Venise

Venise (en italien : Venezia /veˈnɛttsja/ ; en vénitien : Venexia /veˈnɛˑsja/) est une ville côtière du nord-est de l'Italie, sur les rives de la mer Adriatique. Elle s'étend sur un ensemble de 121 petites îles séparées par un réseau de canaux et reliées par 435 ponts. Située au milieu de la lagune vénète, entre les estuaires du et du Piave, Venise est renommée pour cet emplacement exceptionnel ainsi que pour son architecture et son patrimoine culturel, qui lui valent une inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Pour les articles homonymes, voir Venise (homonymie).

« Venezia » redirige ici. Pour la région historique désignée par le même toponyme en italien, voir Vénétie (région historique).

Venise
Venezia

Armoiries

Drapeau

De gauche à droite et de haut en bas : le campanile et la basilique de la place Saint-Marc, une vue aérienne de la ville, un canal, auditorium de la Fenice et l'île de San Giorgio Maggiore
Noms
Nom latin (origine) Venetiae
Administration
Pays Italie
Région Vénétie 
Ville métropolitaine Venise  
Maire
Mandat
Luigi Brugnaro
2020-2025
Code postal 30100
Code ISTAT 027042
Code cadastral L736
Préfixe tel. 041
Démographie
Gentilé Vénitien
Population 261 905 hab. (2017)
Densité 632 hab./km2
Population de l'agglomération 969 000 hab.
Géographie
Coordonnées 45° 26′ 23″ nord, 12° 19′ 55″ est
Altitude m
Min. 1 m
Max. 9 m
Superficie 41 460 ha = 414,6 km2
Divers
Saint patron Saint Marc
Fête patronale 25 avril
Localisation

Localisation dans la ville métropolitaine de Venise.
Géolocalisation sur la carte : Italie
Venise
Géolocalisation sur la carte : Italie
Venise
Géolocalisation sur la carte : Vénétie
Venise
Liens
Site web Site officiel de la ville de Venise

    Venise et sa lagune *
    Coordonnées 45° 26′ 23″ nord, 12° 19′ 55″ est
    Pays Italie
    Subdivision Ville métropolitaine de Venise, Vénétie
    Type Culturel
    Critères (i) (ii) (iii) (iv) (v) (vi)
    Numéro
    d’identification
    394
    Zone géographique Europe et Amérique du Nord **
    Année d’inscription 1987 (11e session)
    * Descriptif officiel UNESCO
    ** Classification UNESCO

    Venise est la capitale de la région de la Vénétie. En 2012, la commune compte 269 810 habitants, dont 58 666 intra-muros (Centro storico[1]). 176 000 résident sur les rives (Terraferma), pour la plupart dans les frazioni de Mestre et Marghera, et les 31 000 habitants restants résident dans d'autres îles de la lagune. Avec Padoue et Trévise, Venise constitue l'aire métropolitaine Padoue-Trévise-Venise (PATREVE), une entité statistique de 1 600 000 habitants.

    Fondée peu après 568 par des réfugiés fuyant l'invasion lombarde, elle fut la capitale pendant onze siècles, de 697 à 1797, de la république de Venise. Durant le Moyen Âge et la Renaissance, la ville fut une grande puissance maritime, à l'origine de la Quatrième croisade et victorieuse lors de la bataille de Lépante en 1571 contre l'Empire ottoman. Grâce à ses liens avec l'Asie et le Proche-Orient, dont le marchand et explorateur Marco Polo fut l'initiateur, elle devint également l'une des principales places commerciales d'Europe, notamment de la soie, des céréales et des épices. Enfin, elle est un centre culturel majeur, du XIIIe à la fin du XVIIe siècle, dont les peintres de l’École vénitienne (dont Titien, Véronèse et le Tintoret), Carlo Goldoni et Antonio Vivaldi sont les principaux représentants.

    Son nom provient du peuple qui habitait la région avant le Xe siècle, les Vénètes. Dénommée Venetiae en latin, elle est parfois surnommée la « Cité des Doges », la « Sérénissime », la « Reine de l'Adriatique », la « Cité des Eaux », la « Cité des Masques », la « Cité des Ponts » ou encore la « Cité flottante ». La ville est aujourd'hui célèbre pour ses canaux  notamment le Grand Canal  et ses gondoles, ses nombreuses églises, la place Saint-Marc, le palais des Doges, le Pont des Soupirs, sa Biennale ainsi que son carnaval.

    Venise est un haut lieu du tourisme mondial, mais la ville est menacée par l'afflux des touristes.

    Histoire

    De terrains de l'empire romain à l'indépendance d'une ville

    Les clés de la domination économique de Venise sur l'Italie au Moyen Âge sont l'insularité et l'aisance navale des Vénitiens qui n'a cessé de croître pendant plus d'un millénaire.

    La région à l'extrémité nord-ouest de la mer Adriatique, où se jettent plusieurs fleuves issus des Alpes, est habitée dès l'Antiquité par des pêcheurs, mariniers et saulniers. Cette zone faisait partie de la région X créée par Auguste. Cette région fut nommée ensuite Venetia du nom des Vénètes, ancien peuple italique intégré dans la République romaine dès le IIe siècle av. J.-C. ; Aquilée  sur la terre ferme  était le centre religieux et portuaire important.

    Les invasions des Goths d'Alaric Ier et des Huns d'Attila poussèrent les populations locales (notamment les habitants de la ville romaine d'Altinum, à quelques kilomètres sur la côte)[2] à se réfugier dans les îles des marais situés le long de la mer Adriatique, près du delta du Pô. Selon la légende développée ultérieurement par les Vénitiens pour démontrer l'ancienneté de leur cité et la lointaine origine de leur liberté, Venise aurait été fondée le dans les îlots du rivus altus, qui est devenu le Rialto.

    En 452, un premier établissement est fondé par des réfugiés de Padoue et d'Aquilée. La région échut par la suite au royaume ostrogoth.

    Entre 535 et 552, l'empereur romain d'Orient Justinien Ier entreprit de reprendre le contrôle de l'Italie et la Vénétie fut reconquise par le général Bélisaire, devenant une province de l'Empire romain d'Orient.

