Fédération romande d'Églises évangéliques
La Fédération romande d'Églises évangéliques (FREE) est un regroupement d'églises chrétiennes évangéliques. Son siège est à Saint-Prex, en Suisse. La FREE est membre du Réseau évangélique suisse et de la Fédération internationale des églises évangéliques libres.
« FREE » redirige ici. Pour les autres significations, voir Free.
Fédération romande d'Églises évangéliques | |
Acronyme | FREE |
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Mouvement | Christianisme évangélique |
Siège | Saint-Prex, Suisse |
Territoire | Suisse |
Affiliation | Réseau évangélique suisse, Fédération internationale des églises évangéliques libres |
Fondation | 2007 |
Membres | 4 500 |
Églises membres | 50 |
Site web | eglisesfree.ch |
Histoire
Elle est issue de la fusion initiée en 2006 et effective en de l’Union des Assemblées et Églises évangéliques en Suisse romande (AESR) (Assemblées de Frères, courant ouvert) et de la Fédération d'Églises évangéliques libres (FEEL) [1],[2].
En 2009, elle compte 49 églises en Suisse romande et 5 000 membres[3].
Selon un recensement de la dénomination publié en 2020, elle disait avoir 50 églises et 4 500 membres[4].
Les plus anciennes Eglises évangéliques actuellement rattachées à la FREE sont nées au cours du premier tiers du XIXe siècle, fruit du réveil spirituel qui s’est manifesté à Genève dès 1810 et s’étendit rapidement dans les cantons protestants de Suisse romande ainsi qu’en France. « Réduire l’évangélisme à une tradition religieuse d’origine nord-américaine est donc un contresens historique[5]. »
La dissidence avec les Eglises nationales romandes dont ils étaient membres n’était nullement dans leur intention. Elle fut provoquée par le refus du renouveau biblique et spirituel né du réveil. L’intolérance des autorités ecclésiastiques (et, en ce qui concerne les cantons de Vaud et Neuchâtel, également des autorités civiles), rendit quasi impossible une prédication renouvelée dans les paroisses des Eglises pourtant nées de la Réforme près de 300 ans auparavant. « C’est à Genève que le Réveil eut historiquement son berceau, c’est de Genève qu’avec une rapidité et une impétuosité vraiment extraordinaire il s’étendit à la France, c’est là aussi qu’il revêtit les formes les plus accusées, les plus originales et les plus intéressantes[6]. »
[1] CAMPICHE Roland J. (éd.), Les dynamiques européennes l’évangélisme, Cahier no 2 de l’Observatoire des religions en Suisse, UNIL, Lausanne, 2001.
Croyances
La dénomination a une confession de foi basée sur les croyances de l’Église de professants et est membre de la Fédération internationale des églises évangéliques libres[4].
Les Eglises de la FREE se situent dans la lignée de la Réforme protestante qui a affirmé l’autorité de la Bible seule reconnue comme Parole de Dieu, et mis en évidence l’œuvre de Jésus-Christ gratuite et souveraine pour le salut reçu par la foi. D’autre part, leur fondation est le fruit direct du réveil spirituel du début du XIXe siècle, issu des réveils piétiste et morave qui a valorisé l’œuvre du salut dans le croyant : la conversion personnelle et l’engagement dans une vie renouvelée par l’action du Saint-Esprit afin d’apprendre à se conformer à l’éthique d’amour et de service enseignée par le Fils de Dieu incarné en Jésus de Nazareth.
Ce sont des Eglises de professants, pratiquant le baptême par immersion sur confession de la foi. Elles sont un statut indépendant de l’Etat, et leurs charges financières sont assumées par leurs membres.
Les Eglises locales sont autonomes pour ce qui concerne leur vie interne. Cependant elles s’unissent pour poursuivre un certain nombre d’activités communes, notamment dans le domaine de l’évangélisation, de la mission, de l’aide au développement et des secours humanitaires.
Elles reconnaissent en leur sein l’existence de divers ministères. Ceux et celles qui les exercent peuvent le faire à plein-temps ou s’y consacrer à côté de leur engagement professionnel.
Les cultes sont publics. La louange, exprimée par le chant, les prières spontanées de l’assistance, la célébration de la sainte Cène offerte à chaque croyant, et la prédication de la Parole de Dieu en sont les éléments essentiels.
Les Eglises de la FREE sont en communion fraternelles avec tous ceux qui confessent, selon les Ecritures, Jésus-Christ, le Fils de Dieu devenu homme, mort et ressuscité, Sauveur de tous les croyants, quelle que soit leur appartenance ecclésiastique.
Implication sociale
La FREE opère une maison de retraite à Château-d’Oex, qui s'est publiquement opposée à l’assistance au suicide[7].
Voir aussi
Références
- Olivier Favre, Les églises évangéliques de Suisse: origines et identités, Labor et Fides, Suisse, 2006, p. 20
- Evangéliques info, La FEEL et les AESR unissent leurs destinées, evangeliques.info, Suisse, 25 novembre 2006
- Martin Baumann, Jörg Stolz, La nouvelle Suisse religieuse: risques et chances de sa diversité, Labor et Fides, Suisse, 2009, p. 141
- FREE, A PROPOS DE LA FREE, eglisesfree.ch, Suisse, consulté le 8 mai 2021
- Roland J. Campiche, UNIL, « Les dynamiques européennes de l’évangélisme », Cahier no 2 de l’Observatoire des religions en Suisse, Université de Lausanne,
- Gaston Frommel
- Yelmarc Roulet, L’EMS qui dit non à l’assistance au suicide, letemps.ch, Suisse, 12 avril 2012