Étienne Boudet
Étienne Boudet, né le à Caussade et mort le à Laval, est un homme politique français.
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Étienne Boudet | ||
Étienne Boudet, vers 1818. | ||
Naissance | Caussade (Quercy) |
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Décès | (à 66 ans) Laval (Mayenne) |
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Origine | France | |
Grade | colonel | |
Commandement | Garde nationale de la Mayenne | |
Conflits | Guerres de la Révolution | |
Distinctions | baron de l'Empire, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur | |
Autres fonctions | maire de Laval, sénateur, député | |
Famille | famille Boudet | |
Biographie
Fils de la famille Boudet originaire de Caussade, Étienne Boudet choisit jeune une vie de militaire, d'abord simple soldat, puis sergent fourrier dans le régiment Royal Vaisseaux devenu le 43e régiment d'infanterie (plus tard le 85e puis le 34e régiment d'infanterie), ses deux frères ayant également fait ce choix. Il fit la campagne de 1778-1780 contre les Anglais, sous le commandement de M. d'Orvilly. Adjudant en 1789, puis chef de bataillon, il prit part à toutes les guerres de la Révolution et reçut, au commencement de 1796, le commandement militaire de Laval. L'année suivante, il commandait la force armée de tout le département. Le , 1797, le directoire de Laval demandait au ministre de la Police que le « citoyen Boudet, qui commande les 2 000 hommes armés du département, y soit conservé sans quoi les autorités n'y sauraient garantir la sécurité. »
Sous le consulat, il obtint sa retraite avec le grade de colonel et fut nommé d'abord administrateur municipal de Laval, puis maire de cette ville par décret du 17 germinal an VIII (), fonction qu'il exerça, écrivait le préfet Harmand, « avec un zèle et un dévouement dignes des plus justes éloges.» Sous son administration, de 1800 à 1810, la place Hardy fut plantée et la place des Arts fut pavée et agrandie par l'acquisition des maisons adjacentes.
Le sénat le choisit, le , pour représenter le département de la Mayenne au corps législatif où il fut également conseiller général. Étienne Boudet, qui avait été déjà créé chevalier de l'Empire par Napoléon (lettres patentes du ), fut élevé au rang de baron de l'Empire par lettres patentes du [1]. À l’époque de l’invasion de l’ennemi, en 1814, il fut nommé par l’Empereur commandant des gardes nationales du département, et lui prêta un nouvel serment de fidélité, lors de son installation. Il était déjà légionnaire, et le retour du roi lui valut, le , la croix de Saint-Louis, ce qui ne l’empêcha pas d’accepter les fonctions de député à la chambre des représentants du , organisé après le fameux Champ de mai de cette année, mais il y garda le plus profond silence, bien qu’il restera député jusqu’en 1820.
Étienne Boudet, baron de l'Empire, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, mourut à Laval, le .
Avec sa femme Marie Gabrielle Delauney de Fresnay, il fut le père de Paul Boudet, sénateur sous le Second Empire, ainsi que de cinq autres enfants, dont postérité actuelle. Ses fils laissèrent tomber en désuétude son titre de baron.
Son portrait est conservé à la Mairie de Laval (voir la base Joconde de la BN).
Notes et références
- Émile Campardon, Liste des membres de la noblesse impériale : dressée d'après les registres de lettres patentes conservés aux Archives nationales, vol. In-8°, Société d'histoire de la Révolution française, , 2e éd., 189 p. (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- « Étienne Boudet », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
- « Étienne Boudet », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- A. Eymery, Biographie moderne ou Galerie historique..., 1815
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises
Liens externes
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