Famille Audemard d'Alançon

La famille Audemard d’Alançon, anciennement Audemard, est issue de Louis Audemard (1742-1799), originaire de Roquemaure, dans le Gard, artisan charron à Avignon, marié en 1772 à Jeanne Cartier[1]. Leur fils Jean Audemard (1789-1882) devint médecin à Avignon et épousa Nina d’Alançon dont le nom fut repris légalement par leur fils Frédéric Audemard en 1883.

Audemard d'Alançon
Période XVIIIe – XXIe siècle
Pays ou province d’origine Avignon (Vaucluse)
Charges Charron, drapier, maire de Broût-Vernet (Allier)
Fonctions militaires Contrôleur général des armées, généraux de brigade, officiers
Récompenses militaires Grand-croix de la Légion d'honneur, chevalier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918, médaille militaire, ordre du Mérite, ...

Au cours des XIXe et XXe siècles, plusieurs de ses membres ont fait carrière dans l’armée ; elle donna notamment un contrôleur général des armées et deux généraux de brigade. Au début du XXe siècle, la famille Audemard d’Alançon est mentionnée de « haute bourgeoisie »[2].

Plusieurs de ses membres ont été décorés de la Légion d'honneur (de chevalier à grand-croix) depuis le XIXe siècle, dont trois générations successives.

Patronymie

Audemar/Audemard est un nom de famille méridional qui vient du nom d’homme « Omer »[3].

On trouve le patronyme Audemar ou Audemard cité à Nîmes dans le Gard dès le commencement du XIIIe siècle avec par exemple un Estève (Etienne) Audemar ou Audemard viguier de Nîmes pour le comte de Toulouse en 1207[4],[5]; ce patronyme subsistait encore à Nîmes en 1791 avec Antoine Audemard, tonnelier à Nîmes, qui sous la Révolution achète au quartier de Fessines des droits féodaux qui appartenaient aux religieuses de La Fontaine[6], mais on ne connait pas de liens entre ces porteurs du nom et la famille Audemard d'Alançon originaire de Roquemaure.

Histoire

Selon une notice parue en 1986 dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux[N. 1], la famille Audemard d'Alançon est issue de Louis Audemard (1742-1799)[1], originaire de Roquemaure dans le Gard, modeste artisan charron qui exerçait son activité dans la rue Carreterie à Avignon et épousa le 15 mars 1772 dans l’église paroissiale Saint-Symphorien Jeanne Cartier, fille d’un autre charron et en eut trois enfants qui lui survécurent[7], dont Jean Audemard, né le 6 février 1789, baptisé le lendemain à l’église Saint-Pierre d'Avignon[8], médecin à Avignon[9], marié vers 1820 à Marie Philippine Nina d’Alançon, fille de Frédéric François Philippe d’Alançon, dit de Fazende, homme de loi de Valréas, et de Marie Charpenel[10].

Jean Audemard (1789-1882), médecin en Avignon, marié en 1821 à Nina d'Alançon, unique héritière de sa famille[11],[N. 2], fut le père de Jean Louis Antoine Frédéric Audemard (1824-1897), contrôleur général des armées de première classe, qui fut autorisé par décret du 11 septembre 1883 à joindre régulièrement à son nom celui de « d'Alançon »[2].

Frédéric Audemard d'Alançon (1824-1897), polytechnicien et contrôleur général des armées eut un seul fils, Éric Audemard d'Alançon qui épousa Hélène Saska, fille du général Charles Saski. Ils eurent neuf enfants.

En 1904, Gustave Chaix d'Est-Ange qualifie cette famille de haute bourgeoisie et écrit : « On trouve que Jean Audemard, père, ci-devant marchand drapier à Nîmes, et Guillaume Audemard, conseiller du roi, maire du lieu de Clavensac, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696 (Nîmes). Le premier portait D'azur à une corbeille d'or garnie de fleurs de sinople et de rosés de gueules. Le second portait De gueules à une rose d'argent, grenée d'or au chef cousu d'azur chargé de trois cloches d'or. On ignore si la famille Audemard d'Alançon a des rapports de parenté avec ces personnages. »[2].

Une branche se fixe dans l'Allier avec Pierre Audemard d’Alançon (1916-1986), qui s’installe pendant la période 1939-1945 en tant qu’agriculteur dans le village de Broût-Vernet. Il est décrit comme une « forte personnalité locale, élu de Broût-Vernet pendant vingt-six ans, maire durant dix-huit ans (1953-1971), défenseur de la ruralité, fortement engagé dans le social en milieu rural, dans les mutuelles agricoles »[12].

La famille Audemard d'Alançon a été admise à l'Association des anciens honneurs héréditaires[13].

Personnalités

Portraits

Décorations

Alliances

Les principales alliances de la famille Audemard d'Alançon sont : Serre (1737), Cartier (1772), d’Alançon (1821), Tixier (1862), Saski (1901), Crépin-Leblond (1929), Landousy (1935), Razsovich (1931 et 1941), Didierjean (1934), Boussion (1946), Bouffet (1939), Lorenchet de Montjamont, Delplanque, d'Avout d'Auerstaedt, Le Pagneux, Babinet, Lacombe, Morel de Villiers, Lestra, Ragueneau, Vergnon, Bernard de Courville, Bazaille, Rivas-Micoud, Mourousi (1985), Langlois-Meurinne, de Chabot-Tramecourt, Baudriller, Duvivier, d’Ornant, Bernard, Béranger, Bès de Berc, de Pous, de la Faye de Guerre, des Champs de Boishébert, d'Ussel, de Braquilanges, Huyghes-Despointes etc.

