Félix Julien Jean Bigot de Préameneu

Félix Julien Jean Bigot de Préameneu ( à Rennes - à Paris) est l'un des quatre juristes auteurs du Code civil français rédigé sur demande de Napoléon, au tout début du XIXe siècle.

Pour les articles homonymes, voir Bigot.

Félix Julien Jean Bigot de Préameneu
Fonctions
Pair de France
à partir du
Ministre des Cultes
-
Fauteuil 37 de l'Académie française
-
Député français
-
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Paris
Sépulture
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Membre de
Lieu de détention
Distinction
Œuvres principales
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie

Né à Rennes, dans une famille de la noblesse de robe[1]. Son père, Jean François Michel Bigot, sieur de Préameneu, est avocat au parlement de Bretagne, et son parrain, Jean Martin, écuyer, sieur du Boistaillé, conseiller à la sénéchaussée présidiale de Rennes[2].

Il est avocat au parlement de Bretagne, puis au parlement de Paris avant la Révolution, puis député en 1791 à l'Assemblée législative.

Il y professe des opinions modérées, siégeant parmi les défenseurs de Louis XVI, et s'éloigne de la politique parlementaire après la Commune, devenant alors juge sous la Constituante et le Directoire.

Sous le Consulat, il est nommé commissaire du gouvernement près le tribunal de cassation. Nommé en 1802 président de la section de législation au conseil d'État, il concourt activement, avec l'autre juriste de pays d'oïl, le Parisien Tronchet, et deux juristes de pays d'oc, le Provençal Portalis et l'Aquitain Maleville, à la rédaction du Code Napoléon, l'actuel Code civil, première synthèse écrite compilée des droits jusque-là surtout coutumiers des régions de langues d'oïl et surtout écrit voire "ecclésial" des régions de langues d'oc...

Il est nommé membre de l'Académie française en 1803.

En 1808, il remplace Portalis comme ministre des Cultes, fonction qu'il conserve jusqu'à la Restauration.

Il est fait comte d'Empire le et pair de France pendant les Cent-Jours. Il meurt le 31 juillet 1825 à Paris et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (14e division)[3].

Une rue porte son nom à Rennes, sa ville natale, dans le quartier de Sainte-Thérèse, au sud de la Vilaine et des gares ferroviaire et routière.

Famille

Le 20 juillet 1779 , il épouse en l'église Saint-Etienne de Rennes Eulalie Marie Renée Barbier, morte en 1836, fille d'Aimé Francois Barbier, négociant, associé dans la compagnie des Indes et doyen des échevins de Rennes, et de Jeanne Dufour[4].

Leur fille aînée, Eulalie Jeanne Marie Félicité ( - Paris), épouse Étienne Sauret, puis André Jean Simon ( - Montpellier - Paris), baron d'Empire. Leur fille Eugénie épouse le comte (Louis) Henri de Janzé (1784-1869).

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du comte Bigot de Préameneu et de l'Empire

De sable, à trois têtes de léopard d'or languées de gueules, 2 et 1 ; au canton des Comtes Ministres brochant.[5],[6]


Armes des Bigot de Préameneu, reprises en 1814

De sable, à trois têtes de léopard d'or, lampassées de gueules. Devise: TOUT DE PAR DIEU.[7]

Notes et références

  1. Nicole Gotteri, Grands dignitaires, ministres et grands officiers du Premier Empire : autographes et notices biographiques, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 264 p. (ISBN 9782723304115, lire en ligne), p. 61
  2. Claude Vandalle et Guilhem Scherf, « Un nouveau buste de Houdon au château de Versailles », La Revue du Louvre et des musées de France, , p. 13
  3. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 121
  4. René Pocard du Cosquer de Kerviler, La Bretagne à l'Académie française au XIXe siècle d'après des documents inédits, Paris, Honoré Champion, 1908, p. 8.
  5. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, (lire en ligne)
  6. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc..., Encyclopédie Roret, , 340 p. (lire en ligne)
  7. Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887

Annexes

Bibliographie

  • Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia. ;
  • « Bigot de Préameneu (Félix-Julien-Jean, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
  • Auguste Nougarède de Fayet, Notice sur la vie et les travaux de M. le comte Bigot de Préameneu, ministre des cultes sous l'empire, l'un des trois rédacteurs du Projet de Code civil. Paris, impr. de Crapelet, 1843, in-8 de 76 pages avec un portrait.
  • Kerviler (R.), « La Bretagne à l'Académie française : Bigot de Préameneu », Revue de Bretagne, 1904, Tome XXXI,1er semestre, pp. 13, 148, 225
  • Pépin (J.), « Bigot de Préameneu, jurisconsulte (1747-1825) », Bulletin de la Société d'Archéologie de Bretagne, 1986, pp. 169-173 ;
  • Pinaud (F.), « L'administration des Cultes, de 1800 à 1815 », Revue de l'Institut Napoléon, 1976, pp. 28-36.

Liens externes

  • Portail de la Révolution française
  • Portail de la France au XIXe siècle
  • Portail du Premier Empire
  • Portail du droit français
  • Portail de l’Académie française
  • Portail de la politique française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.