Exposition universelle, internationale et coloniale de Lyon de 1894

L’Exposition universelle, internationale et coloniale est une exposition internationale ayant eu lieu en 1894 à Lyon dans le parc de la Tête d'or.

Exposition universelle, internationale et coloniale de Lyon de 1894
Général
Type-BIE Non reconnue
Fréquentation 3 800 000 visiteurs
Participants
Localisation
Pays France
Ville Lyon
Site Parc de la Tête d'or
Coordonnées 45° 46′ 35″ nord, 4° 51′ 05″ est
Chronologie
Date d'ouverture 29 avril 1894
Date de clôture 11 novembre 1894
Expositions simultanées
Autre Exposition universelle d'Anvers
Géolocalisation sur la carte : Lyon
Géolocalisation sur la carte : France

Le président de l'exposition est le maire de la ville de Lyon, Antoine Gailleton, alors que le commissaire général est Jean Claret[1].

Noms

L'exposition prend successivement plusieurs noms « l’exposition internationale et coloniale de Lyon, en 1894 », « exposition nationale de Lyon en 1894 », « l’exposition universelle de 1894 », « exposition internationale et coloniale »[2]. Elle se déroule en même temps que l'exposition universelle de 1894 d'Anvers[2].

Histoire

Elle est créée à la suite d'un projet de lancement d'une exposition à dimension nationale en 1892, projet qui est alors repoussé deux ans plus tard pour permettre d'allonger l'intervalle avec l'exposition universelle de Paris de 1889[2].

Elle est inaugurée le 29 avril 1894, mais sa partie coloniale ne l'est que le 27 mai[1].

Cette exposition est notamment connue pour l'assassinat du président Sadi Carnot, le 24 juin, lors de sa visite à celle-ci. Cet assassinat sera suivie de violences contre la population italienne dans l'exposition et dans la ville[3].

L'exposition dans son ensemble aurait reçu 3 800 000 visites[2].

L'importance de l’exposition influe rapidement sur l'appellation du quartier du Tonkin à Villeurbanne, voisin du parc[4].

Installations

Elle est marquée par la construction d'une coupole de structure métallique de 220 mètres de diamètre et 55 mètres de hauteur, dans le parc de la Tête d'or[3]. L'exposition est également composée de pavillons thématiques dont un palais de l’enseignement, sur Paris, le département du Rhône et Lyon, un palais des arts religieux, un palais de l'économie sociale, un bâtiment consacré aux beaux-arts et à l’agriculture, un autre concernant une exposition ouvrière, un pavillon des chemins de fer, un pavillon du génie civil et un pavillon des forêts, etc.

Le photographe Joannès Barbier est chargé, depuis Dakar, de fournir les habitants du « village nègre »[5].

Un certain nombre de pavillons ont pour thématiques les colonies françaises dont un palais de l’Algérie, un palais de la Tunisie, un palais de l’Indochine, un palais de l’Afrique occidentale[2].

Le site est relié à la ville grâce à trois lignes de tramways[1].

Assassinat du président Sadi Carnot

Coupole principale de l'exposition universelle de 1894, dans le parc de la Tête d'Or

Dans un contexte d'agitation syndicale et anarchiste, les lois restreignant les libertés individuelles et la presse venant d'être votées, Sadi Carnot est l'une des cibles du mouvement anarchiste. Il est mortellement blessé d'un coup de poignard par l'anarchiste italien Sante Geronimo Caserio le , alors qu'il quittait, par une issue secondaire pour éviter la foule, un banquet organisé à la chambre de commerce à l'occasion de l'exposition.

Bibliographie

Notes et références

  1. Corneloup Gérard, Lyon, centre du monde ! L'exposition internationale urbaine de 1914, Fage-Editions, , 336 p. (ISBN 978-2-84975-305-7 et 2-84975-305-X), p. 42
  2. Lyon 1894 : la Fête s’invite à l’Expo !, Florence Vidal, Mémoire de master "Histoire, histoire de l’art et archéologie", Université Lyon II, septembre 2010
  3. Corneloup Gérard, Lyon, centre du monde ! L'exposition internationale urbaine de 1914, Fage-Editions, , 336 p. (ISBN 978-2-84975-305-7 et 2-84975-305-X), p. 43
  4. Dominique Louis, Naissance d'un site urbain : les avatars locaux des politiques nationales, Paris/Montréal, L'Harmattan, , 256 p. (ISBN 2-7384-4710-4, lire en ligne), p. 35.
  5. Manceron 2005, p. 123.
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