Propriétés

Postérité

  • La commune Broût-Vernet possède une salle communale « Pierre Audemard d'Alançon »[20].

Notes et références

Notes

  1. La famille Audemard d'Alançon est « issue d’un nommé Louis Audemard, fils de Guillaume et de Madeleine Serre. Il exerçait son activité dans la populeuse rue Carreterie, il n’était pas né dans cette ville, mais était originaire de Roquemaure, petite localité du Languedoc, au bord du Rhône, à une quinzaine de kilomètres de la cité des papes. Le 15 mars 1772, il épouse dans l’église paroissiale Saint-Symphorien (Avignon) Jeanne Cartier, fille d’un autre charron, dont il eut trois enfants qui survécurent : Pierre-Ange, Jean, né le 6.2. 1789, baptisé le lendemain à l’église Saint-Pierre (Avignon) et Marguerite. Ce modeste artisan mourut à Avignon, à cinquante-quatre ans, le 27 vendémiaire an VIII, en laissant comme héritage une maison estimée à 1440 F et une terre à Roquemaure. Sa femme lui survécut jusqu’au 10.1.1820. Jean Audemard, un de leurs fils, fut reçu interne à l'hôpital d'Avignon en 1805, suivit les cours de l’ école de médecine de Montpellier, où il soutint sa thèse en 1811, sur la chlorose. Il commença à exercer à l’hôpital des aliénés d’Avignon, puis s’installa successivement à Nyons, à Vaison, probablement à Dieulefit. Il revint définitivement dans sa ville natale vers 1830 et décéda dans sa maison de la rue Bancasse, doyen du corps médical, le 3.10. 1882. Il s’était uni vers 1820 (…) avec Nina d’Alançon, fille de Frédéric François Philippe d’Alançon, dit de Fazende, homme de loi de Valréas, et de Marie Charpenel » Source : Notice sur la famille Audemard d’Alançon dans L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1986, page 457 .
  2. La famille d’Alançon, originaire du village de Grillon dans le Vaucluse au XVIIe siècle, fixée ensuite à Valréas (Vaucluse) et à Nyons dans la Drôme, s'éteignit au début du XIXe siècle dans la famille Audemard. À cette famille appartenaient :
    Sur cette qualification de « noble » portée par son père en tant que docteur en droit d’Avignon, il faut rappeler qu’il s’agit d’une noblesse coutumière et personnelle valable uniquement dans le Comtat Venaissin et se reporter au Dictionnaire de la noblesse française, p. 82 : « Noblesse graduelle coutumière des Docteurs en droit d’Avignon. C’est certainement une forme d’anoblissement plus coutumière que légale, mais les cas sont assez rares. Les titres de noblesse de cette nature sont si vagues, toutefois, que la prudence recommande un acte recognitif de noblesse pour admettre ces familles dans le Second ordre ».
  3. Aucune source fiable ne vient confirmer l'origine et l'authenticité de cet titre de « comte » (polonais?), porté par Charles Saski et son père Dominique Saski. Dans tous les actes officiels de son dossier de la Légion d'honneur ce titre de comte ne lui est pas donné, pas plus que dans la notice sur lui et son père dans le Bulletin polonais de 1913. Aucune mention non plus de la création d'un titre de comte Saski dans les ouvrages consacrés à la noblesse polonaise.

Références

  1. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  2. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, volume II, p. 46-47.
  3. Frédéric Mistral, Lou tresor dóu Felibrige, ou Dictionnaire provençal-français, Veuve Remondet-Aubin,, (lire en ligne), p. 175
  4. Léon Ménard, Histoire civile, ecclésiastique, et littéraire de la ville de Nîmes, Clavel-Ballivet, (lire en ligne), p. 233
  5. Armand Angelras, « Le Consulat nîmois. Histoire de son organisation (1912) », sur www.nemausensis.com (consulté le )
  6. Jean Jaurès, La Constituante (1789-1791), J. Rouff et Cie, (lire en ligne), p. 482
  7. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  8. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  9. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  10. Intermédiaire des chercheurs et curieux, ICC, (lire en ligne), p. 457.
  11. Pierre-Marie Dioudonnat, Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d’apparence, vol. 1-2, Sedopols, coll. « Noblesses d’hier et d’aujourd’hui », , 671 p. (ISBN 978-2-904177-17-0, présentation en ligne), p. 57
  12. « Pierre d’Alançon, sa vie, son œuvre », www.lamontagne.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Familles admises », sur www.honneurshereditaires.net (consulté le )
  14. « reportage sur le château de la Poivrière », sur www.passionchateaux.com (consulté le )
  15. « Château d'Alençon à Roche-Saint-Secret-Béconne, propose 2 gîtes », sur www.chateau-fort-manoir-chateau.eu (consulté le )
  16. Centre France, « Pierre d’Alançon : une vie dédiée à l’autre », sur www.lamontagne.fr (consulté le )
  17. « Journal des débats politiques et littéraires », sur gallica.bnf.fr, (consulté le )
  18. « Le château », sur Boissières (Gard), (consulté le )
  19. Henri GUYOT, « Traditions des escadrilles de l'Armée de l'air », sur www.traditions-air.fr (consulté le )
  20. Pierre HOUBE et Maire, « Broût-Vernet », sur comcom-ccspsl.fr (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Notice sur la famille Audemard d’Alançon dans L’Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1986, page 457 ;
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, volume II, p. 46-47 (en ligne);
  • Pierre-Marie Dioudonnat, Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d’apparence, Sedopols, p. 57 (en ligne).
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