Fabrice de Nola

Fabrice de Nola (Messine, 1964) est un artiste peintre et photographe italo-belge, qui a introduit le recours aux codes QR peints à l'huile, et réalisé en 2006 les premières toiles contenant des textes et des connexions web lisibles à travers le téléphone mobile[1],[2].

Fabrice de Nola
Fabrice de Nola, Autoportrait en négatif, 1999 (huile sur toile, reproduction sur film négatif).
Naissance
Nom de naissance
Fabrice de Nola
Nationalité
Activité

Biographie

De mère italienne et de père belge, Fabrice de Nola a vécu à Messine jusqu'en 1981. Il a fréquenté l'Académie des Beaux-Arts de Palerme pour la quitter au bout d'un an et se dédier à la photographie. À la fin des années 1980 il part pour Milan, puis à Malines, la ville natale de son père[3].

Dans la première moitié des années 1990 il travaille comme peintre de décors scéniques à Genève, au Caire et à Rome[3]. Ces années-là il se sert de la photocopie et de la photographie comme instruments de support du projet de la peinture. Vers 1995 l'utilisation du numérique[4] deviendra essentiel pour projeter et préproduire son travail pictural[5].

En 1996 il expose à la Galerie Il Ponte de Rome, à laquelle il reste lié jusqu'en 2000[6].

Inverse, vue de l'installation, New York, 1997. Film négatif 35 mm.

En 1997 Fabio Sargentini l'invite à l'exposition Palerme, organisée par Demetrio Paparoni, qui passe en revue les jeunes artistes italiens sous le signe Giro d’Italia dell’Arte Tour d'Italie de l'Art ») à la Galerie L'Attico de Rome[7]. La même année il participe à Roma, Four Young Painters, une exposition de quatre artistes romains à la Generous Miracles Gallery de New York, dont Fabio Sargentini est le commissarie de l’exposition.

En 1999, durant la 44e Biennale de Venise, il expose à la Fondation Bevilacqua La Masa dans l'exposition Autoritratti italiani Autoportraits italiens »). Ces journées-là on placarde à Venise des affiches reproduisant les œuvres exposées. De Nola a réalisé un autoportrait peint sur le modèle de photographies, TDM e radiographies ; sur le tableau on voit la moitié du visage, sur l'autre moitié de la toile on voit l'intérieur de la tête, avec le crâne, les muscles, le bulbe oculaire et le cerveau.

En 2000 il participe à deux expositions collectives à Rome: Lungo il muro del Gasometro à la Galerie du Théâtre India et Giganti au Forum de Nerva. la même année il participe à Sui generis, une exposition au PAC de Milan.

En 2001 il réalise une œuvre concernant le chantier de l'Auditorium de Rome. Cette peinture a été commandée par la Surintendance aux Biens Culturels[8], pour la collection permanente du MACRO[9]. La même année il participe aux expositions Le Muse inquietanti au Musée Pascali de Bari et à Dalla Mini al mini au Palazzo delle Esposizioni de Rome.

En 2003 il expose le projet Neural Pro dans son exposition personnelle au Palais Isnello de Palerme, dans le cadre des manifestations sous le signe de Il Genio di Palermo (Le Génie de Palerme). À Rome il expose la série Oceano Aria au Théâtre Umberto et deux grandes toiles appartenant à la Collection Cerasi au Cloître du Bramante. Le Ministère italien des Affaires Étrangères l'invite à l'exposition Futuro italieno[10] au Parlement européen de Bruxelles.

La peinture en plein info, acrylique et huile sur toile, 2006.

En 2006, il a réalisé les premières toiles à l'huile faisant recours aux codes QR peints[1]. En 2007 le Ministère des Affaires Étrangères italien lui commande deux œuvres pour la Collection Farnesina Experimenta[11],[12].

En 2008 il participe au VII FotoGrafia Festival de Rome avec l'exposition personnelle Skip life. La même année il est invité à la XVe Quadriennale de Rome[13],[14].

