Réseau Fraternel Évangélique Français
Le Réseau Fraternel Évangélique Français (ou Réseau FEF) est une union qui rassemble 15 dénominations chrétiennes évangéliques en France. Son siège se situe à Ozoir-la-Ferrière.
Pour les articles homonymes, voir FEF.
Histoire
Le réseau est créé en 1969 sous le nom de Fédération Évangélique de France dont l'acronyme est alors FEF[1]. L'objectif est de rassembler l'une des composantes majeures du monde évangélique français, celle dont la théologie évangélique "classique", c'est-à-dire non charismatique et non pentecôtiste, et de lui donner une représentativité nationale, en particulier vis-à-vis des autorités civiles, et spécifiquement le Ministère de l'Intérieur (chargé des cultes) et le Ministère des Affaires Étrangères pour les demandes de visas pour les pasteurs étrangers. À la fin des années 1990, la FEF et l'Alliance évangélique française, branche française de l'Alliance évangélique mondiale, dans une démarche de réconciliation à la suite d'un conflit plus ou moins larvé selon les périodes, et dont les ressorts tenaient plus aux personnes qu'aux convictions théologiques, fondent ensemble une plateforme informelle de rencontres, de réflexion et de prière qui sera l'embryon du Conseil national des évangéliques de France[2],[3].
En 2007, 725 lieux de culte en France et 377 associations font partie de la FEF[4]. Il compte environ 25 000 membres c'est-à-dire de personnes ayant adhéré officiellement à une église membre de la FEF avec droit de vote aux assemblées générales de cette église et 35 000 sympathisants, c'est-à-dire de personnes fréquentant le culte et les activités d'une église sans en être formellement membres[4].
En 2010, la FEF est l'un des cinq "pôles" constituants du CNEF naissant (les autres "pôles" sont : les Églises protestantes évangéliques membres de la Fédération protestante de France et qui ont fait le choix de la double appartenance, les Assemblées de Dieu, les Églises d'expression pentecôtiste et charismatique et le "pôle œuvres") et prend, lors de son assemblée générale des 5 et à Paris, dans une démarche irénique de clarification par rapport au CNEF, le nom de Réseau FEF qui s'énonce Réseau Fraternel Évangélique Français afin de ne pas s'arroger à elle seule le titre d'évangélique, reconnaissant ainsi de facto comme de jure qu'elle n'est pas la seule composante de l'évangélisme français.
En 2020, le Réseau FEF aurait 15 Unions d’Églises et 40 églises indépendantes représentant plus de 700 lieux de culte[5].
Notes et références
- Richard Alex Neff, Évangéliques en réseau: Trajectoires identitaires entre la France et les États-Unis, Editions L'Harmattan, France, 2016, p. 25
- Franck Poiraud, Les évangéliques dans la France du XXIe siècle, Éditions Edilivre, France, 2007, p. 56
- Sébastien Fath, De la non-reconnaissance à une demande de légitimation ? Le cas du protestantisme évangélique, Archives de sciences sociales des religions, 156, France, janvier - mars 2005, paragraphe
- Annuaire évangélique 2007, Éditeur BLF, Marpent, sous les auspices du CNEF
- Réseau Fraternel Évangélique Français, Qui sommes-nous ?, lecnef.org, France, consulté le 23 mai 2020
Lien externe
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