Félix Broche
Félix Broche (né à Marseille le 5 avril 1905, mort pour la France à Bir Hakeim le 9 juin 1942) est un officier de l'armée française ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale. Il est fait Compagnon de la Libération à titre posthume en mai 1943.
Félix Broche | |
Naissance | Marseille (France) |
---|---|
Décès | Bir Hakeim (Libye) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | France libre |
Arme | Armée de terre Bataillon du Pacifique |
Grade | Lieutenant-colonel |
Années de service | 1926 – 1942 |
Commandement | Compagnie Autonome d'Infanterie Coloniale de Tahiti (1939-1940) Bataillon du Pacifique (1941-1942) |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Faits d'armes | Bataille de Bir Hakeim |
Hommages | Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Médaille militaire Médaille de la Résistance Médaille coloniale Nicham Iftikar |
Liste des Compagnons de la Libération | |
Biographie
Orphelin de mère, son père ayant été mobilisé en 1914 et gravement gazé, Félix Broche passe son enfance à Remoulins, dans le Gard. Appelé sous les drapeaux en 1926, il est incorporé au 22e Régiment d'Infanterie Coloniale à Aix en Provence. Il suit les cours d'élève officier de réserve à Saint-Maixent-l'École où se trouve l'Ecole Militaire d'Infanterie puis sert comme sous-lieutenant au 10e Régiment de Tirailleurs Sénégalais à Tunis.
Il retourne à Saint-Maixent pour préparer les cours d'élève officier d'active, promu lieutenant le 15 mai 1929, affecté en Tunisie au 10e RTS puis au 1er RMM à Madagascar pendant trois ans. À l'issue de ces trois ans, il revient à Tunis en 1934 puis est nommé capitaine en septembre 1938 et affecté au commandement du détachement d'infanterie coloniale de Papeete. Ainsi, il arrive à Tahiti en juillet 1939.
La guerre éclate en septembre. L'année suivante, il apprend l'armistice et, ne pouvant s'y résoudre, il rallie avec enthousiasme la France Libre en même temps que les EFO. À la suite du ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France Libre, Broche est nommé commandant supérieur des troupes dans le Pacifique par le général de Gaulle le et rejoint Nouméa. C'est de là que part le le corps expéditionnaire qu'il commande à destination du Moyen-Orient, qui deviendra le Bataillon du Pacifique.
Son ordonnance sera le frère de Walter Grand, William Grand, qui avait reçu le fanion du bataillon des mains de la reine Pomare le jour du départ et dans les bras duquel il agonisera, mortellement touché par un éclat d'obus lors de la bataille de Bir Hakeim le 9 juin 1942. Il sera enterré au cimetière de Tobrouk où il repose toujours.
Son fils, François, né en 1939 à Tunis, est aujourd'hui historien et journaliste spécialisé dans la France Libre et la Seconde Guerre Mondiale.
Promotions successives
- Sous lieutenant : 1926
- Lieutenant : 15 mai 1929
- Capitaine : septembre 1938
- Commandant : 1er février 1941
- Lieutenant-colonel : octobre 1941
Distinctions
Décorations françaises
- Chevalier de la Légion d'honneur (posthume)
- Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 11 Mai 1943
- Croix de guerre 1939-1945
Bibliographie
- François Broche, Le Bataillon des Guitaristes. L'épopée inconnue des FFL de Tahiti à Bir-Hakeim, 1940-1942., Paris, Fayard, 1970.
- François Broche, À l'officier des îles, Paris, P. G. de Roux, 2014.
- Jean-Christophe Shigetomi, Tamari’i Volontaires, les Tahitiens dans la Seconde Guerre Mondiale, Papeete, Api Tahiti, 2014
- Yacine Benhalima, Le Bataillon du Pacifique, 1940 - 1946, Paris, L'Harmattan, 2021 (ISBN 978-2-343-23679-7)
Liens externes
Références
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
- Portail de la Polynésie française
- Portail de la Nouvelle-Calédonie
- Portail de l’Armée française
- Portail de l’histoire militaire