Félix d'Arjuzon
Félix Jean François Thomas, comte d'Arjuzon (Paris, - Paris 8e, ), est un homme politique français du XIXe siècle.
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Félix d'Arjuzon | |
Hippolyte Flandrin (1809–1864), Portrait de M. le comte d'Arjuzon[1], 1841, Musée national du château de Compiègne | |
Fonctions | |
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Maire de Louye | |
Conseiller général de l'Eure | |
Député de l'Eure | |
– | |
Élection | |
Réélection | |
Législature | Corps législatif (Second Empire) : |
Coalition | Majorité dynastique |
Biographie | |
Dynastie | Famille d'Arjuzon |
Nom de naissance | Félix Jean François Thomas d'Arjuzon |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | |
Lieu de décès | 8e arrondissement de Paris |
Nationalité | Française |
Père | Gabriel d'Arjuzon |
Résidence | Château de Louye |
Liste des conseillers généraux de l'Eure Liste des députés de l'Eure |
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Biographie
D'une ancienne famille noble originaire des environs d'Arjuzanx[2], Félix Jean François Thomas est le fils de Gabriel d'Arjuzon (1761-1851)[2], premier chambellan de Louis Bonaparte roi de Hollande, comte de l'Empire, pair des Cent-Jours et de la Restauration, « grand-officier » de l'ordre de la Réunion, de celui de la Couronne de Hollande et du mérite civil de Bavière et officier de la Légion d'honneur. Sa mère est Marie Agnès Françoise Pierre Pascalie Hosten (1774-1850), fille unique de Jean-Baptiste Hosten (1741-1802), riche famille bordelaise, possédant des terres et des plantations à Saint-Domingue. Grâce aux relations que son père continue à entretenir avec Louis Bonaparte et Hortense de Beauharnais, il devient très tôt l'ami de Louis-Napoléon[2].
Gentilhomme de la Chambre du roi[3] Charles X à la fin de la Restauration, il refuse de succéder à son père démissionnaire de la pairie peu après l'avènement de Louis-Philippe Ier[2]. Sous la monarchie de Juillet, il se contente d'exercer le mandat de conseiller général de l'Eure débute modestement dans la carrière politique comme conseiller général du canton de Montfort (Eure)[3], département dans lequel il possède de vastes propriétés[2]. Très riche (il est un gros actionnaire de la Banque de France), il vit de ses rentes[2].
Rallié au gouvernement du Prince-Président, il accepta d'être son candidat officiel au Corps législatif, le , dans la 3e circonscription de l'Eure[3]. « Facilement élu[2] »,[n 1], contre M. d'Osmoy, candidat de l'opposition[n 2], Félix d'Arjuzon conserve la confiance des électeurs, et est successivement réélu par la même circonscription[3] :
- le [n 3], contre Dupont de l'Eure fils[n 4] ;
- le [n 5], contre Dupont de l'Eure[n 6], et,
- le [n 7] contre deux nouveaux candidats de l'opposition : MM. d'Osmoy[n 8] et Edmond Adam[n 9].
Il « s'associa, comme membre de la majorité, à tous les actes du règne[3] » de Napoléon III. Très effacé, il siège fidèlement dans la majorité comme dans celle du conseil général de son département[2]. Devenu chambellan de l'Empereur en , il rapporte aux Tuileries le détail du déroulement des séances du Palais Bourbon, ce qui explique que de nombreux députés, y compris parmi les partisans du régime, le tiennent en suspicion[2].
En , il devient chambellan honoraire et est remplacé à la Cour par le deuxième de ses quatre fils, Georges, ancien lieutenant d'infanterie pendant la campagne de Crimée[2]. Officier de la Légion d'honneur ([3]), de Léopold de Belgique, de l'ordre royal de Wurtemberg et de Saint-Grégoire-le-Grand, Félix d'Arjuzon se retire de la vie politique à la chute du Second Empire[2]. Il est inhumé avec ses parents au cimetière Saint-Louis d'Évreux,
Postérité
- Le (Paris), il avait épousé Caroline Isabelle (1808-1849), fille de Jacques Louis Étienne de Reiset, ancien receveur général des finances nommé régent de la Banque de France. Par ce mariage, il devenait le beau-frère du général-baron de Beurnonville, pair de France mais aussi de Jules Reiset, son futur collègue au Corps législatif[2]. De son épouse, il eut[4] :
- Gabriel (1831-1859) ;
- Georges Jacques Marie[5] (Louye (Eure), 11 novembre 1834 - Paris, 9 avril 1900), 3e comte d'Arjuzon, officier de la Garde, chambellan de l'Empereur ( - ), chevalier de la Légion d'honneur[réf. à confirmer][4], chevalier de l'ordre du Médjidié[6], marié, le 26 mai 1859 à Paris, avec Valentine Cuvelier (née en 1839), dont :
- Caroline (Paris, 10 mars 1861 - Paris, 13 juillet 1918), religieuse : chanoinesse (1906) ;
- Louis Napoléon Marie Jules (Paris, 23 mars 1863 - 20 février 1941), 4e comte d'Arjuzon, capitaine au 12e régiment de cuirassiers, officier de la Légion d'honneur (11 juillet 1920)[6], marié avec Mary Maddington (née en 1866), dont :
- Renée (née le 21 juin 1897 à Paris), mariée le 22 juillet 1919 à Paris, avec Guillaume Marie Victor, baron Reille (né en 1891), propriétaire exploitant, dont postérité ;
- Henriette (née en 1865), mariée avec Jacques Albert de Voize (1849-1910), secrétaire d'ambassade, puis avec Louis Marie Pierre d'Alvimare de Feuquières (1850-1919) ;
- Félix Henri Marie Joseph (Paris, 9 mars 1869 - Paris 5 janvier 1957), 5e comte d'Arjuzon, marié, le 24 juillet 1900 à Verrières-le-Buisson (Essonne), avec Louise Marie Thérèse Lévêque de Vilmorin (1873-1967), dont
- Un fils, marié, dont postérité ;
- Une fille, mariée, dont postérité ;
- Paul (né en 1840).
