Everipedia
Everipedia est une encyclopédie en ligne s'appuyant sur un wiki, dérivée en grande partie de Wikipédia[2], dotée d'un rédacteur en chef (actuellement et depuis la création du site : Christian Deciga). Le site, à but lucratif[3], est basé aux États-Unis.
Adresse | everipedia.org |
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Slogan | The encyclopedia of Everything[1] |
Commercial | oui |
Publicité | en 2018, non; jusqu'en , oui |
Type de site | Encyclopédie en ligne |
Langue | anglais, coréen, français, néerlandais |
Siège social | Westwood (Los Angeles) États-Unis |
Rédacteur en chef | Christian Deciga |
Lancement | 2015 |
Propriété
Le site web est la propriété d'Everipedia, Inc.[4] dont le siège est à Westwood (Los Angeles)[5].
Spécificité
- Blockchain : Ce projet encyclopédique s'appuie sur une technologie dite décentralisante, la blockchain, qui dans ce contexte faciliterait - selon les créateurs du site - le contournement de la censure par les pairs (ou d'autres). Le projet reste toutefois contrôlé par un rédacteur en chef.
- Gamification : le système s'appuie sur une récompense symbolique. Pour attirer et motiver ses contributeurs, le site offre - dans un premier temps - des « jetons IQ » symboliques, susceptible de donner une notoriété au sein de la communauté aux gros contributeurs[6],[7].
Histoire
En 2014, Everipedia a été cofondée par Sam Kazemian, Theodor Forselius, Travis Moore, Mahbod Moghadam[8], George Beall,[9] et Christian Deciga[10] avec Sam Kazemian comme président[11], Theodor Forselius président directeur général[12], Travis Moore directeur de la technologie[12], Mahbod Moghadam animateur de communauté[13] et Christian Deciga rédacteur en chef[14] et développeur d'applications mobiles[15].
Theodor Forselius insiste sur l'importance de l'architecture pair à pair et de la transparence du registre distribué[16].
Le livre blanc d'Everipedia fait l'hypothèse qu'une responsabilisation des rédacteurs et des éditeurs est rendue possible par la mise en jeu des jetons IQ (présentés comme jouant le rôle de crypto-devises). Selon ses auteurs, l'hypothèse est que cette gamification sera plus saine que celle qui gouverne les communautés wikipédiennes, où les agents n'ont rien à gagner ou à perdre, mis à part respectivement le plaisir de contribuer et l'éventuel blocage de leurs comptes utilisateurs anonymes[17].
En , le site annonce que Larry Sanger rejoint l'équipe en tant que directeur des systèmes d'information[18]. Everipedia répond à une critique de fond avancée par Paul Graham[19], cofondateur de Y Combinator, en 2008 : pourquoi se séparer d'autant d'articles dans une encyclopédie en ligne ? Afin d'expliquer que les critères de notabilité sont plus souples que chez Wikipedia[16], Sanger crée une page Everipedia au sujet de son pouce gauche[20].
En 2018, le site migre durant l'été vers la plateforme EOS, et permet à ses éditeurs de gagner des jetons IQ, cette fois-ci lié à EOS[21]. Everipedia annonce que fin septembre le site web everipedia.org ne sera plus ouvert à l'écriture ; à partir de cette date, toute contribution se fera via un système blockchain à iqnetwork.io.
Notoriété
Début 2019, selon le site Alexa, la popularité du site notée selon l'indice mondial (global rank) est établie à 28397 le .
À cette date le site est essentiellement consulté par des internautes basés aux États-Unis (41 %), puis en Inde (5,8 %) au Royaume-Uni (5,1 %), au Canada (4,1 %) et en Allemagne (3,7 %). En fait, alors qu’il était classé 18 298e site le plus consulté dans le monde en , il est tombé au rang de 28 329e un an plus tard, le ; aux États-Unis (uniquement) il est, ce même jour, le 8 221e site le plus consulté, toujours selon Alexa.
Notes et références
- Matt Pierce, « No, the media did not identify the wrong David Dao as United's passenger », Los Angeles Times, (lire en ligne)
- Sanger Larry, « Wikipedia’s cofounder on how he’s creating a bigger, better rival—on the blockchain », Quartz, (lire en ligne)
- Andrea James, « Can Everipedia remake collaborative encyclopedias to be inclusive and enjoyable? », Boing Boing,
- « Company Overview of Everipedia, Inc. », Bloomberg L.P.,
- Waylae Gregoire, « Exiled Rap Genius Founder Plans to Overtake Wikipedia, Wants to Suck Mark Zuckerberg’s Dick », NextShark,
- « Everipedia, le concurrent de Wikipedia qui compte sur la Blockchain pour triompher », ZDNet, (lire en ligne, consulté le )
- Guillaume Renouard, « Quand la blockchain soutient la diffusion de savoirs », sur L'atelier BNP Paribas, (consulté le )
- Jon Christian, « Everipedia is the Wikipedia for being wrong », The Outline, (lire en ligne)
- « George Beall », HuffPost, (lire en ligne)
- Dan Patterson, « Why Wikipedia's cofounder wants to replace the online encyclopedia with the blockchain », TechRepublic, (lire en ligne)
- PR Newswire, « Wikipedia Co-Founder Joins Everipedia to Build Encyclopedia on the Blockchain », Everipedia,
- Viputheshwar Sitaraman, « Q&A: Mahbod Moghadam — Cofounder, Everipedia », HuffPost, (lire en ligne)
- « Everipedia, Inc. », Crunchbase,
- George Beall, « I dropped out of Penn and I’m glad I did », Influencive, (lire en ligne)
- (en) Peter High, « With Everipedia, Wikipedia's Cofounder Takes Aim At His Old Organization », Forbes, (lire en ligne, consulté le )
- Kamezian, Sam, Iyer, Kedar, Moore, Travis, Forselius, Theodor et Sanger, Larry, « A Peer-to-Peer Encyclopedia Network », sur Github (consulté le )
- Peter Rubin, « The Wikipedia Competitor That's Harnessing Blockchain For Epistemological Supremacy », Wired, (lire en ligne)
- Paul Graham, « Startup ideas we'd like to fund », (consulté le )
- Sanger Larry, « Larry Sanger's Left Thumb », (consulté le )
- Rénald Boulestin, « Everipedia : l’encyclopédie en mode blockchain est en ligne », Silicon, (lire en ligne, consulté le )