    Lorsque les Lombards envahirent l'Italie du nord en 568, des habitants des régions voisines vinrent se réfugier en nombre dans les îles de la lagune formée par l'estuaire du car cette zone marécageuse, difficile d'accès pour des navires à quille, était restée sous la juridiction de l'exarchat de Ravenne, province de l'Empire romain d'Orient. La ville de Venise fondée vers la fin du VIe siècle est ainsi un refuge de la civilisation romano-byzantine, ce qu'elle va rester pendant plus de deux siècles.

    Profitant de l'antagonisme entre l'exarchat de Ravenne et les Lombards, les Vénitiens accrurent leur autonomie et se dotèrent d'un pouvoir local incarné par le premier duc ou « doge » (du latin dux, chef), Paolucio Anafesto (697-717), personnage aux confins de la légende et de l'histoire. Comme les Lombards, les Francs tentent d'envahir sans succès les îles, et lorsqu'il est couronné empereur du Saint-Empire romain par le pape en 800, Charlemagne abandonna le duché de Vénétie. Ce fut donc le seul territoire à rester sous l'influence de Constantinople.

    La ville de Venise ne devint réellement indépendante qu'après le retrait des Byzantins de l'Adriatique, peu après l'an 1000, lors de l'émergence du royaume de Hongrie. La cité-État s'appuya dès lors sur la mer pour étendre son pouvoir.

    Le commerce du sel, puis l'expansion commerciale vers la Méditerranée orientale, entraînèrent une forte croissance de la ville. Après la 4e croisade, que Venise détourna sur Constantinople, la République s'empare des richesses de l'Empire byzantin et constitue son propre empire maritime constitué par la plupart des îles grecques et dalmates. Elle le complète en conquérant la Dalmatie continentale, l'Istrie et un vaste domaine entre les Alpes et le Pô, incluant les cités de Bergame, Brescia, Vérone, Padoue, Trévise et Udine. Elle entre en conflit avec Gênes, sa grande rivale en Italie du nord et en Méditerranée. L'apogée de cette lutte est la quatrième guerre génoise, autrement nommée guerre de Chioggia. Venise sortit vainqueur du conflit, mais très épuisée. Le traité de Turin, en 1381, ne lui fut pas particulièrement avantageux : malgré sa victoire, Venise dut renoncer à des territoires et concéder certains droits à sa rivale. Elle perdait Trévise et la Dalmatie qui revenait au roi de Hongrie. Cependant elle conservait ses institutions et ses principales colonies.

    Grandeur et décadence

    Venise n'a pas de constitution propre. En effet, la définition des attributions et le mécanisme des institutions gouvernementales relevaient à Venise du droit coutumier. Les organes de décision gouvernementaux formaient une pyramide dont l'Assemblée populaire était la base et le doge le sommet. Entre les deux siégeaient le Grand Conseil, les Quarante et le Sénat, puis le Conseil ducal. Cette organisation politique dont les traits se dessinent au XIIIe siècle se maintient jusqu'en 1797[3]. Le quadruplement de la puissance navale dans le premier tiers du XVe siècle, fait de l'arsenal de Venise la plus grande usine du monde, employant jusqu'à 16 000 personnes, derrière une enceinte secrète de 25 hectares. L'activité navale est portée par le dynamisme du quartier d'affaires vénitien.

    Scala del Bovolo (Palais Contarini del Bovolo).

    La ville a armé une flotte de 6 000 galères, lui permettant de prendre des risques, sous forme de convois réguliers, pour régner sur la mer Méditerranée. Le quartier du Rialto est la première bourse organisée, selon l’historien Fernand Braudel. Les marchands y échangent des participations dans les galères vénitiennes, mises aux enchères selon le système de l’Incanto des galées du marché[4]. Venise devient ainsi le plus important port de Méditerranée, surclassant Constantinople. Il lui fallut conquérir des terres sur la lagune.

    Le déclin commença avec la progression ottomane en Méditerranée, qui la priva progressivement de toutes ses terres grecques, à l'exception des îles Ioniennes, et de ses accès aux débouchés de la route de la soie. Elle fut en plus très touchée par la peste noire. Malgré la victoire sur les Ottomans à Lépante en 1571, la république de Venise perdit encore de son importance commerciale à cause du détournement du commerce européen vers les océans après la découverte de l'Amérique.

    Venise maintient son rayonnement culturel, en devenant la ville européenne la plus élégante et raffinée du XVIIIe siècle, avec une forte influence sur l'art, l'architecture et la littérature.

    Redevenue politiquement un État italien parmi d'autres, Venise fut annexée par Napoléon Bonaparte le , durant la Première Coalition. L'invasion des Français mit un terme à près de 800 ans d'indépendance. Bonaparte fut cependant perçu comme une sorte de libérateur par la population pauvre et juive de Venise (it), république aristocratique où le pouvoir et la plupart des richesses étaient monopolisés par quelques familles. Bonaparte supprima les barrières du Ghetto ainsi que les restrictions de circulation imposées aux Juifs.

    En 1797, par le traité de Campo-Formio, Bonaparte livra Venise et ses territoires aux Habsbourg en échange de la Belgique, puis il la leur reprit en 1805 pour l'intégrer au royaume d'Italie dont il se fit couronner roi, avant que la ville ne fût intégrée dans l'Empire d'Autriche de 1815 à 1866. La domination autrichienne sur Venise et la Vénétie ne s'acheva que le après sa défaite de Sadowa contre l'alliance prusso-italienne. Venise devint un chef-lieu de province italien et l'un des hauts lieux du tourisme mondial.

    Après la Première Guerre mondiale, l'Italie revendiqua à l'Autriche vaincue l'ensemble des territoires jadis vénitiens, mais se heurta aux revendications yougoslaves et n'obtint au traité de Rapallo que l'Istrie, la ville de Zara en Dalmatie et les îles de Veglia, Cherso et Lagosta. Le ressentiment développé à ce moment contribua au succès ultérieur de Mussolini.

