Ethelreda Malte

Ethel(d)reda Malte (parfois appelée Audrey ; (1527 - janvier 1559)) était une courtisane anglaise de la période Tudor, réputée être une fille illégitime du roi Henri VIII. Dame de compagnie de la chambre privée d'Elizabeth Ire d'Angleterre, elle était la première épouse du poète John Harington.

Ethelreda Malte
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Henri VIII (père biologique (d)) ou inconnu (legal father (d))
Mère
Joan Dingley (d)
Enfant
Hester Stubbs (d)

Les écrits d'historiens contemporains prétendent qu'elle a été une enfant illégitime d'Henri VIII[1]. Sa mère, une femme identifiée comme Joan Dingley, alias Dobson, aurait été un membre de la petite noblesse, assez éloignée de la cour[2]. Certains de ces écrits laissent entendre qu'elle aurait été blanchisseuse[3]. Bien qu'il n'ait jamais ouvertement reconnu Etheldreda, Henri VIII donnera à son tailleur, John Malte, des terres et des propriétés dont le manoir de Sainte Catherine, en échange de la reconnaissance de paternité de sa fille illégitime[4].

À la mort de son père adoptif en 1547, Etheldreda hérite de tous ses biens dont des propriétés qui appartenaient auparavant à l'abbaye de Shaftesbury[5]. Elle épouse l'année suivante le serviteur et poète John Harington, Évidemment ses précédentes fiançailles avec un petit-fils illégitime de Sir Richard Southwell deviennent caduques[6]. En 1550, elle met au monde une fille nommée Hester (ou Esther) Harington[7].

Le 18 mars 1554, Etheldreda Malte fait partie des six dames qui accompagnent la future reine Elizabeth à la Tour de Londres, emprisonnée pour suspicion et participation dans la Rébellion de Wyatt[8]. Etheldreda est présente au couronnement d'Elizabeth I le 15 janvier 1559 et elle meurt durant la deuxième quinzaine de janvier. Elle est peut-être décédée à St Catherine's Court, sa résidence près de Bath, et est peut-être enterrée dans l'église voisine, mais ce n'est qu'une conjecture, car les registres paroissiaux de l'époque ont été perdus[9]. Son mari devenu riche héritier des biens de sa femme, se remariera dans les deux mois suivant sa mort avec une autre dame de compagnie de la reine Isabella Markham.

Représentations fictives

Audrey est la protagoniste de Royal Inheritance, un roman historique de Kate Emerson[10].

Notes et références

  1. Hart 2009, p. 77.
  2. « Rechercher sur Joanna est un problème difficile. Elle n'était pas noble comme les autres très connues maîtresses. Le fait que John Malte plutôt qu'une grande famille, ait été choisi pour reconnaître l'enfant, suggère que la mère n'était pas de rang noble comme Bessie Blount or Mary Boleyn. Il y a un nombre important de Dingley en relation avec la cour, et Joanna pouvait être la sœur ou la fille de presque tous d'entre-eux. »

     Jones 2009, p. 217-218.

  3. Weir 2011, p. 156.
  4. (en) Robert Cooke, West Country Houses, Batsford, , p. 42–54
  5. (en) « Dr Harrington's house at Kelston, from the upper Bristol road », sur The British Library (consulté le ) : « Initialement, les propriétés appartenaient à la Moinerie de Shaftsbury et avaient été données à Audrey Malte après la dissolution des Monastères »
  6. (en) « Sir Richard Southwell, Knight » (consulté le )
  7. Jones 2009, p. 228.
  8. Jones 2009, p. 229.
  9. Jones 2009, p. 232.
  10. « Kate Emerson Historicals, novels of the Tudor court » [archive du ], Kateemersonhistoricals.com (consulté le )

 

Bibliographie

  • Kelly Hart, The Mistresses of Henry VIII, The History Press, (ISBN 978-0-7524-4835-0, lire en ligne)
  • Philippa Jones, The Other Tudors: Henry VIII's Mistresses and Bastards, London, New Holland Publishers (UK) Ltd, , 212–235 (ISBN 978-1-84773-429-7), « Chapter 9: The Mysterious Mistress and the Tailor's Foster Daughter »
  • Alison Weir, Mary Boleyn: 'The Great and Infamous Whore', London, Jonathan Cape, (ISBN 978-0-22408-976-0, lire en ligne)
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