Kelly - également scénariste, décorateur et monteur
- 1929 : Gabbo le ventriloque de James Cruze (Erich von Stroheim non crédité)
- 1933 : Hello, Sister! - également scénariste et dialoguiste.
En tant qu'acteur
- 1915 : Naissance d'une nation de D. W. Griffith : figurant
- 1915 : Captain Macklin (court métrage) de Jack Conway : officier à cheval
- 1915 : Ghosts de George Nichols : employé d'école (également assistant metteur en scène et créateur des costumes)
- 1915 : The Country Boy de Frederick A. Thomson : client au restaurant (simple apparition)
- 1915 : Le Vieil Heidelberg (ou Le Prince étudiant) (Old Heidelberg) de John Emerson : Lutz (également assistant metteur en scène et conseiller technique)
- 1915 : Secrétaire mondain de John Emerson (également assistant metteur en scène) :
- 1916 : Intolérance de D. W. Griffith : un pharisien (également assistant metteur en scène)
- 1916 : Macbeth de John Emerson (également assistant metteur en scène)
- 1916 : Amour et publicité (His Picture in the Papers) de John Emerson : l'un des Weazel (également assistant metteur en scène)
- 1916 : La secrétaire particulière (The Social Secretary) de John Emerson : la buse (également assistant metteur en scène)
- 1916 : Moins que poussière de John Emerson (également assistant metteur en scène)
- 1916 : The Flying Torpedo de John O'Brien et Christy Cabanne : un complice
- 1917 : Panthea de Allan Dwan : lieutenant de police (également assistant metteur en scène)
- 1917 : Sa revanche (In Again, Out Again) de John Emerson : un officier (également assistant metteur en scène)
- 1917 : Douglas dans la lune (Reaching for the Moon) de John Emerson : l'aide du Prince Badinoff
- 1917 : Le Diamant de la couronne (Sylvia of the Secret Service) de George Fitzmaurice : Peter (également assistant metteur en scène et conseiller technique)
- 1917 : Pour la France (For France) de Wesley Ruggles
- 1917 : Draft 258 de Christy Cabanne
- 1917 : Who Goes There? de William P. S. Earle
- 1917 : Il court, il court le furet de John Emerson : le bandit borgne (également assistant metteur en scène et conseiller technique)
- 1918 : Le Sceptique (The Unbeliever) d'Alan Crosland : lieutenant Kurt von Schnieditz
- 1918 : Cœurs du monde (Hearts of the World) de D. W. Griffith : un officier allemand (également assistant metteur en scène et conseiller technique)
- 1918 : Bas les masques ! (L'Ennemi dans les murs) (The Hun Within) de Christy Cabanne : Von Bickel
- 1918 : Pour l'humanité (The Heart of Humanity) d'Allen Holubar : Eric von Eberhard (également conseiller technique et militaire)
- 1919 : La Loi des montagnes ou Maris aveugles (Blind Husbands) de lui-même : le lieutenant Eric von Steuben, l'autre homme
- 1921 : Folies de femmes (Foolish Wives) de lui-même : Wladislaw Sergius Karamzin
- 1923 : Âmes à vendre (Souls for Sale) de Rupert Hughes : lui-même
- 1924 : Les Rapaces (Greed) de lui-même : le vendeur de ballons
- 1926 : La Symphonie nuptiale (The Wedding March) de lui-même : Nickolas « Nikki » von Wildeliebe-Rauffenburg
- 1928 : La Tempête de Sam Taylor (également scénariste)
- 1929 : Gabbo le ventriloque (The Great Gabbo) de James Cruze : le grand Gabbo
- 1930 : Agent Z 1 (Three Faces East) de Roy Del Ruth : Valdar / Schiller / Biecher
- 1931 : Le Sphinx a parlé (Friends and Lovers) de Victor Schertzinger : Victor Sangrito
- 1932 : 4 de l'aviation (The Lost Squadron) de George Archainbaud et Paul Sloane : Arthur von Furst
- 1932 : Comme tu me veux (As You Desire Me) de George Fitzmaurice : Carl Salter
