Eugène Chigot

Eugène-Henri-Alexandre Chigot, né le à Valenciennes[1] et mort le [2] à Paris 16e[3], est un peintre français. Il se marie, avec Marthe Marie Mathilde Colle, le à Lille, ils ont deux enfants Mathilde et Paul Louis[4].

Pour les articles homonymes, voir Chigot.

Eugène Chigot
Fonction
Peintre officiel de la Marine
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Père
Conjoint
Marthe Marie Mathilde Colle
Enfant
Autres informations
Maîtres
Genre artistique
Distinctions
Œuvres principales
Paysage, château sous le givre (d), Tendresses nocturnes (d)

Biographie

Le Port des Gravelines (1902), œuvre non localisée.

Formé par son père, le peintre Alphonse Chigot (1824-1917)[5], Eugène Chigot entre en 1872 au collège Notre-Dame des Dunes de Dunkerque où il rencontre Henri Le Sidaner avec qui il se lie d’amitié.

En 1880, il est admis à l'École des beaux arts de Paris où il reçoit l’enseignement d'Alexandre Cabanel et de Paul Vayson.

Touchant une bourse, Eugène effectue ensuite une série de longs voyages qui le mène en Espagne où il demeure pendant l'année 1887.

Rejoignant son ami Henri Le Sidaner, il s'installe à Étaples dans le Pas-de-Calais et y fonde une sorte d'atelier qui fera école, appelé Villa des Roses. Il y demeure une vingtaine d'années, effectuant des séjours au Touquet-Paris-Plage où il réside dans le chalet Saint-Josse dont il est propriétaire, à l'angle de la rue de Paris et la rue Joseph Duboc (anciennement rue de la Lune), il s'investit également dans la vie culturelle de la jeune station balnéaire[6].

En 1891, il est nommé peintre officiel du ministère de la Marine.

En 1903, il participe à la fondation du Salon d'automne et rejoint la Société des artistes français. En 1908, il s'installe à Paris, mais il partage son temps entre son atelier parisien et Petit-Fort-Philippe, sur la rive de l'Aa où il a fait construire un chalet en bord de mer pour y peindre.

Eugène Chigot fut un grand voyageur, il peignit de nombreux ports, navires et littoraux européens. Quelques-unes de ses toiles se détachent du thème maritime académique pour traiter de scènes rurales, parfois délicates, dans un style intimiste et presque fauve.

Il meurt à son domicile parisien, au 9 de la rue de Bagneux aujourd'hui disparue.

Distinctions

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1895, puis élevé au grade d'officier du même ordre en 1912. Il est fait officier d'académie en 1890[2].

Famille

Son fils, Paul Louis Chigot, membre de l'Académie de Médecine, alors chef du service de chirurgie à l'hôpital Trousseau, a supervisé en 1955 la première greffe du doigt réussie sur le fils de Maurice Boitel, alors âgé de sept ans. Aujourd'hui, Eugène Chigot possède de nombreux descendants notamment à Paris et en Loire-Atlantique.

Hommage

Pour rendre hommage à Eugène Chigot, la municipalité d'Étaples a donné son nom à une voie : la rue Eugène Chigot.

Collections publiques

  • Étaples, musée Quentovic d'Étaples :
    • Échouage par gros temps, 1892, huile sur toile, 54 × 81 cm[7]
    • Voiliers en baie de Canche, huile sur toile, 54 × 65 cm[8]
    • Le maire d'Étaples, huile sur toile, 46 × 33 cm[9]
    • Prière du soir, 1894, huile sur toile, 46 × 33 cm[10]
  • Le Touquet-Paris-Plage, musée municipal :
    • 9, rue de Bagneux (maison de l'artiste), 1909, huile sur toile, 65 × 100 cm, don du docteur Chigot
    • Portrait de marin, 1887, huile sur toile
    • Vente de poissons sur la plage, 1893, huile sur toile[11]

Galerie

Voir aussi

Bibliographie

  • Dictionnaire Bénézit
  • Jean-François Louis Merlet, Eugène Chigot, peintre, Paris, Societé de L’édition Libre, 1910
  • Exposition rétrospective du peintre E. Chigot, du 8 au 30 octobre 1954, Musée Galliera, Paris, Hemmerle, Petit et Cie, 1954
  • Eugène Chigot, 1860-1923, Londres, Kaplan Gallery, mars 1964
  • Antoine Descheemaeker-Colle, Eugène Chigot : sa vie, son œuvre peint, Montreuil, Éd. Henry, 2008

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Archives du Nord, cote 5 Mi 055 R 063, acte de naissance n°606 dressé le 23/11/1860, vue 164 / 1249
  2. Base Léonore, notice L0528018.
  3. Archives de Paris, acte de décès n°1377, vue 19 /20 (l'acte indique sa naissance par erreur le 21/11/1860 au lieu du 22/11/1860).
  4. « acte de mariage no 397 », sur archivesdepartementales.lenord.fr (consulté le ), p. 211/440.
  5. Sa mère s'appelle Pauline Caroline Sabine Dubreuille.
  6. Édouard Lévêque, Histoire de Paris-Plage et du Touquet souvenirs et impressions, Le Touquet-Paris-Plage, Charles Delambre à Paris-Plage et à Montreuil sur Mer, (lire en ligne), page 353, 415, 435
  7. Échouage par gros temps, Musenor.
  8. Voiliers en baie de Canche, Musenor54 × 65 cm.
  9. Le maire d'Étaples, Musenor.
  10. Prière du soir, Musenor.
  11. Musée du Touquet-Paris-Plage et Marie-Françoise Bouttemy, Lumière d’Opale : Les peintres étrangers de la colonie d’Étaples (1880-1920), Le Touquet-Paris-Plage, Aprim & Henry 62170 Montreuil, , 75 p. (ISBN 978-2-9580069-0-7), p. 67
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