Explosion de la rue de Trévise

L'explosion de la rue de Trévise est une explosion survenue le sous une boulangerie située au 6 de la rue de Trévise, dans le 9e arrondissement de Paris. Quatre personnes ont été tuées (2 pompiers, une touriste espagnole et une autre femme) et 66 blessées. Selon le procureur Rémy Heitz, la cause apparente de l'explosion serait une fuite de gaz.

Explosion de la rue de Trévise

Hélicoptère EC145 de la Sécurité civile se posant place de l'Opéra lors de l'explosion pour accompagner au plus vite les blessés à l'hôpital.

Type Explosion consécutive à une fuite de gaz
Pays France
Localisation Rue de Trévise, 9e arrondissement de Paris
Coordonnées 48° 52′ 26″ nord, 2° 20′ 43″ est
Date
Bilan
Blessés 66
Morts 4

Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris

Déroulement

Avant l'explosion, des pompiers se trouvaient sur les lieux pour répondre à un appel signalant une fuite de gaz. Un employé de la filiale GRDF d'Engie a été dépêché sur les lieux pour couper le gaz, mais celui-ci n'est pas arrivé à temps. L'explosion a provoqué un incendie, a détruit un grand nombre de fenêtres dans les bâtiments environnants et détruit des véhicules. Des témoins oculaires ont déclaré aux journalistes que l’explosion avait également bloqué des personnes dans des bâtiments voisins et que des débris carbonisés et du verre brisé avaient été répandus autour de la boulangerie et des rues.[réf. souhaitée]

Réactions

Plus de 200 sapeurs-pompiers ont été mobilisés.

Le Premier ministre, Édouard Philippe, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, se sont rendus rapidement sur les lieux.

Le mercredi 12 janvier 2022, une cérémonie en hommage aux victimes a été organisée par la Ville de Paris[1].

Conséquences

Restrictions d'accès

Rue de Trévise bloquée en janvier 2020, un an après l'explosion.

À la suite de cette explosion, la circulation est interdite sur la portion de la rue de Trévise entre la rue Bergère et les rues de Montyon et de Sainte-Cécile. Les immeubles des 4 et 6 rue de Trévise, 3-5-7 rue de Trévise et 13 rue Sainte-Cécile demeurent placés sous arrêté d’interdiction d’occupation compte tenu de l’état de dangerosité du bâti. La zone est fermée par une palissade gardiennée en permanence[2].

Indemnisations

À la suite du refus initial de la Mairie de Paris de contribuer à un fonds d'indemnisation, de peur que cela soit considéré comme une reconnaissance de faute, les victimes ont été dans l'impossibilité d'obtenir réparation immédiate et de reconstruire leur vie[3].

Le 16 novembre 2021, le Conseil de Paris a voté à l'unanimité le provisionnement d'une somme de 20 millions d'euros pour le financement du dispositif d'indemnisation des victimes ; après négociations, un accord-cadre pour mettre en œuvre cette indemnisation est soumis à l'approbation du Conseil de Paris le 17 janvier 2022[4].

Affaire judiciaire

En , à la suite du constat de nombreux manquements, la Mairie de Paris de même que le syndic de copropriété de l'immeuble concerné font l'objet d'une mise en examen pour « homicides et blessures involontaires »[5].

En , la déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, infirme l'analyse juridique de la Mairie : « La collectivité peut participer à un accord-cadre sans que cela indique une reconnaissance préalable de culpabilité. »[3]. Des coordonnateurs nationaux, missionnés par le Gouvernement, permettront de suivre l'indemnisation des victimes et de s'assurer du respect de cet accord-cadre[4].

Association Trévise-Ensemble

L'association est fondée juste après l'explosion par les victimes[6], elle a pour but de venir moralement en aide aux victimes de l'explosion, mais aussi de pouvoir les indemniser. La présidente de l'association est Dominique Paris[7].

Impact sur la campagne présidentielle

Une des principales victimes, Inès, qui a perdu l'usage de ses jambes, interpelle la maire de Paris, Anne Hidalgo, entrée en campagne pour l'élection présidentielle de 2022, pour la mettre en face de ses responsabilités dans le retard de l'indemnisation et dans l'accident lui-même, appel largement repris sur les réseaux sociaux sous la bannière de #saccageparis[8],[9].

Notes et références

Notes

Références

  1. Guillaume Bontemps, « Cérémonie en hommage aux victimes de l'explosion de la rue de Trévise, mercredi 12 janvier 2022 », sur paris.fr, (consulté le )
  2. « Explosion rue de Trévise : les dernières infos », sur Site de la ville de Paris (consulté le )
  3. « Explosion rue de Trévise à Paris : « Nous sommes coupables d’être victimes » », sur Actu-Juridique, (consulté le ).
  4. « Rue de Trévise : 20 millions d'euros pour l'indemnisation des victimes », sur paris.fr, (consulté le )
  5. Cécile Beaulieu, Christine Henry et Jérémie Pham-Lê, « Explosion mortelle de la rue de Trévise : la ville de Paris mise en examen », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Trévise Ensemble »
  7. « Explosion de la rue de Trévise: la présidente de "Trévise ensemble" estime que l'indemnisation des victimes par la mairie "aurait pu aller plus vite" »
  8. « Explosion de la rue de Trévise : Inès, une victime, interpelle Anne Hidalgo pour enfin être indemnisée », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Sous Les Pavés », sur Podcastics (consulté le ).

Voir aussi

Liens externes

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