- 1934 : Crimson Romance de David Howard : capitaine Wolters (également conseiller militaire)
- 1934 : Poste frontière (Fugitive Road) de Franck Strayer : capitaine Oswald Von Traunsee (également conseiller militaire
- 1935 : Le Crime du docteur Crespi (The Crime of Dotor Crespi) de John H. Auer : Dr André Crespi
- 1935 : Anna Karénine de Clarence Brown : (également conseiller militaire)
- 1936 : San Francisco de W. S. Van Dyke : (également dialoguiste)
- 1936 : Les Poupées du diable de Tod Browning (également scénariste)
- 1936 : Les Candélabres de l'Empereur de George Fitzmaurice (également scénariste) (non crédité)
- 1936 : Marthe Richard, au service de la France de Raymond Bernard : baron Erich von Ludow
- 1937 : Between Two Women de George B. Seitz (également scénariste)
- 1937 : La Grande Illusion de Jean Renoir : capitaine von Rauffenstein
- 1937 : Mademoiselle Docteur (Under Secrets Orders) d'Edmond T. Gréville : colonel W. Mathesius / Simonis
- 1937 : L'Alibi de Pierre Chenal : professeur Winckler
- 1938 : Les Pirates du rail de Christian-Jaque : le roi Tchou
- 1938 : La Vie des artistes, documentaire de Bernard Roland :
- 1938 : L'Affaire Lafarge de Pierre Chenal : Denis
- 1938 : Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque : Walter, professeur d'anglais
- 1938 : Ultimatum de Robert Wiene : général Simovic
- 1938 : Gibraltar de Fedor Ozep : Marson
- 1939 : Menaces de Edmond T. Gréville : professeur Hoffman
- 1939 : Rappel immédiat de Léon Mathot : capitaine Stanley Wells
- 1939 : Pièges de Robert Siodmak : Pears
- 1939 : Le Monde tremblera ou La Révolte des vivants de Richard Pottier : Emil Lasser / Monsieur Frank
- 1939 : Derrière la façade de Georges Lacombe et Yves Mirande : Eric
- 1939 : Tempête sur Paris de Dominique Bernard-Deschamps : Korlick
- 1939 : Macao, l'enfer du jeu de Jean Delannoy : Werner von Krall
- 1939 : Paris-New York de Claude Heymann et Yves Mirande :
- 1940 : Tanya l'aventurière (I Was an Adventuress) de Gregory Ratoff : André Désormeaux
- 1941 : Ainsi finit notre nuit (So Ends Our Night) de John Cromwell : Brenner
- 1943 : Les Cinq Secrets du désert (Five Graves to Cairo) de Billy Wilder : Feldmarschall Erwin Rommel
- 1943 : L'Étoile du Nord (The North Star) de Lewis Milestone : docteur von Harden
- 1944 : La Femme et le Monstre (The Lady and The Monster) de George Sherman : professeur Franz Mueller
- 1944 : Tempête sur Lisbonne (Storm Over Lisbon) de George Sherman : Deresco
- 1944 : La Cible vivante (The Great Flamarion) d'Anthony Mann : le grand Flamarion
- 1945 : Scotland Yard Investigator de George Blair : Carl Hoffmeyer
- 1945 : Le Masque de Dijon (The Mask of Diijon) de Lew Landers : Dijon
- 1945 : La Foire aux chimères de Pierre Chenal : Frank Davis
- 1946 : On ne meurt pas comme ça de Jean Boyer : Eric von Berg
- 1948 : La Danse de mort de Marcel Cravenne : le capitaine Edgar (également scénariste)
- 1948 : Le Signal rouge de Ernst Neubach : docteur Mathias Berthold
- 1949 : Portrait d'un assassin de Bernard-Roland : Eric
- 1950 : Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard) de Billy Wilder : Maximillian « Max » von Mayerling
- 1952 : L'Envers du paradis de Edmond T. Gréville : William O'Hara
- 1953 : Alerte au Sud de Jean Devaivre : Conrad Nagel
- 1953 : Mandragore (Alraune) d'Arthur Maria Rabenalt : Jacob ten Brinken
- 1953 : Minuit quai de Bercy de Christian Stengel : professeur Kieffer
- 1955 : Napoléon de Sacha Guitry : Ludwig van Beethoven
- 1955 : Série noire de Pierre Foucaud : Sacha Zavaroff
