Fadila Maaroufi

Fadila Maaroufi, née le à Bruxelles, est une anthropologue et militante laïque belgo-marocaine.

Fadila Maaroufi
Fonctions
Directrice de l’Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Fadila Maaroufi
Nationalité
Belge
Formation
Activité
Militante, anthropologue, écrivaine, conférencière
Fratrie
Autres informations
Organisation
Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles
Domaine
Laïcité
Site web

Biographie

Issue d’une famille d'origine marocaine de troisième génération, installée en Belgique. Son père est ouvrier qualifié et sa mère femme au foyer, elle est l’aînée de huit enfants; dont son frère le joueur de foot Ibrahim Maaroufi, ancien milieu de terrain à l'Inter Milan[1]. Fadila Maaroufi passe sa jeunesse à Cureghem dans la commune d'Anderlecht, un quartier proche de Molenbeek. Selon Fadila Maaroufi, confrontée à la montée de l’islamisme au sein de sa famille, elle subira des pressions religieuses et des menaces de mort des islamistes[1].

Après avoir obtenu son diplôme d’éducatrice spécialisée, elle commence sa carrière comme travailleuse sociale, entre 2000 et 2014, dans des quartiers défavorisés de Bruxelles[2]. En 2011, parallèlement à son travail, elle entame un master en anthropologie à l’UCLouvain; son travail de fin d'étude porta sur «l’endoctrinement islamiste des femmes musulmanes à Bruxelles». Elle fut doctorante à la Faculté de philosophie et sciences sociales à l’Université Libre de Bruxelles et stagiaire à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman (IREMAM) à Université d'Aix-Marseille, ses recherches doctorales portent sur les processus de radicalisation des femmes musulmanes dans une analyse comparative en Europe[2].

Depuis 2015, elle présente des séminaires et des colloques sur le thème de la radicalisation visant un public de professionnels[3]. En 2016 elle est engagée au Centre d'Action Laïque (CAL) où elle occupe le poste de commissaire de surveillance de la Fondation pour l’Assistance Morale aux Détenus (FAMD), grâce auquel elle fait partie de la commission de surveillance de la prison de Nivelles; elle sera licenciée en 2020, selon elle, à cause de son engagement dans la lutte contre l’islamisme[3].

En janvier 2017, elle rejoint un panel de 200 chercheurs internationaux sur la sortie de la violence à la Fondation Maison des sciences de l'homme (FMSH), autour du projet «International Panel on Exiting Violence (IPEV)», dirigé par Michel Wieviorka; elle traite du thème «Une lecture comparée de la radicalisation»[4].

Observatoire des fondamentalismes

En 2020, Fadila Maaroufi co-fonde «L'Observatoire des fondamentalismes à Bruxelles» avec l'anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, chercheuse du CNRS et spécialiste de la normativité islamique dans les sociétés sécularisées, les procédés d’endoctrinement salafiste[5].

L'Observatoire se donne pour mission d'alerter de mettre en commun, diffuser et partager des connaissances théoriques, pratiques et critiques, sur les fondamentalismes religieux et ce qui les soutient[6].

En 2021, elle reçoit des menaces de mort sur le réseau social Twitter; les messages sont accompagné d'une vidéo de décapitation[7].

Ouvrages

Bibliographie

  • Fadila Maaroufi, « Le voile, ce drapeau de l’islamisme », La Libre, (lire en ligne).
  • Jean-Loup Adenor, « Entretien : Aujourd'hui, il est devenu dangereux de parler d'islamisme en Belgique », Marianne, (lire en ligne).
  • La Rédaction, « La directrice de l’Observatoire des fondamentalismes Fadila Maaroufi menacée de mort : L'horreur », La DH Les Sports+, (lire en ligne).
  • Tony Chalot, « La directrice de l’Observatoire des Fondamentalismes de Bruxelles menacée de mort », Sudinfo, (lire en ligne).
  • Elodie Blogie, « Le voile dans les services publics: L’autoriser, c’est faire plaisir à une minorité de musulmanes », Le Soir, (lire en ligne).
  • Marcel Sel, « Islamisme : le balek-gate ou la mort subite de la liberté d’opinion en Belgique », Atlantico, (lire en ligne).
  • Ruud Goossens, « Radicalisering in de keuken », De Standaard, (lire en ligne).
  • Elodie Blogie, « Comment l’endoctrinement salafi touche les femmes », Le Soir, (lire en ligne).
  • Elodie Blogie, « Le voile dans les services publics: L’autoriser, c’est faire plaisir à une minorité de musulmanes », Le Soir, (lire en ligne).
  • Hafida Zitouni, « Le califat de Bruxelles », Le Matin d'Algérie, (lire en ligne).
  • Eric Hulsens, « Doodsbedreigingen voor Fadila Maaroufi van het Observatoire des fondamentalismes », De Morgen, (lire en ligne).

Références et notes

  1. Fadila Maaroufi (contribution externe), « Le voile, ce drapeau de l’islamisme », La Libre, (lire en ligne).
  2. Jean-Loup Adenor, « Entretien : Aujourd'hui, il est devenu dangereux de parler d'islamisme en Belgique », Marianne, (lire en ligne).
  3. Elodie Blogie, « Le voile dans les services publics: L’autoriser, c’est faire plaisir à une minorité de musulmanes », Le Soir, (lire en ligne).
  4. Hafida Zitouni, « Le califat de Bruxelles », Le Matin d'Algérie, (lire en ligne).
  5. Ruud Goossens, « Radicalisering in de keuken », De Standaard, (lire en ligne)
  6. La Rédaction, « La directrice de l’Observatoire des fondamentalismes Fadila Maaroufi menacée de mort : L'horreur », La DH Les Sports+, (lire en ligne).
  7. Tony Chalot, « La directrice de l’Observatoire des Fondamentalismes de Bruxelles menacée de mort », Sudinfo, (lire en ligne).
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