    Le port de Venise est visé par l'aviation alliée lors de l'opération Bowler en mars 1941. Le , la ville est libérée par des unités de la VIIIe armée britannique.

    Après la Seconde Guerre mondiale, l'Italie perdit aussi ces possessions au profit de la Yougoslavie, ne conservant que Trieste, qui ne fait pas partie des territoires jadis vénitiens, mais où se réfugièrent les populations italophones expulsées de Yougoslavie.

    Venise au XVe siècle par Erhardum Reüwich de Trajecto et Bernhard von Breydenbach.

    Géographie

    Les sestieri de Venise :
    Venise dans la lagune.

    Venise occupe une situation géographique exceptionnelle, dans une lagune de la mer Adriatique. Les Vénitiens établirent leur ville en enfonçant des pieux en chêne et en aulne dans le sol sablonneux. Sur ces fondations, ils bâtirent des maisons et des palais et entamèrent un combat contre le mouvement continuel des marées.

    Les principales autres îles de la lagune sont : le Lido, Murano, Burano, Torcello. Sans oublier : San Michele (l'île cimetière de la ville), San Erasmo, Mazzorbo, Le Vignole, Certosa, San Francesco del Deserto, San Giacomo in Paludo, San Servolo, San Lazzaro degli Armeni.

    Venise s'étend sur 415 km2, dont plus de la moitié (253 km2) sont occupés par les eaux. La Lagune de Venise couvre au total 550 km2.

    Ville

    La ville est parcourue par 177 canaux (dont le plus important est le Grand Canal) et 455 ponts[5],[6] (le plus souvent arqués pour laisser passer les bateaux). Elle possède 123 églises et elle s'étend sur 118 îles situées entre l'embouchure de l'Adige (au sud) et du Piave (au nord).

    Elle est découpée en six quartiers historiques appelés les sestieri : San Marco, Castello et Cannaregio sur la rive gauche du Grand Canal et Santa Croce, San Polo et Dorsoduro sur l'autre rive.

    • Le quartier de San Marco et la basilique du même nom constituent le cœur de la cité.
    • Le quartier de Castello recouvre toute la partie sud-est de Venise. Appelé Olivolo à la fin du Moyen Âge, son nom actuel provient de la forteresse sur l'île San Pietro, démantelée depuis longtemps.
    • Le quartier de Cannaregio occupe toute la partie de la ville comprise entre le Rialto et la gare ferroviaire. Il est nommé ainsi en raison du caractère rectiligne des canaux qui le parcourent (canal reggio).
    • Sur l'autre rive, les sestieri de Santa Croce et San Polo doivent leur nom à deux églises (la première, détruite). San Polo est le plus densément peuplé et comprend le quartier commerçant du Rialto. San Croce est le plus récent avec des bâtisses plus spacieuses du XIXe et XXe siècles.
    • Dorsoduro (dos dur) s'appelle ainsi en raison de la nature plus rocheuse de son sol et de l'altitude du sestiere, plus élevé que les autres. En conséquence, pendant les épisodes d'« acqua alta » (hautes eaux), il est moins souvent inondé. Ce quartier comprend aussi l'île de la Giudecca.

    Le centre historique est entièrement piétonnier, les canaux faisant fonction de route, et les divers bateaux qui traversent seulement le Grand Canal, le Canal de la Giudecca et la lagune autour de la ville, sont le moyen de transport public. Venise est une ville unique où l'on se déplace presque exclusivement à pied. On y trouve aussi des taxis d'eau – petits bateaux motorisés qui peuvent transporter de huit à dix personnes – et des « gondoles » – petites embarcations d'avirons très légères ; le transport privé des Vénitiens au moyen des bateaux motorisés ou à avirons est limité aux excursions dominicales. D'autres modèles d'embarcations plus ou moins grosses sont destinés aux transports commerciaux. Chateaubriand constatait que Venise était « une ville contre nature ». Le Vénitien de son point de vue, l'estime unique ville naturelle « dans un monde contre nature ».

    Venise aujourd'hui - Vue depuis le campanile San Giorgio Maggiore.

    Climat

    Une rare tornade a frappé Venise le [7]. Vue de l'entonnoir nuageux depuis une fenêtre de l’aéroport Marco Polo.

    Le climat de Venise, comme celui de la plaine du Pô, est de type continental humide à été chaud (climat Cfa dans la classification de Köppen) assez humide à l'année longue. Les étés sont très moites. Les hivers sont froids, comportant du gel en janvier et du brouillard. Les précipitations, minimales en hiver, tombent en été sous forme d’orages parfois violents, ainsi qu'en automne sous forme de pluie continue[8].

    Relevé météorologique de Venise
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −1 −1 4 8 12 16 18 17 14 9 4 0
    Température moyenne (°C) 2,5 4 8 12 16,5 20,5 23 22 19 13,5 8 3,5 13
    Température maximale moyenne (°C) 6 9 12 16 21 25 28 27 24 18 12 7
    Ensoleillement (h) 3 4 5 6 7 8 9 8 7 5 3 3
    Précipitations (mm) 58 54 57 64 69 76 63 83 66 69 87 54 800
    Humidité relative (%) 81 77 75 75 73 74 71 72 75 77 79 81
    Source : (it) www.ilmeteo.it

    Transports

    La situation géographique de Venise au milieu de la lagune fait que l'essentiel du transport de personnes et de marchandises se fait par voie d'eau. Si Venise ne représente pas la plus grande concentration humaine au monde sans voitures, place occupée par la Médina de Fès el Bali, la cité demeure au XXIe siècle la plus grande île au monde à être libre d'automobiles et de camions, malgré des aménagements importants[9].

    Gondole

    Le transport individuel traditionnel est la gondole vénitienne, bien qu'elle ne soit quasiment plus utilisée que par les touristes ou pour des occasions particulières (cérémonies, mariages et enterrements). Son coût est en effet prohibitif. D'ailleurs, il n'en reste que 425 en 2009.