- 1955 : La Madone des sleepings de Henri Diamant-Berger : Dr. Siegfried Traurig
En tant que scénariste
- Scénarios originaux[9]
- 1918 : Blind Husbands (La Loi des montagnes)
- 1919 : Devil's Passkey (Le Passe-partout du diable)
- 1920 : Foolissh Wives (Folies de femmes)
- 1921 : Merry-Go-Round (Chevaux de bois)
- 1926 : Wedding March (La Symphonie nuptiale)
- 1927 : Queen Kelly (La Reine Kelly)
- 1927 : Poto-poto - inédit
- 1928 : Tempest (Tempête)
- 1928 : East of the Setting Sun (À l'Est du soleil couchant) - inédit
- 1932 : Walking down Broadway (En descendant Broadway) - inédit
- 1951 : I'll Waiting for You! (Je t'attendrai) - inédit
- Adaptations et découpages techniques
Romans
- Paprika, trad. Jacqueline Odile Verly, édition André Martel, 1950 première édition : The Macaulay Company, New York, 1935
- Les Feux de la Saint-Jean, trad. Renée Nitzschke, édition André Martel
- Véronica (1951)
- Constanzia (1954)
- Poto Poto, trad. Renée Nitzschke, préface de Blaise Cendrars, édition de la Fontaine, 1956 ; rééd. Pygmalion, 2001 Roman adapté d'un scénario inédit par l'auteur.
Notes et références
- « http://www.cineressources.net/repertoires/archives/fonds.php?id=stroheim »
- Prononciation en haut allemand standardisé retranscrite selon la norme API.
- Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma : Les Réalisateurs, coll. Bouquins, Robert Laffont, 2001, p. 869
- Jean Tulard, Guide des films, vol. 3, coll. Bouquins, Robert Laffont, 2002, p. 2485.
- Jean Tulard, Dictionnaire du cinéma : Les Acteurs, coll. Bouquins, Robert Laffont, 2001, p. 1042.
- Frank Capra l'adaptera au cinéma en 1944 avec Raymond Massey dans le même rôle.
- Cimetières de France et d'ailleurs
- Jean Tulard Guide des films - volume 3 de P à Z, p. 2485, éditions Robert Laffont collection Bouquins, édition 2002
- Introduction Les Feux de la Saint-Jean : Constanzia (tome 2), édition André Martel, 1954.
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Peter Noble, Hollywood Scapegoat: The Biography of Erich von Stroheim, Fortune Press, 1951
- « Erich von Stroheim », Premier Plan no 29, août 1963
- « Erich von Stroheim », Anthologie du ninéma no 27, 1967
- Thomas Quinn Curtiss, Erich von Stroheim, France-Empire, 1970 Biographie assez hagiographique, par son biographe officiel, s'appuyant sur les Mémoires inachevés de von Stroheim.
- Freddy Buache, Erich von Stroheim, coll. « Cinéma d'aujourd'hui », Seghers, Paris, 1972
- Maurice Bessy, Erich von Stroheim, Pygmalion, 1977
- Fanny Lignon, « L'œuvre écrit d'Erich von Stroheim », Mille huit cent quatre-vingt-quinze 36, 2000-2002 (lire en ligne parties 1 et 2)
- Fanny Lignon, Erich von Stroheim : Du Ghetto au Gotha, L'Harmattan, Paris, 2002
- Christophe Pellet, Erich von Stroheim, Arche, 2005
- Joséphine Dedet, L'Homme que vous aimerez haïr, Belfond, Paris, 2010 Fiction inspirée de la vie de Stroheim, se déroulant pendant le tournage de Queen Kelly.
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- CiNii
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale de la Diète
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Catalogne
- Bibliothèque nationale de Suède
- Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale
- Bibliothèque nationale d’Australie
- WorldCat
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (de + en) Filmportal
- (en) Internet Movie Database
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative à la musique :
- (en) Muziekweb
- Portail du cinéma américain
- Portail de la réalisation audiovisuelle