Escragnolles

Escragnolles est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le Tresor dóu Felibrige de Frédéric Mistral donne les formes Escragnolo et Escregnoro comme toponymes. Ses habitants sont appelés les Escragnollois.

Escragnolles

Vue du village depuis la piste de Briasq.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays de Grasse
Maire
Mandat
Henri Chiris
2020-2026
Code postal 06460
Code commune 06058
Démographie
Gentilé Escragnollois
Population
municipale
611 hab. (2019 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 43′ 54″ nord, 6° 47′ 02″ est
Altitude Min. 400 m
Max. 1 644 m
Superficie 25,48 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Grasse-1
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Escragnolles
Géolocalisation sur la carte : France
Escragnolles
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Escragnolles
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Escragnolles

    Géographie

    Localisation

    Vue du village depuis la route Napoléon.

    Escragnolles est un village des Préalpes grassoises situé à la lisière du département du Var.

    Géologie et relief

    La commune est située dans l’arrière pays Grassois et elle comporte douze hameaux[1] :

    • Le Logis,
    • Les Amphons,
    • Bail, La Bastide,
    • Le Cabanon,
    • Le Château,
    • Clars,
    • La Colette,
    • Les Gallants,
    • Les Gras,
    • Les Mourlans,
    • Saint-Pons.

    Sismicité

    Commune située dans une zone de sismicité modérée[2],[3].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval[4] :

    • La Siagne, ou Grande Siagne, naît dans l'Audibergue, son cours initial est le plus souvent asséché. Elle prend toute sa puissance après la source vauclusienne du Garbo[5].
    • La Siagne de la Pare ou d'Escragnolles, y prend sa source. Sur la carte des frontières de l'est (1776), son cours initial s'appelait la rivière des 'eaux nègres'. L'exsurgence (source vauclusienne) de la Pare a été achetée 20 000 francs or par le Syndicat intercommunal des Cinq-Communes. Avec l'exsurgence du Garbo, elle draine le karst de l'Audibergue.
    • Elle rejoint la Siagne après un parcours très encaissé qui fait la joie des adeptes du canyoning.
    • Siagne de pare,
    • Vallons de nans, de la colle, de st-martin, de la combe, des mourlans, de la combe d'andon, du ray.
    • Le canal de Belletrud (1931) a sa prise dans la grotte de la Pare. Pour se rendre à Saint-Cézaire-sur-Siagne, il domine les vallées de la Siagne d'Escragnolles puis de la grande Siagne, qu'il enjambe au bois des Malines, croise le canal de la Siagne avant d'entamer un long passage souterrain pour réapparaître au virage de Mauvans.

    Il est possible mais dangereux de randonner le long de ce canal, en empruntant parfois les tunnels de franchissement d'obstacles du canal (qui ont été creusés sans engins motorisés, à la main et aux explosifs !). Ce canal alimente les communes de Saint-Cézaire-sur-Siagne, Le Tignet, Spéracèdes, Cabris et Peymeinade.

    Escragnolles dispose de deux stations d'épuration :

    Climat

    Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[8].

    Voies routières

    Le village est traversé par la D 6085 (ancienne N85 ou route Napoléon).

    Transports en commun

    • Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur

    La commune est desservie par la ligne LER 31 qui relie Nice à Grenoble, ainsi que par plusieurs lignes du réseau Sillages :

    Intercommunalité

    Commune membre de la Communauté d'agglomération du Pays de Grasse.

    Urbanisme

    Typologie

    Escragnolles est une commune rurale[Note 1],[10]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

    La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[15].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (29,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), prairies (3,2 %)[16].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[17].

    Toponymie

    D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient de Sclango, nom obscur pré-latin, comme Esclangon - La Javie[18].

    Attesté en: Castrum de Scralegnola ou comme on lit dans les Archives de Lérins, Sclangola, Scragnole ou Scangolo dans La Chorographie Ou Description De Provence

    Histoire

    Escragnolles fin XVIIIe.