    Transport en commun

    Les Vénitiens utilisent surtout des bateaux-bus, appelés vaporetti qui, gérés par l'ACTV, desservent les différentes îles en sillonnant les principaux canaux, ainsi que les traghetti, des gondoles à deux rameurs pour piétons qui assurent la traversée du Grand Canal à quelques endroits dépourvus de ponts.

    À cela s'ajoutent toutes sortes d'embarcations publiques et privées tels que les canots à moteur et le transport commercial.

    Le tramway de Venise mis en service en 2010 est constitué de 2 lignes permettant de relier le quartier piazzale roma au centre-ville de Venise.

    Transport ferroviaire

    Façade principale de la gare de Venise-Santa-Lucia.

    La navigation maritime et lagunaire resta le seul moyen de transport existant à Venise jusqu'à la construction au XIXe siècle d'un pont ferroviaire, le pont des Lagunes. Inauguré en 1846, il permit de relier la gare de Venise-Santa-Lucia, construite en 1860, au reste du continent. La gare devint un terminus des trains de nuit, amenant au cœur de la cité, à deux pas du grand canal, les voyageurs venant des capitales européennes.

    Sous le régime fasciste, une liaison routière, le pont de la Liberté (Ponte della Libertà), inauguré en 1933, fut également établie, menant à un grand parking sur l'île artificielle de Tronchetto en périphérie nord. Une navette monorail (people mover) relie Tronchetto à Piazza Roma.

    Transport aérien

    Venise est également desservie par l'aéroport de Venise - Marco Polo, en l'honneur de cet ancien et célèbre citoyen vénitien. L'aéroport est situé au bord de la lagune, mais sur le continent, de sorte que les arrivants doivent emprunter, soit un bus, soit un bateau-taxi ou un bateau-bus pour se rendre dans la ville.

    Économie

    Bateau de Costa croisière au port de Venise.

    Pendant un millénaire, Venise a été une ville de marchands et ses institutions ont été rédigées à leur profit. Le commerce a contribué à sa puissance et celle-ci était associée à la mer. Après la décadence du XIXe siècle, la ville a vu se développer, au cours du XXe siècle, les industries du tourisme, générant 1,5 milliard d'euros par an, et de la chimie.

    Le secteur dominant de l’économie vénitienne est celui des services (tourisme, transports, activité financière et immobilière) : 44 % des entreprises et 40 % des emplois. Le deuxième secteur d’activité est le commerce (28 % des entreprises et 20 % des emplois), suivent les entreprises du bâtiment (14 % des entreprises et 10 % des emplois). Cette dernière activité est en régression depuis les dernières décennies (données 2001)[10]. En 2007, Venise a accueilli 21 millions de touristes. Le tourisme génère un chiffre d'affaires d'environ 1,5 milliard d'euros par an. Un montant sans doute sous-estimé car de multiples transactions sont effectuées au noir.

    Le port de Venise est l'un des plus importants d'Italie avec plus de 30 millions de tonnes de marchandises y transitant chaque année. Le port de croisières est lui l'un des plus importants d'Europe et de Méditerranée, et a vu passer plus de 1 700 000 passagers en 2014.

    L'avenir de Venise

    Les bâtiments de Venise sont construits sur des piliers de bois (voir ci-dessous). Ils sont exposés à la menace de marées, notamment entre l'automne et le début du printemps. La ville est périodiquement inondée. C'est ce que les Vénitiens appellent acqua alta. Ce phénomène s'explique par la réunion de plusieurs facteurs naturels : attraction lunaire, et surtout le sirocco, vent chaud venu d'Afrique qui empêche la lagune de se vider, les marées hautes se succédant les unes aux autres.

    Ce phénomène a toujours existé, mais s'est largement amplifié ces dernières décennies sous l'influence conjuguée de plusieurs causes relatives au climat et à l'activité humaine :

    • La montée générale du niveau des mers (eustatisme)[réf. nécessaire].
    • L'affaissement du sol (subsidence) : d'importants puits ont été creusés au XXe siècle pour pomper dans la nappe phréatique, ce qui a fragilisé les terrains déjà instables.
    • Les perturbations dans l'hydrographie : la modernisation du port a entraîné le creusement de canaux profonds pour permettre le passage de gros navires. Leur passage répété menaçait Venise, car la mer s'engouffrait ainsi beaucoup plus facilement dans la lagune[11],[12] et cela a été signalé par l'UNESCO[13]. Pour remédier à cela, après de nombreuses réclamations, le gouvernement de l'Italie décide qu'à partir d', les bateaux de croisière, de 25’000 tonnes de jauge brute, de plus de 180 mètres de long, de 35 mètres de tirant d’air, ou dont les émissions contiennent plus de 0,1 % de soufre ne seront plus autorisés à entrer dans le bassin de Saint-Marc, le canal de Saint-Marc et le canal de la Giudecca. Ils devront s’amarrer dans le port industriel de Marghera, où des aménagements seront réalisés, tandis que les navires de croisière plus petits (environ 200 passagers) pourront continuer à accoster au cœur de la ville[14]. Outre le phénomène de l'acqua alta, l'autre impact est la modification du système écologique, la disparition de la biodiversité marine.
    • Depuis la chute de la République (en 1797), l'habitude (en fait une obligation que faisait respecter la Magistrature des Eaux qui existe encore en tant qu'institution chargée de surveiller tout ce qui a trait à l'eau) pour les Vénitiens de nettoyer les canaux pour les désenvaser et les vider s'est perdue, ce qui a réduit la profondeur de ces canaux du centre historique. Depuis quelques années, la municipalité fait procéder de nouveau à ce curage, qui contribue d'ores et déjà à la baisse du niveau des eaux dans certains quartiers. Les canaux, retrouvant leur pleine capacité, sont mieux à même de contribuer à la diffusion des eaux.
    Venise sous les inondations de l'« acqua alta »

    Les conséquences sont importantes dans la vie quotidienne des habitants, qui doivent abandonner les niveaux inférieurs des maisons et emprunter des systèmes de passerelles pour se déplacer. Mais les conséquences les plus importantes sont la détérioration inexorable des monuments historiques et de l'habitat due à la montée des eaux et l'apport qui s'ensuit de produits nocifs à la pierre et à la brique.