Remarié avec Clara Flandin en , il entrait ainsi dans une autre famille parlementaire, celle de Louis Flandin, ancien représentant de Seine-et-Oise à la Constituante et à la Législative et conseiller d'État du Second Empire, du fils de celui-ci, Anatole, député bonapartiste du Calvados (1876-1881) et du petit-fils, Ernest, député du Calvados (1902-1932)[2].
- Hortense de Beauharnais (1783–1837), M. d'Arjuzon, mon chambellan et son épouse (1809), parents de Félix
- Georges d'Arjuzon (1834-1900).
Distinctions
Titres
- 2e comte d'Arguzon (1851-1874) ;
- Transmission des titre et majorat de baron-pair conférés par lettres patentes des et (ces dernières modifiant le titre de comte en celui de baron, pour l'assiette de la pairie héréditaire), confirmée en faveur du fils cadet de Gabriel d'Arjuzon, par arrêté ministériel du .
- Transmission des titre de comte héréditaire et majorat au titre de baron-pair conférés à Gabriel-Thomas Darjuzon, par lettres patentes du 2 février 1809 et du 13 mars 1820, confirmée en faveur du petit-fils aîné en primogéniture, Georges-Jacques-Marie d'Arjuzon, par arrêté ministériel du .
Décorations
- Officier de la Légion d'honneur ()[7] ;
- Officier de l'ordre de Léopold de Belgique ;
- Chevalier de l'ordre de la Couronne de Wurtemberg[4] ;
- Chevalier de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[4] ;
Hommage, honneur, mention, etc.
- Gentilhomme de la Chambre du roi[3] Charles X (fin de la Restauration française) ;
- Chambellan de l'Empereur ( - ) ;
- Chambellan honoraire ( - ) ;
De par sa fonction de chambellan, on retrouve le comte d'Arjuzon sur plusieurs œuvres dépeignant la cour du Second Empire, dont :
Armoiries
Image | Blasonnement |
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Armes du comte d'Arjuzon
D'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois fers de dard du même, la pointe en haut[12],[13],[14],[4]. |
Notes et références
- Avec 26 071 voix sur 29 975 votants et 48 830 inscrits.
- 2 766 voix.
- Avec 27 093 voix sur 33 121 votants et 46 323 inscrits
- 5 399 voix.
- Par 20 833 voix.
- 4 939 voix.
- Par 14 826 voix.
- 8 212 voix.
- 1 541 voix.
- Joconde M5009000313.
- Anceau 1999.
- Robert & Cougny 1889, p. 91.
- Roglo 2012.
- « Arjuzon (Georges d') », sur lesapn.forumactif.fr
- Léonore LH/49/22.
- Léonore LH/49/21.
- Notice no 000PE009445
- Notice no 000PE009445
- Notice no 000PE009445
- Notice no 000PE011292
- Courcelles 1826, p. 15.
- Rietstap 1884.
- Velde 2005, p. Lay peers.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Notice no M5009000313
- « Dossier LH de Louis Napoléon Marie Jules d'Arjuzon »
- « Félix d'Arjuzon », sur roglo.eu (consulté le )
- « Arjuzon (Félix d') », sur lesapn.forumactif.fr (consulté le )
- « Félix Jean François Thomas d'ARJUZON », sur gw3.geneanet.org, Geneanet (consulté le )
- « Napoléon III », Le comte d'Arjuzon, sur www.napoleontrois.fr (consulté le )
- (en) François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Arjuzon (Félix-Jean-François-Thomas, comte d') », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, t. Ier, Edgar Bourloton, , 640 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 91 [texte sur Sycomore] ;
- Éric Anceau, Dictionnaire des Députés du Second Empire, Rennes, P.U.R. II, , 421 p. (ISBN 2-86847-436-5) ;
- « D'Arjuzon (Gabriel-Thomas-Marie, comte) », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIe, [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 14-15 ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com ;
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