Projets et œuvres

En 1997, inspiré par Andreï Roublev, il peint un tableau en négatif, qu'il photographie ensuite pour en constater l'effet positif sur le film négatif. L'année suivante il expose une partie du projet Inverses[15] à la Galerie Il Ponte de Rome. Les œuvres sont des diptyques composés d'une peinture à l'huile en négatif et de sa reproduction photographique en positif. En 2007 le Musée-Laboratoire[16] de l'Université de Rome expose la première grande peinture du cycle Inverses[15],[17].

À partir de 2003 l'artiste est engagé dans le projet Neutral Pro, qui simule l'existence d'une multinationale informatique et biotechnologique, dont les produits s'insèrent dans le corps humain en créant une interface homme-machine sans dispositifs externes au corps.

C'est sur ce sujet qu'il a tenu deux conférences en 2008: Perspectives d'évolution du web[18], au Palazzo delle Esposizioni au cours de la XVe Quadriennale, et Symbiose esprit-machine[19],[20], à la Faculté de Sociologie de l'Université La Sapienza de Rome.

Still (Mirror Edit), détail avec code QR.

En 2006 Fabrice de Nola fait démarrer le projet Active, pour faire communiquer les œuvres peintes avec les téléphones mobiles et les ordinateurs. Ce projet baigne dans l'esprit de l'internet des objets et se sert des codes QR peints ; ces codes contiennent des textes ou des liens internet lisibles au moyen des téléphones mobiles[21].