    Raymond Requistoni (?-av.1309) fut seigneur de Escragnolles. Il s'allia à Cécile Cays, fille de Bérenger Cays, coseigneur de Peillon et du Touët[19]. Le seigneur de Escragnolles, Raymond Requistoni, eut de son vivant un homonyme qui fut chevalier et seigneur du Val d'Ampus.

    • À la suite de la peste de 1420, la population du village fut anéantie, et, pour le repeupler, il fallut faire appel à des habitants de la région proche ou de l'arrière pays de Gênes, les Figouns [20], grands mangeurs de figues et parlant le figoun.
    • Escragnolles fin XVIIIe.

    Héraldique

    La commune d'Escragnolles porte[21] :

    D'or, à un sautoir de sinople, accompagné en chef d’un roc d’échiquier, du même.

    Les armes d'Escragnolles sont celles de la famille de Robert qui possédait cette seigneurie (Armorial des communes de Provence, Louis de Bresc)[22].


    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1975 mars 2008 Francis Galliano    
    mars 2008 mars 2014 Jacques Ballestra[23]    
    Avril 2014 En cours Henri Chiris SE Contrôleur de travaux

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].

    En 2019, la commune comptait 611 habitants[Note 2], en diminution de 1,13 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    346350279363402420408431413
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    392410411421355310281277264
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    282248249163150172130115118
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    117119110193326384491505596
    2015 2019 - - - - - - -
    614611-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[28] :

    • Écoles maternelle et primaire[29],
    • Collège à Saint-Vallier-de-Thiey,
    • Lycées à Grasse.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[30] :

    • Médecins à Saint-Vallier-de-Thiey,
    • Pharmacies à Saint-Vallier-de-Thiey, Cabris,
    • Hôpitaux à Cabris,
    • Maison de Santé Rurale de Valderoure[31].

    Cultes

    Économie

    Agriculture

    • Région repeuplée au XVe siècle par des agriculteurs ligures "Les Figouns"[33].
    • La ferme pédagogique "Rucher Abelha"[34].
    • Exploitant agricole, secteur d'activité de la culture de légumes, de melons, de racines et de tubercules
    • Élevage ovin et abattoir fermier.

    Tourisme

    • Bar-restaurant.

    Commerces et services

    Commerces et services de proximité[35].

    Budget et fiscalité 2016

    En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[36] :

    • total des produits de fonctionnement : 651 000 , soit 1 048  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 645 000 , soit 1 039  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 240 000 , soit 386  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 178 000 , soit 286  par habitant ;
    • endettement : 270 000 , soit 435  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 10,45 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,04 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 101,66 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 648 [37].

    Lieux et monuments

    Habitats fortifiés, enceintes, oppidum, castellaras

    Les points fortifiés sont très nombreux, toujours en vue les uns des autres autour d'un habitat fortifié plus important et mieux défendu[38],[39],[40],[41].

    • Oppidum de Conrouan
    • La Bastide,
    • Bois de Briasc,
    • Camp des listes,
    • Le Castellas[42],
    • Le Cavallet,
    • du Château ou Cogolin),
    • Collet des Pins de Rouyère,
    • La Colette (ou des Claps),
    • Conrouan (ou Camp Rouman, ou Moujoun,
    • La Grangasse,
    • Josepin,
    • Poste avancé des Rouguières,
    • Le Raïs, (ou Ray, ou Galants,
    • Les Rouguières.

    Tumulus, Dolmens (Néolithique, Calcholithique)

    Dolmen des Claps.
    • Dolmen des Claps[43],
    • Tumulus de la Colette[44],
    • Tombe en blocs de la Colette.

    Patrimoine religieux

    • L'église Saint-Martin. Construite au XVIe siècle et remaniée au XVIIIe siècle[45].
    • L'église Saint-Pons. Appelée à tort chapelle Saint-Pons[46].
    • La chapelle du cimetière. Petite chapelle du cimetière[47].
    • La chapelle Saint-Martin. Nombreux fossiles sur place[48].

