Félicité Herzog
Félicité Herzog, née le à Boulogne-Billancourt, est directrice de la stratégie et de l'innovation de Vivendi ainsi qu'administratrice de sociétés à Paris. Elle est également écrivaine.
Pour les articles homonymes, voir Herzog.
Biographie
Félicité Herzog est la fille de Maurice Herzog[alpha 1] et de Marie-Pierre de Cossé-Brissac, philosophe, écrivaine, elle-même fille du douzième duc de Brissac et de May Schneider, de la famille Schneider (Aciéries du Creusot)[1].
Félicité Herzog est diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris (SP 1991) et de l'Institut européen d'administration des affaires (MBA )[2].
Carrière
En 1991, elle devient l'assistante au Figaro d'Alain Peyrefitte, maire de Provins et président du comité éditorial du Figaro. Elle participe notamment à l'élaboration d'un essai, La France en désarroi (éditions Fallois, 1992).
En 1992, Félicité Herzog entre dans la banque d'affaires Lazard frères[3]. D’ à [3], elle travaille d'abord pour le département chargé du conseil aux gouvernements au sein d'une équipe chargée de conseiller la Russie et le Gabon[3]. Puis, elle travaille à New York[3] dans le département des fusions-acquisitions de cette même banque pendant trois ans[3].
De à , elle rejoint l'équipe spécialisée dans les fusions-acquisitions dans les télécommunications chez J.P. Morgan à Londres[3].
Elle s'oriente vers le capital-investissement en rejoignant Apax Ventures & Co[3] dans son secteur télécommunications en , un fonds d'investissement basé à Londres.
Après avoir obtenu un MBA à l'INSEAD en 2000, elle devient associée de Madison Dearborn Partners, LLC, un fonds d'investissement américain.
De 2002 à 2006, Félicité Herzog revient en France et rejoint Publicis en tant que directrice des fusions et acquisitions du groupe. À ce moment, elle est désignée comme l'un des « 50 jeunes loups du capitalisme français » par L'Expansion[4].
En , elle est nommée directrice du développement d’Areva[5]. Elle est chargée du programme « Bridge the Gap », un projet destiné à permettre à Areva de répondre à la demande alors croissante d'énergie nucléaire[3]. En , Félicité Herzog devient directrice générale adjointe de Technicatome, une filiale d'Areva[6], spécialisée dans les réacteurs de recherche. Elle quitte le groupe en 2013.
En 2014, Félicité Herzog crée Apremont Conseil[7]. En décembre 2015, elle devient membre du conseil d’administration de Telecom Italia[3] ainsi que membre de son Comité de Contrôle des risques (CCR). Elle démissionne de ces deux instances le 24 avril 2018. En mai 2016, elle devient administratrice de Gaumont et, en mai 2017, rejoint son Comité d'Audit.
En septembre 2019, elle rejoint Vivendi en tant que Directrice de la stratégie et de l'innovation.
Écrivaine
En 2012, en mémoire de son frère mort treize ans plus tôt, Félicité Herzog écrit un roman autobiographique intitulé Un héros, où elle brosse un portrait de sa famille issue de la grande bourgeoisie, « enracinée dans la noblesse, la gloire et l’argent »[8]. Elle y raconte son histoire et celle de son frère aîné, Laurent, mort à l’âge de trente-quatre ans, victime d’une rupture d’anévrisme. Elle tente d’analyser la naissance de sa maladie, la schizophrénie, son diagnostic et sa prise en charge très tardive[9]. Félicité Herzog présente l’ouvrage comme un « roman », travaillant une matière « très vraie » mais s’autorisant une « construction romanesque, dramatique, comme dans une peinture réaliste où [elle] aurai[t] laissé [s]a sensibilité s'exprimer[10] ». Plus que pour régler des comptes avec son père, Félicité Herzog écrit ce roman pour régler une dette qu'elle pense avoir vis-à-vis de son frère aîné mort trop tôt et dont la famille n'a pas su voir les difficultés[11]. Elle cherche dans ce « roman » les raisons qui ont amené son frère Laurent à finir sa vie dans l’escalier du château de La Celle, près de Rambouillet, et se pose la question « Jusqu’où faut-il remonter pour trouver la source d’une tragédie personnelle[12] ? »
Elle est également l'auteure d'un second roman, Gratis, publié en 2015.
En avril 2017, elle publie un essai, La France Retrouvée, dans la collection Café Voltaire de Flammarion.
En aout 2022, elle publie aux éditions Stock un roman, une brève libération dans la collection "La bleue". L'histoire, c’est une histoire française. Elle se passe pour l’essentiel à Paris, pendant l’occupation allemande, puis dans le maquis du Vercors où les résistants se battent dans la neige et le froid, jusqu’au dernier. Une histoire française, presque un roman, mais tout y est vrai, qui oppose deux France. Celle des Cossé-Brissac, le côté maternel de Félicité Herzog, dont la grand-mère May, aussi libre de son corps en privé qu’attentive aux conventions immuables de l’aristocratie en public, reçoit dans son hôtel particulier le Tout-Paris de l’occupation, le Tout-Vichy, de Paul Morand à Pierre Drieu La Rochelle, de Josée Laval (la fille de Pierre Laval) à Coco Chanel. Une jeune fille grandit là, qui désapprouve en silence, puis désobéit, prisonnière de ce monde clos, rétive cherchant à s’échapper par l’intellect et le plaisir. Cette belle adolescente promise à un mariage de l’entre-soi se nomme Marie Pierre de Cossé-Brissac. C’est la mère de l’auteure.
Œuvres
- Félicité Herzog, Une brève libération, éditions Stock, coll. "La bleu", 24 aout 2022, (ISBN 223409402X)
- Félicité Herzog, Un héros, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Littérature & Documents », (1re éd. 2012), 240 p. (ISBN 978-2-253-17480-6 et 2253174807, ASIN B00GNJRMYE). — L’ASIN fourni est celui de la première édition chez Grasset, actuellement indisponible.
- Gratis, Gallimard, , (ISBN 978-2070149902).
- Félicité Herzog, La France retrouvée, Paris, Flammarion, coll. « Café Voltaire », (1re éd. 2017), 144 p. (ISBN 978-2-08-141430-3, présentation en ligne). Genre : Essais et documents politiques
Décorations
Chevalier de la Légion d'honneur, [13].
- Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, promotion 2022[14]
Notes et références
Notes
- Maurice Herzog a notamment fait partie de l’expédition française qui, en , a « vaincu » pour la première fois le sommet himalayen Annapurna.
Références
- Chute de père.
- Alexandre Fillon, in Le Journal du dimanche Son père et sa mère.
- Isabelle Chaperon , « Félicité Herzog, banquière et écrivain, dans la cordée de Vincent Bolloré », Le Monde du , cahier éco&entreprise p. 7.
- « Les 50 jeunes loups du capitalisme français », lexpansion.lexpress.fr.
- Site www.areva.com.
- Site www.areva.com.
- (it) CV de Félicité Herzog sur le site de Telecom Italia
- A 44 ans, la fille de l’alpiniste icône Maurice Herzog déboulonne la statue paternelle. En mémoire de son frère schizophrène. Pascal Nivelle pour Libération du .
- , YouTube, .
- « Mort de Maurice Herzog : les ambiguïtés d'un héros », sur Marianne, .
- Josyane Savigneau Le Monde des livres du .
- Félicité Herzog 2013, 4e de couverture.
- Décret du 13 juillet 2019 portant promotion et nomination
- « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – hiver 2022 », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
- Portail de la littérature française
- Portail de l’alpinisme et de l’escalade