    On ne sait pas mesurer avec précision l'affaissement de Venise, et son évolution est un sujet de controverse. Un récent projet, présenté par un consortium d'industriels italiens, consiste à poser 78 portes mobiles dans les trois passes de la lagune pour protéger la ville. En temps normal, ces portes, sortes de ponts-levis, seraient remplies d'eau et donc submergées. Lors des marées supérieures à un mètre, une injection d'air comprimé évacuerait l'eau, permettant ainsi aux portes de se redresser et de fermer le passage, séparant alors la lagune de la mer.

    Le projet, nommé MOSE (Module expérimental électromécanique) a démarré en 2003 et les travaux dont l'échéance était initialement prévue pour 2011[15], a sans cesse été repoussée et ne sont pas achevés à ce jour. Il suscite aujourd'hui de nombreuses polémiques notamment par son coût pharaonique et par le doute de plus en plus répandu parmi les scientifiques et les spécialistes des marées quant à l'efficacité de ce système qui ne serait réellement utile que pour les très grandes marées. Ce projet, surtout, ne résoudra pas l'autre grand problème de la ville, celui des vagues en lagune.

    • Le problème des vagues en lagune (moto ondoso) est lié à l'accroissement du trafic des bateaux à moteur dans les canaux de la ville et en lagune. Il fragilise les fondations des constructions, érode les rives et fragilise les quais. Dans la lagune, il entraîne la disparition des barènes, bancs alluvionnaires indispensables à son équilibre. Plusieurs problèmes se conjuguent. D'abord, les bateaux sont de plus en plus nombreux pour satisfaire les besoins des touristes et sont de plus en plus gros. Des centaines de paquebots entrent chaque année en lagune pour rejoindre la gare maritime située à San Basilio, sans oublier les navires de commerce servant les industries installées à Marghera. La répercussion écologique de ce phénomène n'est pas prise en compte par les autorités vénitiennes. Enfin, les bateaux, avec l'amélioration des moteurs, vont de plus en plus vite, créant des vagues toujours plus fortes. Pour autant, des contrôles de vitesse sont effectués : ainsi la vitesse est limitée à 5 km/h dans les canaux de la ville et à 15 dans la lagune.
    • Le changement climatique global : l'élévation du niveau des mers de 60 centimètres en 2050 et potentiellement de 150 centimètres à 10 mètres, fin du XXIe siècle, entraînerait alors la destruction totale de la ville, ce point de vue est soutenu par de nombreuses publications scientifiques.[16]

    Après un certain temps d'exposition dans la lagune, le projet a révélé plusieurs erreurs techniques. Tout d'abord lorsque les barrières sont élevées une quantité importante de sables s'accumule dans les emplacements originaux des barrières, de plus la vie marine continue son court et des animaux marins tels que des moules se sont implantés au même endroit rendant également impossible le rangement correct des barrières lors des marées basses. Un autre problème majeur fut la corrosion des barrières par l'eau salée de la mer Adriatique, ils ont également remarqué que les barrières de remplacements se dégradaient aussi à l'air libre[15].

    Monuments et lieux réputés

    Techniques de construction

    Les îlots de la lagune de Venise, composés de matériaux de remblais et alluvionnaires, ne permettaient pas de construction traditionnelle car le sol humide et instable ne pouvait supporter le poids des bâtiments. La solution a été l'utilisation de pilotis, permettant la construction au-dessus de l’eau. La technique consiste à enfoncer ceux-ci dans le sol afin de leur faire porter une plate-forme constituée de madriers en chêne et en mélèze solidement attachés les uns aux autres, consolidant et nivelant le terrain. Ainsi par exemple, afin d’ériger la basilique Santa Maria della Salute, les Vénitiens utilisèrent 1 006 657 pilotis de 4 mètres de long, en chêne, aulne et mélèze.

    Les contraintes liées à une construction sur l’eau avec des pilotis comme fondations font que les palais sont conçus à l’inverse des règles traditionnelles de l’architecture. En effet, si dans les palais terrestres, l'usage veut que l’on commence par les fondations sur lesquelles on pose l’infrastructure destinée à supporter le poids de l’ensemble architectural, à Venise la méthode est totalement inversée : on pose d’abord une grande « boîte » sur des portiques afin de transmettre la charge directement aux pilotis des fondations par un système d'arcs et de voûtes appropriés.

    Églises

    Dans Venise, il y a près de 84 églises pratiquement intactes. Parmi les plus connues :

    Ospedale, Oratorio et Ospizio

    Campaniles

    Les campaniles sont des clochers qui ont pour particularité d'être excentrés et parfois non attenants à leur église. Ils ont tous une architecture différente et servent de points de repère dans la ville.

    • Le campanile San Marco : 98 mètres.
    • Le campanile San Francesco della Vigna : 69 mètres.
    • Le campanile San Giorgio Maggiore : 63 mètres.
    • Le campanile San Stefano : 61 mètres extrêmement penché.
    • Le campanile San Giorgio dei Greci : 44 mètres extrêmement penché.
    • Le campanile Santa Maria Formosa : 40 mètres.
    • Le campanile San Felice : 22 mètres.
    • Le campanile de San Giovani Elemosinario.
    • Le campanile de Santa Sofia.
    • Le campanile de Santa Margherita, à l'origine plus élevé que celui de San Marco, fut littéralement coupé en deux et partiellement inséré dans les maisons environnantes. Sa base, d'une quinzaine de mètres de hauteur, est toujours visible sur le campo Santa Margherita.
    • Le campanile de San Boldo fut également réintégré dans un ensemble d'habitations.

    Îles de la lagune

    Musées

    Palais

    Théâtres

    Autres lieux

    Places

    Ponts

    Jardins

    Cafés-restaurants

    Les Botteghe del caffè

    La première bottega del caffè ouvre sous les Procuraties en 1683. Rapidement, les cafés se multiplient. Beaucoup tiennent de la taverne : bas plafond et dépourvus de fenêtres, ils sont souvent mal éclairés et sommairement meublé. Un siècle plus tard, on en comptera vingt-quatre sur la seule place Saint-Marc.