Notes et références

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Fabrice de Nola » (voir la liste des auteurs).
  1. Fabrice de Nola au site web de Palazzo Riso. URL consultée le 29 janvier 2011.
  2. Active Project sur «denola.com» URL consultée le 14 juin 2009
  3. Biographie en italien sur « denola.com ». URL consultée le 14 juin 2009.
  4. Gianluca Marziani, Dipingere al computer, «Flash Art», Milan, octobre 1999, N 288.
  5. Gianluca Marziani. NQC, Arte italiana e tecnologie: il nuovo quadro contemporaneo. Roma, Castelvecchi Editore, 1998. (ISBN 88-8210-074-X).
  6. Achille Bonito Oliva. The Bridges of Art. Milan, Ginève, Edition Skira, 2004. (ISBN 88-8491-810-3).
  7. Giro d’Italia dell’Arte site web (en flash) officiel de la galerie L'Attico de Fabio Sargentini. URL consultée le 14 juin 2009.
  8. Achats et dons aux Musei Capitolini 1997-2005 URL consultée le 14 juin 2009
  9. Arnaldo Romani Brizzi, Ludovico Pratesi. Cantieri romani. Roma, Gangemi Editore, 2001. (ISBN 88-492-0151-6).
  10. Fabrice de Nola à Futuro Italiano, exposition sous le signe du Ministère des Affaires Étrangères italien au Parlement européen de Bruxelles, 2003. URL consultée le 14 juin 2009.
  11. Collezione Farnesina Experimenta – 82 artisti italiani emergenti au site web du Ministère des Affaires Étrangères italien, 26 juin 2008. URL consultée le 14 août 2009
  12. Fiche du catalogue Experimanta au site web de Gangemi Editore. URL consultée le 14 juin 2009.
  13. (en) XV Quadriennale di Roma. Page du site web de Palazzo delle Esposizioni. URL consultée le 14 juin 2009
  14. Les artistes de la 15e Quadriennale de Rome URL consultée le 5 décembre 2009
  15. (it) Inverse page sur «denola.com». URL consultée le 21 juin 2009
  16. (it) Paesaggi metropolitani page du Musée Laboratoire d'Art Contemporain de l'Université La Sapienza. URL consultée le 21 juin 2009.
  17. Photographie en négatif de l'exposition sur Flickr. URL consultée le 10 mai 2010.
  18. Laboratorio Quadriennale page au site web de Palazzo delle Esposizioni. URL consultée le 19 juin 2009.
  19. Simbiosi mente-macchina, texte de la conférence sur le site web de Fabrice de Nola. URL consultée le 19 juin 2009.
  20. Simbiosi Mente Macchina, texte de la conférence [PDF] sur site web de la Faculté de Sociologie de l'Université La Sapienza. URL consultée le 19 juin 2009.
  21. Active sur Flickr. Consultée le 11 juillet 2010.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gabriele Perretta. Di passaggio (monografie). Rome, catalogue Il Ponte Contemporanea, .
  • Gianluca Marziani. NQC, Arte italiana e tecnologie: il nuovo quadro contemporaneo. Rome, Castelvecchi Editore, 1998. (ISBN 88-8210-074-X).
  • Fabiana Sargentini. Roma, 4 young painters. New York, catalogue Generous Miracles Gallery, 1997.
  • Antonio Arevalo, Adriana Fonda (édité par). Autoritratti italiani, Venise, catalogue Fondazione Bevilacqua La Masa, 1999.
  • Gianluca Marziani. La Pittura italiana. Conegliano, Edizioni Linea d'Ombra Libri, 1999.
  • Alessandro Riva. Sui Generis. Dal ritratto alla fantascienza. Milan, Edizioni Medusa, 2000. (ISBN 88-88130-05-5).
  • Arnaldo Romani Brizzi, Ludovico Pratesi. Cantieri Romani. Rome, Gangemi Editore, 2001. (ISBN 88-492-0151-6).
  • Gianluca Marziani (édité par). Dalla Mini al mini, Milan, catalogue Cartiere Vannucci, 2001.
  • AAVV. La Scuola romana nel Novecento. Genève, Milan, Skira, 2002. (ISBN 88-8491-468-X).
  • Gabriele Perretta. Art.comm. Rome, Cooper & Castelvecchi Editori, 2002. (ISBN 88-7394-005-6).
  • Gabriele Perretta. Imago Mentis. Milan, Mimesis Edizioni, 2003.
  • Lorenzo Canova. Arte italiana per il XXI Secolo. Rome, catalogue du Ministère des Affaires Étrangères italien, 2003.
  • Lorenzo Canova. Futuro italiano. Rome, catalogue du Ministère des Affaires Étrangères italien, 2003.
  • Gabriele Perretta (édité par). Media.comm(unity)/comm.medium. Milan, Mimesis Edizioni, 2004. (ISBN 88-8483-223-3).
  • Achille Bonito Oliva. The Bridges of Art. Genève, Milan, Skira, 2004. (ISBN 88-8491-810-3).
  • Lorenzo Canova. Nove. Milan, Silvana Editoriale, 2007. (ISBN 88-366-1016-1).
  • Marco De Logu (a cura di). Vedere la normalità, catalogue du VII FotoGrafia Festival de Rome. Rome, Zonettive Edizioni, 2008. (ISBN 88-89303-07-7).
  • Lorenzo Canova, Chiara Bertola, Bruno Corà, Daniela Lancioni, Claudio Spadoni. XV Quadriennale de Rome. Venise, Marsilio Editori, 2008. (ISBN 88-317-9532-5).
  • Maurizio Calvesi, Lorenzo Canova, Marisa Vescovo, Marco Meneguzzo. Collezione Farnesina Experimenta. Rome, Gangemi Editore, 2008. (ISBN 88-492-1486-3).
  • Lorenzo Canova. Visione romana, percorsi incrociati nell'arte del novecento. Pisa, Edizioni ETS, 2008. (ISBN 978-88-467-2086-3).
  • Giuseppe Cerasa (édité par). Donne di Roma. Rome, catalogue Fondazione Musica per Roma/Nero Editore, 2009.
  • Francesco Gallo. Palermo/Babilon/Palermo. Sofia, Casa Sicilia Bulgaria Editions, 2009.
  • Lorenzo Canova. Una mano per l'AIL. Milan, catalogue Christie's. 2009.
  • Graziano Menolascina. Occhio Magico. Rassegna internazionale di fotografia. Rome, Edition de l'Istituto Portoghese Sant'Antonio. 2009.

Articles connexes

Liens externes

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