Rue de Trévise
La rue de Trévise est une voie publique du quartier du Faubourg-Montmartre (9e arrondissement de Paris).
Pour les articles homonymes, voir Trévise (homonymie).
9e arrt Rue de Trévise
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Situation | |||
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Arrondissement | 9e | ||
Quartier | Faubourg-Montmartre | ||
Début | 22, rue Bergère | ||
Fin | 76, rue La Fayette | ||
Morphologie | |||
Longueur | 415 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 9434 | ||
DGI | 9440 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Origine du nom
Cette voie fut nommé en référence au maréchal Mortier (1768-1835), qui portait le titre de duc de Trévise[réf. souhaitée].
Historique
Cette voie a été ouverte sous sa dénomination actuelle par une ordonnance du , sur l'emplacement de l'ancien hôtel particulier du maréchal Mortier, duc de Trévise, entre la rue Richer et la rue Bleue.
Elle est prolongée une première fois, par une ordonnance du entre la rue Richer et la rue Bergère, puis une seconde fois entre la rue Bleue et la rue Lafayette par un décret du [1].
Le , durant la Première Guerre mondiale, une bombe lancée d'un avion allemand explose au no 22 rue de Trévise[2].
À la suite de l'explosion survenue au no 6 le , la circulation est interdite sur la portion de la rue de Trévise entre la rue Bergère et les rues de Montyon et de Sainte-Cécile. Les immeubles des 4 et 6 rue de Trévise, 3-5-7 rue de Trévise et 13 rue Sainte-Cécile demeurent placés sous arrêté d’interdiction d’occupation compte tenu de l’état de dangerosité du bâti. La zone est fermée par une palissade gardiennée 24h/24[3].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
6, rue de Trévise
Le vers 9 h, une explosion accidentelle, probablement due au gaz, se produit dans les sous-sols de l'immeuble qui fait l'angle avec la rue Sainte-Cécile faisant une cinquantaine de victimes dont une dizaine grièvement et au moins quatre morts dont deux pompiers, une habitante de l'immeuble et une touriste espagnole[4]. Sous la violence de l'explosion, le sol du bâtiment s'est effondré et un incendie a débuté[4] mais circonscrit dans la matinée. Plusieurs voitures ont été renversées et incendiés et les vitres des immeubles sur une centaine de mètres aux alentours se sont brisées sous l'onde de choc qui s'est propagée dans les rues environnantes[4].
En , à la suite du constat de nombreux manquements, la mairie de Paris, de même que le syndic de copropriété de l'immeuble concerné, font l'objet d'une mise en examen pour « homicides et blessures involontaires »[5].
14, rue de Trévise
Au numéro 14 se trouve le théâtre Trévise, ainsi qu'un foyer pour étudiants qui occupe le bâtiment depuis 1893, géré par l'Union chrétienne de jeunes gens (UCJG), correspondante française des Young Men's Christian Association.
C'est dans le gymnase de ce foyer que le , fut disputé le premier match de basket-ball en France, et en Europe[6]. L'événement a lieu un an après le premier match disputé en public, dans le gymnase du Springfield College aux États-Unis dont les éléments ont été acheminés jusqu'au gymnase de la rue de Trévise de façon à le reconstituer à l'identique[7],[8]. Durant l’entre-deux-guerres, les installations de l’UCJG comportaient une piscine où l’on pouvait se baigner nu[9]. Le terrain de basket est connu pour être le plus vieux au monde, il va connaître une rénovation totale ainsi que la piscine[10].
On y trouve maintenant la rédaction de La Voix protestante, mais aussi le siège régional de l'Église réformée de France.
28, rue de Trévise
Au numéro 28 se trouve une école de coiffure depuis 1945. Elle a accueilli de nombreux coiffeurs dont Théo Sarapo, le dernier mari d'Édith Piaf. Elle prépare au CAP coiffure, puis au BP coiffure et CQP responsable de salon de coiffure. Elle a appartenu à Gérard Glémain, fondateur du groupe Saint-Algue. Aujourd'hui, elle s'appelle l'ISEC.
32, rue de Trévise
Au numéro 32 se trouve l’hôtel Bony, ancien hôtel particulier du duc de Trévise, un monument classé.
Notes et références
- « Rue de Trévise », mairie de Paris, www.v2asp.paris.fr (Site consulté le 11 novembre 2012). « Origine du nom » : ouverte sur l’emplacement de l’hôtel du maréchal Mortier, duc de Trévise (1768-1835).
- Excelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute sur Gallica
- « Explosion rue de Trévise : les dernières infos », sur Site de la ville de Paris (consulté le )
- Rédaction LCI, « Explosion rue de Trévise à Paris : 4 morts, ce que l'on sait », sur lci.fr, (consulté le ).
- Par Cécile Beaulieu et Christine Henry et Jérémie Pham-LêLe 15 septembre 2020 à 13h31, « Explosion mortelle de la rue de Trévise : la ville de Paris mise en examen », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Nicolas Mathieu, « Quels sont les obstacles à la professionnalisation d'un club de basket-ball amateur ? », Université Paris XII (licence STAPS Management du Sport), : « Le premier match de basket-ball en Europe s'est déroulé sur le sol français en 1893, rue de Trévise à Paris. ».
- « Rue de Trévise », sur ffbb.com, Fédération française de basket-ball (consulté le ).
- Julien Moro, « On a retrouvé le premier terrain de basket d'Europe, rue de Trévise », sur dailyneuvieme.com, (consulté le ).
- Gilles Barbedette et Michel Carassou, Paris gay 1925, Non-lieu, 2008, 280 p., illustré (ISBN 978-2-35270-049-4), voir à la p. 55 le témoignage de Daniel Guérin (1904-1988).
- Glamourparis.com : saviez vous que le plus vieux terrain de basket au monde est français