    Ces lieux publics ont acquis une telle importance au XVIIIe siècle que Carlo Goldoni fait dire à un cafetier dans la Bottega del caffè : « J'exerce [...] un métier qui est nécessaire à la gloire de notre ville, à la santé des hommes et à l'honnête divertissement de ceux qui ont besoin de respirer un peu. » De fait, des gens de tout âge et de toute catégorie sociale fréquentent ces lieux publics.

    • Caffè Florian (Le Florian). En 1720 est inauguré sous les longues arcades des Procuratie Nuove un nouveau café, des plus élégants, d'abord nommé « A la Venise triomphante », et devenant du nom de son premier propriétaire, Floriano Francesconi.
      Là aiment à se rendre Goldoni, les frères Gozzi, Canova, et Balzac au siècle suivant.
    • Caffè Quadri. Ouvert en 1775 par Giorgio Quadri, originaire de Corfou, presque en face du Florian, il fut le premier à Venise à servir du véritable café turc. Il semble que Quadri ait agrandi et réaménagé un vieux local pour le rendre plus élégant. Pourtant, le lieu aurait joui pendant longtemps d'une assez mauvaise réputation et, fortement endetté, son propriétaire aurait eu maille à partir avec ses créditeurs. Ce n'est que vers 1830 que Quadri commença à accueillir l'élégante clientèle qui est encore la sienne aujourd'hui.
    • Harry's Bar. Le bar fondé en 1931, soit vingt ans après le véritable Harry's bar situé à Paris, par Giuseppe Cipriani tire son nom, comme le raconte son fondateur[19], de celui d'un jeune étudiant américain dont personne n'a retrouvé la trace, Harry Pickering qui, arrivé à Venise dans les années 1920 avec l'une de ses tantes pour tenter de soigner un début d'alcoolisme, se vit abandonné là par celle-ci avec très peu d'argent à la suite d'un litige.

    Divers

    La pointe de la Douane et la Salute à Venise 1930.

    Culture

    Festivals et événements

    • La Biennale de Venise : festival d'art contemporain, toutes les années impaires, en automne. Pendant les années paires, a lieu la Biennale d'Architecture de Venise.
    • À la même période de l'année que la Biennale se produit la Mostra, célèbre festival cinématographique annuel.
    • Le carnaval de Venise : célèbre carnaval connu dans le monde entier mais beaucoup moins impressionnant qu'à l'époque de Vivaldi.
    • La Festa di San Marco (it) : fête du saint patron de Venise ().
    • La Festa del Redentore : célébration de la fin de la peste de 1576.
    • La Sensa : cérémonie rituelle du mariage entre Venise et la mer.
    • Su e zo per i ponti : course organisée dans les rues de Venise.
    • Le Marathon de Venise : marathon organisé depuis 1986 le .
    • La Vogalonga : randonnée maritime, où des bateaux de rameurs doivent faire le trajet (aller et retour) du bassin de Saint Marc à Burano (pas de classement).
    • Les Regatta delle Befane (régates de l'Épiphanie) : Des hommes déguisés en sorcières se livrent à une course sur le Grand Canal, en gondoles ou sur d'autres bateaux, le matin du [21].
    • La Regata Storica[22] ou Régate Historique de Venise : compétition maritime, où différents types de gondoles sont autorisées à participer ; en préambule, un défilé de répliques d'embarcations du XVIe siècle est organisé[23]. Elles sont organisées le premier dimanche de septembre[24].

    Artistes liés à Venise

    Venise depuis la Douane, Jean-Baptiste Camille Corot (1834).

    Nicolas Régnier, peintre, né à Maubeuge, mort à Venise.

    Au XIXe siècle, à la suite de Lord Byron, Alfred de Musset et George Sand créent la légende de Venise. Ce couple a participé à lancer la mode de cette ville comme étant une destination idéale pour les amoureux. Cette ville, comme d'autre d'Italie où ils se rendirent, fut le théâtre de la relation tumultueuse entre eux deux, s'ajoutant au fait que chacun tomba successivement malade. Le couple rompit quelque temps plus tard. Ce voyage aura néanmoins servi à l'une pour l'autobiographique Histoire de ma vie, avec une description de la ville et au second le drame romantique Lorenzaccio.

    John Ruskin contribue à l'étude de son architecture dans son ouvrage The Stones of Venice (en).

    Venise est alors la ville des esthète britanniques et, avec Fiesole, leur deuxième lieu de fréquentation.

    À la fin du XIXe siècle, Maurice Barrès, Marcel Proust contribuent à son essor. Le premier la fait découvrir au second. Celui-ci, en s'y rendant pour la première fois, effectua le voyage accompagné de sa mère, à laquelle il était profondément attaché. Ils logèrent à l'Hôtel Danieli, où séjournèrent autrefois Alfred de Musset et George Sand. Ayant effectué d'autres voyages vénitiens depuis, l'auteur en a profité pour s'en servir de décors pour certains de ses romans, tels qu'Albertine disparue, sixième tome d’À la recherche du temps perdu.

    Plus tard les Guallino — Patrick Guallino et Anne Poiré — ont souvent travaillé sur ce thème, qu'il s'agisse de sculptures ou de toiles. Ces œuvres sont exposées dans le monde entier. On peut citer aussi Roger de Montebello qui peint et vit à Venise et expose dans le monde entier. Henri Landier a également consacré nombre de ses œuvres à Venise.

