Eslanda Robeson
Eslanda Robeson, dite Essie[1], née Eslanda Goode Cardozo le et morte le , est agente de Paul Robeson (son époux), comédienne, anthropologue et militante pour les droits civiques.
Naissance | |
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Décès |
(à 69 ans) New York |
Nom de naissance |
Eslanda Goode |
Nationalité | |
Domiciles | |
Formation |
University of Illinois (en) Université Columbia London School of Economics (anthropologie) (jusqu'en ) Hartford International University for Religion and Peace (en) (Philosophiæ doctor) (jusqu'en ) |
Activités | |
Conjoint |
Paul Robeson (de à ) |
Enfant |
Paul Robeson, Jr. (en) |
Parentèle |
Francis Lewis Cardozo (en) (grand-père) |
A travaillé pour |
Hôpital presbytérien de New York (jusqu'en ) |
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Distinction |
Biographie
Eslanda Robeson est née Eslanda Goode Cardozo le à Washington[2],[3],[N 1]. Elle est la fille de — John Goode —, greffier et de son épouse, Eslanda Elbert Cardozo. Son grand-père paternel, Francis Lewis Cardozo (en), est le premier secrétaire d’État noir de Caroline du Sud. Par son père, elle est descendante d’une esclave d'origine africaine et d'un marchand juif[1].
Après la mort de son père en 1901 alors qu'elle a 5 ans, sa famille s'installe à New York[4].
En 1912, Eslanda Robeson et sa mère s'installent à Chicago[4]. Eslanda Robeson s'inscrit à l'université de l'Illinois à Urbana, où elle étudie le chant et la chimie[4].
En 1916, elle poursuit ses études à l'institut de formation des enseignants de l'université Columbia à New York, dont elle obtient le diplôme[4].
Eslanda Robeson envisage une carrière de médecin au moment où elle rencontre Paul Robeson en 1919 à Columbia[1],[4]. Ils se marient en 1921[1]. Par la suite, elle est chimiste histologique à l’hôpital presbytérien de New York jusqu’en 1925, devenant la première personne afro-américaine à travailler dans l'établissement[1],[3]. La même année, elle décide de devenir l’agente artistique de son mari — acteur et chanteur — à plein temps[1],[4].
Le , elle met au monde leur unique enfant, Paul Robeson Jr[5].
Elle étudie la photographie à l'université de Londres en 1928[2].
En 1936, elle séjourne trois mois avec son fils en Afrique du Sud et en Afrique de l'Est sous étroite surveillance policière britannique[6].
En 1938, elle se rend en Espagne, alors en proie à la guerre civile, pour soutenir le camp des républicains et plus particulièrement les Brigades internationales[1].
Durant le maccarthysme, le , elle est convoquée par la sous-commission permanente d'enquête du Sénat des États-Unis[N 2] mais refuse de dénoncer des membres du parti communiste[4],[N 3].
En 1958, elle est déléguée au 8e congrès panafricain à Accra au Ghana[7].
Elle meurt à son retour de Russie le d’un cancer du sein[2].
Engagements politiques
Eslanda Robeson est membre de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté[4].
Après la Seconde Guerre mondiale, elle soutient le Parti progressiste d'Henry Wallace et le maintien de la paix par l’Organisation des Nation Unies[4].
Filmographie
- 1930 : Borderline de Kenneth Macpherson
- 1937 : Jericho de Thornton Freeland
- 1938 : Big Fella de James Elder Wills
Bibliographie
- Robeson, E. G., Paul Robeson, Negro, Londres, Read Books Limited, 1930.
- Robeson, E. G., What Do the People of Africa Want?, États-Unis, Council on African Affairs, 1945.
- Robeson, E. G., African Journey, États-Unis, John Day Company, 1945.
Notes et références
Notes
- Ou peut-être en 1895[1].
- Il s'agit du plus ancien sous-comité du Comité sur la Sécurité intérieure et les Affaires gouvernementales.
- Voir l'interrogatoire dans les liens externes en annexes de l’article.
Références
- Loan Nguyen, « Eslanda Robeson, actrice de la lutte anticoloniale » , sur humanite.fr, L'Humanité, Saint-Denis, (ISSN 0242-6870, consulté le ).
- (en-US) Malaika Kambon, « The mind that sees: The third eye of Eslanda Goode Robeson », sur sfbayview.com, San Francisco Bay View, San Francisco, (consulté le ).
- Robert Shaffer, « Out of the Shadows: The Political Writings of Eslanda Goode Robeson », Pennsylvania History: A Journal of Mid-Atlantic Studies, vol. 66, no 1, , p. 47–64 (ISSN 0031-4528, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Eleanor J. Bader, « Here’s to You, Mrs. Robeson », sur inthesetimes.com, In These Times, (consulté le ).
- (en-US) Emma G. Fitzsimmons, « Paul Robeson Jr., Activist and Author, Dies at 86 », The New York Times, New York, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Barbara Ransby, Eslanda : the large and unconventional life of Mrs. Paul Robeson, New Haven, Yale University Press, , 424 p. (ISBN 978-0-300-18907-0 et 0-300-18907-9, OCLC 970030629, lire en ligne), chap. 6.
- (en-US) Bernardine DohrnTopics: History Inequality Movements Race Places: Americas United States, « Monthly Review | Radical Internationalist Woman », sur Monthly Review, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (en) Barbara Ransby, Eslanda: The Large and Unconventional Life of Mrs. Paul Robeson, Yale University Press, 2014 (ISBN 9780300205855).
Articles connexes
Liens externes
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- Interrogatoire d'Eslanda Robeson par la sous-commission permanente d'enquête du Sénat des États-Unis.
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