    Enclos-apier du château

    Les grottes et abris sous roche

    • Grotte des Gours ou grotte Gras ;
      • Grotte de Saint-Martin ou Baumas du Baïl : 8 au total.

    La Route Napoléon

    Les baumes du Baïl (hameau)

    • sous la nouvelle route Napoléon, au-dessus de la vraie route Napoléon

    La Baumon du Duc ou grotte de Saint-Martin (Néolithique final)

    • Une des huit grottes dites de Saint-Martin ou Baumas de Baïl[49]. Ces cavités ont été découvertes et partiellement fouillées par Casimir Bottin, Émile Rivière et Marcellin Chiris entre 1878 et 1880[50]

    Monuments commémoratifs

    • Monument aux morts sur la place, près de la Mairie[51],[52].
    • Plaque commémorative à François Mireur. Le nom de François Mireur est gravé sur l’Arc de Triomphe à Paris.

    Événements

    • Fête annuelle aux ânes. La Fête aux ânes se déroule tous les ans le dernier dimanche de juin[53].

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Les douze hameaux de la commune
    2. Sismicité : Effets à l’ouest du fleuve Var
    3. Dossier Départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-Maritimes
    4. L'eau dans la commune
    5. Cours d'eau sur la commune ou à son aval
    6. Description de la station Escragnolles village
    7. Description de la station Escragnolles Le château
    8. Table climatique
    9. Horaires de la ligne Sillages à la demande no 400
    10. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. Plan local d'urbanisme
    16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    17. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    18. Albert Dauzat, Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, 1979 (ISBN 2-85023-076-6), p. 239
    19. Venturini, Evolution, t.I, p. 178
    20. Toso F. : Da Monaco a Gibralterra : storia, lingua e cultura di villagi e citta-satto génovesi verso occidente, Toso, Le Mani Ed., Genova, 2004 (ISBN 88-8012-282-7)
    21. Les Monts d'azur : Escragnolles, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
    22. Louis de Bresc, Armorial des communes de Provence, Éditions Bachelin-Deflorenne, Paris, 1866, sur le site de Google books.
    23. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    28. Établissements d'enseignements
    29. École primaire : maternelle et élémentaire
    30. Professionnels et établissements de santé
    31. Maison de santé rurale de Valderoure
    32. Paroisse Saint-Marie des Sources
    33. Pays de Grasse
    34. La ferme pédagogique "Rucher Abelha"
    35. Commerces et services de proximité
    36. Les comptes de la commune
    37. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    38. Guébhard A. : Essai d'inventaire des enceintes préhistoriques (castelars), Le Mans, 1906
    39. Brétaudeau G. : Les enceintes des Alpes-Maritimes, IPAAM, Nice , 1996 (ISBN 2-9508373-1-X)
    40. Gazeenbek M. : Enceintes et habitats fortifiés des Alpes-Maritimes, Musée d'Art et d Histoire de Provence, Grasse, 2004, (ISBN 2-904110-37-2)
    41. Bottin C.: Notes sur quelques monuments préhistoriques des Alpes-Maritimes, Ann. Soc. lett., Sc., et Arts des A.M., 1882-VIII, p. 155-176.
    42. Le Castellas de Saint-Martin
    43. « Dolmen des Claps », notice no PA00080719, base Mérimée, ministère français de la Culture
    44. Tumulus de la Colette
    45. L’église Saint-Martin
    46. L'église Saint-Pons
    47. Chapelle du cimetière
    48. La chapelle Saint Martin
    49. Détails La Baumon du Duc ou grotte Saint-Martin
    50. Del Fabbro Laurent, « La Baumon du Duc ou grotte Saint-Martin (Escragnolles, Alpes-Maritimes) », Bull. no 10 GRHP
    51. Monument aux morts
    52. Monument aux morts : Conflits commémorés 1914-18
    53. Date de la fête des ânes sur Nice-Matin

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

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