    Imprimeurs, typographes, éditeurs

    Principaux peintres vénitiens

    Bernardo Hay, La maison de Lord Byron à Venise, Palazzo Mocenigo, sur le Grand Canal.
    Primitifs italiens
    Âge héroïque - les renaissants
    Âge d'or - période classique
    Fin de l'âge classique
    De l'âge baroque à la peinture moderne

    Principaux musiciens vénitiens

    Divers

    • Les Chats bottés de Janie Langlois[27]
    • Les masques de Guerrino Lovato[28]
    • Les maquettes de barques de Gilberto Penzo[29]
    • L'atelier de construction de gondoles (squero) Tramontin
    • Les gravures d'Antonella di Giacobbe[30]
    • Les marionnettes de Roberto Comin[31]
    • Les peintures de Bobbo Ferruzzi[32]
    • Pantalone, personnage vénitien de la Commedia dell'arte.
    • Aldo Manuzio, dit Alde l'Ancien, imprimeur-libraire pionnier dans la diffusion de la culture humaniste en Italie, particulièrement de la littérature grecque.
    • Lorenzo Forestani (it), mathématicien du XVIIe siècle, dont les traités Pratica d'aritmetica e geometria sont considérés comme modernes pour son époque.

    Venise et la littérature

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    Opéra/Théâtre

    • Plusieurs œuvres du dramaturge vénitien Carlo Goldoni#Œuvres.
    • Simone Weil, Léo Texier (Préface) et Lidia Breda (Séries Editor), Venise sauvée, Editions Payot & Rivages, , 125 p. (ISBN 978-2-7436-5089-6)
      • Venise sauvée est une pièce de théâtre inachevée de Simone Weil sur le projet avorté du renversement de la République Vénitienne par les Espagnols en 1618.

    Bande dessinée[59]

    Littérature Divers

    Venise au cinéma

    Venise à la télévision

    • Glückliche Reise – Venedig (de), téléfilm allemand réalisé par Stefan Bartmann (de), dont la première diffusion eut lieu en 1992.

    Venise dans les jeux vidéo

    Les autres « Venise »

    La présence de canaux ou de chenaux dans plusieurs villes du monde fait qu'on les compare à Venise, voire leur donne le surnom de « Petite Venise », telles que :

    Europe

    Plusieurs villes[Lesquelles ?] du nord de l'Europe, revendiquent l'appellation de « Venise du nord (en) en égard à leurs canaux, à laquelle s'ajoutent d'autres appellations :

    Allemagne

    Nombre de villes allemandes sont comparées à Venise, telles que :

    Autriche

    Belgique

    Croatie

    Danemark

    Espagne

    Estonie

    • Haapsalu, surnommée la « Venise des pays nordiques »[74].

    France

    Nombre de villes françaises sont comparées à Venise, telles que :

    Italie

    Norvège

    Nombre de villes norvégiennes, telles que :

    Pays-Bas

    Portugal

    Pologne

    Royaume-Uni

    Nombre de villes britanniques, telles que :

    Russie

    Suède

    Asie

    Plusieurs villes asiatiques revendiquent le surnom de Venise de l'Orient (en). Par exemple :

    Bangladesh

    Brunei

    Chine

    Nombre de villes chinoises, dont :

    Corée du Sud

    Inde

    Indonésie

    Irak

    Japon

    Nombre de villes japonaises, telles que :

    Malaisie

    Philippines

    Thaïlande

    Bénin

    Mali

    • Djenné est une des deux villes maliennes se disputant le titre de Venise du Mali avec Mopti.
    • Mopti est une des deux villes maliennes se disputant le titre de Venise du Mali avec Djenné.

    Brésil

    • Recife, considérée comme la Venise du Brésil, ou « Veneza brasileira ».

    Canada

    États-Unis

    Mexique

    Venezuela

    Le pays tirerait son nom d'une référence à Venise (Venizziola, petite Venise, Klein-Venedig)

    États fédérés de Micronésie

    Administration

    Le territoire de la commune de Venise comprend plusieurs municipalités distinctes :

    Le maire de Venise n'est pas élu par la seule partie dite historique de Venise, mais par l'ensemble des municipalités du territoire, qui pèsent nettement plus au regard de la population que les habitants du centre historique de Venise. Venise fut longtemps un fief du PCI, le Parti communiste italien, dont Massimo Cacciari était membre. À la mort d'Enrico Berlinguer, il s'éloigna du parti, devenant proche de Romano Prodi.

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1993 2000 Massimo Cacciari PDS philosophe
    2000 2005 Paolo Costa DL professeur
    2005 2010 Massimo Cacciari PD philosophe
    2010 2015 Giorgio Orsoni PD avocat
    2015   Luigi Brugnaro centre-droit entrepreneur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Quartiers

    Depuis 1171, la cité des doges comporte six quartiers appelés sestiere : Cannaregio, Castello, Dorsoduro avec l'île de la Giudecca, San Marco, San Polo et Santa Croce, auxquels s'ajoutent Murano, Pellestrina et le Lido. Les autres îles importantes (Burano, Torcello, San Erasmo) comme les localités de la terre ferme (Mestre, Marghera, Favaro Veneto, Zelarino et Chirignago) font partie du territoire de la Commune de Venise.

    Superficie

    L'ensemble des territoires de la Commune représente une superficie totale de 41 317 hectares dont 25 302 sont recouverts par les eaux lagunaires. Les localités de la terre ferme occupent une superficie de 13 028 hectares, le Centre historique mesure à peu près 800 hectares et les principales îles, environ 2 186 hectares.

    Hameaux (frazioni)

    • Alberoni, Asseggiano, Bagaron, Boaria Baroffio, Bonduà Est, Bonduà Ovest, Borgo Forte, Borgo Pezzana, Burano, Ca' Brentelle, Ca' Sabbioni, Ca' Serafin, Ca' Serafin Ovest, Ca' Solaro Nord, Ca' Solaro Sud, Campalto, Capitello, Case Dosa, Chirignago, Cimitero Campalto, Dese, Favorita, Ferrarese, Fontana, Forte Vallon, Giotto Nord, Giotto Sud, Giudecca, Lido, Macello, Maguolo, Marocco, Mazzorbo, Mestre, Molino Ronchin, Murano, Passo Campalto, Pellestrina, San Francesco del Deserto, San Giorgio Maggiore, San Lazzaro degli Armeni, San Pietro in Volta, Sant'Erasmo, Santa Maria del Mare, Sardi, Scaramuzza, Scaramuzza Nord, Scaramuzza Sud, Selvanese, Tarù, Tessera, Torcello, Trivignano, Volte Grandi, Zelarino

    Communes limitrophes

    Campagna Lupia, Cavallino-Treporti, Chioggia, Favaro-Veneto, Jesolo, Marcon, Martellago, Mira, Mogliano Veneto (Trévise), Musile di Piave, Quarto d'Altino, Scorzè, Spinea.

