Ernesto Samper
Ernesto Samper Pizano, né le à Bogota, est un avocat, économiste et homme d'État colombien. Il est président de la République de 1994 à 1998, puis secrétaire général de l'Union des nations sud-américaines (Unasur) de 2014 à 2017.
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Ernesto Samper | |
Fonctions | |
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Secrétaire général de l'Unasur | |
– (2 ans, 5 mois et 30 jours) |
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Prédécesseur | Alí Rodríguez Araque |
Successeur | Vacant |
Président de la République de Colombie | |
– (4 ans) |
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Élection | 19 juin 1994 |
Prédécesseur | César Gaviria |
Successeur | Andrés Pastrana Arango |
Biographie | |
Nom de naissance | Ernesto Samper Pizano |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bogota (Colombie) |
Nationalité | Colombienne |
Parti politique | Parti libéral |
Diplômé de | Université pontificale Javeriana |
Profession | Avocat |
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Présidents de la République de Colombie | |
Biographie
Fils d'Andrés Samper Gnecco et d'Helena Pizano Pardo, il obtient son baccalauréat au lycée Gimnasio Moderno, puis un diplôme en droit et économie de l'université pontificale Javeriana.
Le , il est grièvement blessé durant un attentat contre José Antequera, le dirigeant de l'Union patriotique, qui meurt à ses côtés. Ils sont attaqués dans l'aéroport international El Dorado de Bogota par des tueurs à gage à la solde des narcotrafiquants ; son garde du corps réagit immédiatement en tuant l'assaillant. Bien qu'ayant reçu cinq balles, Ernesto Samper survit.
Candidat du Parti libéral, il est élu président de la République le [1] et entre en fonction le suivant pour un mandat de quatre ans. Sa présidence est marquée par le Proceso 8.000[2], qui met en évidence les liens entre les narcotrafiquants et la classe politique colombienne, et par des relations difficiles avec les États-Unis, qui retirent à Ernesto Samper son visa touristique.
En juin 1995, un coup d’État militaire aurait été envisagé contre lui[3]. Plusieurs mois après la mort du trafiquant de drogue Pablo Escobar, des « narco-cassettes » révèlent que le président a reçu de la part du cofondateur du cartel de Cali, Miguel Rodriguez Orejuela, 3,5 millions de dollars pour financer sa campagne électorale[4]. Pendant une partie de sa présidence, du 7 août 1994 au 2 août 1995, son ministre de la défense était Fernando Botero Zea, également impliqué dans ce scandale.
Il crée en décembre 1997 une unité spéciale chargée de capturer les chefs des Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Cette décision semble constituer une rupture avec l'attitude des gouvernements précédents, qui avaient généralement toléré, voire encouragé, les agissements des groupes paramilitaires. Cette unité n'enregistra cependant aucun succès. Le jésuite Javier Giraldo souligne que « les groupes de recherche ont non seulement appris à arriver sur les lieux des crimes quand ceux-ci étaient déjà consommés et les criminels en lieu sûr, mais également à désigner des délinquants comme paramilitaires »[5].
Après son départ de la présidence, il s'oppose à la mise à disposition de l'armée américaine de sept bases militaires colombiennes[6].
En août 2014, il est élu secrétaire général de l'Union des nations sud-américaines (Unasur), fonction qu'il exerce jusqu'au .
Il déclare, dans un entretien donné en 2018, regretter que le Parti libéral soit devenu un parti de droite et propose de refonder le parti sur une base social-démocrate[7].
Droit humanitaire
Lors de son discours du à l'occasion de l'entrée en vigueur en Colombie du protocole II additionnel aux Conventions de Genève, Ernesto Samper annonce « la création d'une Commission nationale pour l'application du droit humanitaire et la mise en place d'un ambitieux programme de diffusion du droit international humanitaire dans cent municipalités dans le cadre du Bureau du Haut Commissariat pour la Paix »[8].
Culture populaire
Dans la troisième saison de la série Narcos (Netflix, 2017), épisode 4, l'acteur interprète est Tristán Ulloa. Le président intervient en public comme intraitable à l'encontre du cartel de Cali. Son rôle de convaincu de corruption[9] dépeint son personnage comme ayant intérêt à perturber le déroulement des investigations des enquêteurs dans leur traque du cartel.
Notes et références
- Philippe Revelli, Colombie : la paix à mains nues, Éditions de l'Atelier, , 121 p. (lire en ligne).
- (es) « El proceso 8.000, a 20 años del escándalo mayor », El Espectador, (lire en ligne, consulté le ).
- Ingrid Betancourt, La rage au cœur, Éditions XO,
- Antoine de Tournemire, « Pablo Escobar, le récit d'une incroyable traque », GQ n°114, octobre 2017, pages 110-117.
- Hernando Calvo Ospina, « Les paramilitaires au cœur du terrorisme d'Etat colombien », sur Le Monde diplomatique,
- Maurice Lemoine, « « Basus belli » en Colombie », sur Le Monde diplomatique,
- (es) « Ernesto Samper propone fundar un nuevo partido », ELESPECTADOR.COM, (lire en ligne, consulté le )
- Sophie Daviaud, L'Enjeu des droits de l'homme dans le conflit colombien, Éditions Karthala, , 372 p. (lire en ligne).
- Colombie: le député Miguel Gomez, ex-ambassadeur en France, quitte le pays sous la menace, dans l'indifférence du président Santos, et met en cause l'ancien président Ernesto Samper dans le meurtre en 1995 de son oncle Alvaro, leader conservateur. 2011.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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