    Population

    Au , la population totale de la commune de Venise est de 268 993 habitants (autant que le centre historique au XVIIIe siècle qui est aujourd'hui compté dans ce que l'on appelle la Venise insulaire : Venise plus les îles de Burano, Murano, Torcello, Sant' Erasmo et la Giudecca, qui compte 69 656 habitants). Sans les îles de Burano, Torcello et Murano, la population du centre historique (dont la Giudecca et Sacca Fisola) est au de 60 755 habitants.

    La Venise dite littorale (Lido, Pellestrina) compte 21 688 habitants, celle de Mestre 88 178, celle de Favaro 23 488, celle de Marghera 28 301 et celles de Chirignago - Zelarino 37 682.

    L'avenir et la sauvegarde de Venise passent, selon les professionnels de l'urbanisme, par le maintien des populations dans leur habitat d'origine et des activités artisanales, commerciales et administratives qui permettent à la population de vivre.

    La question du tourisme durable s'est posée dans les années 2010, car contrairement aux idées reçues, le tourisme n'enrichit pas la ville[85] et il contribue, par sa massification et sa pendularité (à certaines heures de la journée, il y a beaucoup de touristes et à d'autres, il y en a très peu) à chasser les habitants du centre historique.

    Rome et Florence, deux autres destinations importantes du tourisme en Italie, notamment pour des séjours de courte durée, sont elles aussi confrontées à la remise en question d'un modèle de tourisme

    L'actuelle municipalité de Venise s'emploie à renverser cette situation en favorisant l'accès au logement pour les plus défavorisés et en veillant au maintien des activités traditionnelles, des commerces, des écoles et des entreprises du tertiaire qui ont leur siège dans le centre historique.

    Mais, dans le même temps, les hôtels ont été autorisés à ouvrir des chambres dans des appartements situés dans des maisons voisines et le nombre d'appartements loués en tant que locations de vacances à la semaine, ne cesse d'augmenter sans que la municipalité n'intervienne. D'où une nouvelle flambée des prix de l'immobilier qui oblige les jeunes Vénitiens à partir habiter sur la terre ferme, n'étant plus capables d'acheter dans le centre historique.

    Évolution démographique

    Habitants recensés

    Personnalités liées à Venise

    Sport

    Jumelages

    En 2012, la ville affichait les jumelages suivants[86] :

    Par ailleurs, elle a conclu des accords de coopération avec les villes suivantes :

    Notes et références

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    2. candice dupret, « le mystère des origines de Venise (france 5) », sur programme-tv.net, (consulté le )
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    84. Sète, surnommée la Venise du Languedoc. « Copie archivée » (version du 20 décembre 2008 sur l'Internet Archive).
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    Annexes

    Histoire et guides

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    • Delphine Gachet et Alessandro Scarsella, Venise : Histoire, promenade, anthologie et dictionnaire, Paris, Bouquins, , 1182 p. (ISBN 978-2-221-12874-9)
    • Collectif, Un grand week-end à Venise 2016, Vanves, Hachette Tourisme, coll. « Un Grand Week-End », , 158 p. (ISBN 978-2-01-396123-3)
    • Olympia Alberti, Les 100 mots de Venise, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », , 125 p. (ISBN 978-2-13-073506-9)
    • Jean-Marc Foulquier, Guide de Venise pour enfants, CreateSpace Independent Publishing Platform, (ISBN 978-1-5194-6741-6)
    • Giacomo Casanova, Histoire de ma fuite des prisons de la République de Venise qu'on appelle les Plombs (nouvelle édition), Paris, Allia, coll. « Petite COLL. », , 206 p. (ISBN 978-2-84485-804-7)
    • Thomas Jonglez et Paola Zoffoli, Venise insolite et secrète, 2e édition, JONGLEZ, coll. « Les guides écrits par les habitants », , 397 p. (ISBN 978-2-36195-081-1)
    • Alain Vircondelet et Marco Secchi (Photographies), Le grand guide de Venise : Sur les pas de Canaletto et des maîtres vénitiens, Issy-les-Moulineaux/Paris, Eyrolles, coll. « Beaux Arts éditions », , 239 p. (ISBN 978-2-212-55466-3)
    • Amable de Fournoux, La Venise des Doges : Mille ans d'histoire, Paris, Editions Tallandier, coll. « Texto », , 597 p. (ISBN 978-2-84734-792-0)
    • Pierre Rosenberg, Venise : Itinérance, Paris, ImprNatio, , 179 p. (ISBN 978-2-7427-9660-1)
    • Miroslav Šašek (trad. de l'allemand), Venise Album, Bruxelles/Paris, Casterman, , 61 p. (ISBN 978-2-203-02417-5)
    • Riccardo Calimani, Elie Wiesel (Préface) et Salvatore Rotolo (Traduction) (trad. de l'italien), Histoire du ghetto de Venise, Paris, Editions Tallandier, coll. « Texto », , 358 p. (ISBN 978-2-84734-476-9)
    • Pierre Daru, Histoire de la République de Venise (coffret 2 volumes), Robert Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 978-2-221-91361-1)
    • Alvise Zorzi et Jacques Roque (Traduction), Histoire de Venise : La République du Lion, Perrin, coll. « [Rééd.] », , 400 p. (ISBN 978-2-262-01736-1)
    • (it) Luciano Bosio, Le origini di Venezia, Novara: Istituto Geografico De Agostini,
    • (en) Frederic Chapin Lane, Venice : Maritime Republic, Johns Hopkins University Press,
    • Vincent Brunot, Venise vues dessinées, Fage édition, (ISBN 2849756881)
    • Vincent Brunot, La Lagune de Venise, Gallimard, (ISBN 9782070523917)

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