Famille Guillet de La Brosse

La famille Guillet de La Brosse est une famille d'ancienne bourgeoisie française, dont une branche acquit une charge anoblissante de conseiller-secrétaire du roi en la chancellerie près le parlement de Bretagne en 1786[1],[2],[3].

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Famille Guillet de La Brosse

Armes

Blasonnement D'azur au sautoir d'argent, accompagné en chef d'un croissant d'argent (ou d’une fleur de lys d’or), au flanc de deux étoiles d'or, et en pointe d'un tiercelet aussi d'or
Période XVIe siècle - aujourd'hui
Pays ou province d’origine Maine
Demeures Château des Dervallières
Charges Député
Conseiller général
Maires
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur
Ordre national du Mérite

Originaire de Laval (Mayenne), puis établie à Vitré (Ille-et-Vilaine), et enfin à Nantes vers 1730, elle devint l'une des dynasties industrielles et commerciales nantaises des XVIIIe et XIXe siècles dans le secteur de la construction et de l'armement navals[4].

Histoire

La famille Guillet de La Brosse, originaire de Laval, s'établit à Vitré vers 1680, puis se fixa à Nantes vers 1730[5].

Elle remonte sa filiation suivie à noble homme René Guillet (1653-1724), sieur de La Brosse, originaire de Laval dans le comté de Laval, conseiller du roi et receveur général des consignations en la baronnie de Vitré en 1693, greffier des eaux et forêts, trésorier-payeur et garde des archives de la baronnie de Vitré, marié en 1682 à Vitré à Perrine Razeau[5],[6]. Leur fils, Joseph Guillet de la Brosse (1687-1762), négociant et armateur à Nantes à partir de 1730, avait épousé en 1724 à Vitré Angélique Paule Lefebvre[7].

La terre de la Brosse était située dans la baronnie de Rieux. En 1547, Guyonne de Rieux (née Renée de Rieux) devint comtesse de Laval et baronne de Vitré, ce qui favorisa peut-être le passage ultérieur des Guillet de Laval vers Vitré[6].

En décembre 1786, François Louis Guillet de La Brosse (1742-1826), auteur de la branche cadette, capitaine aide-major aux milices de Saint-Domingue, fut pourvu, moyennant 92 400 livres, d'une charge anoblissante de conseiller-secrétaire du roi en la chancellerie près le parlement de Bretagne, charge pour laquelle il était toujours en fonction le 23 Juin 1790[8],[3].

Pierre-Marie Dioudonnat[2] et E. de Séréville et F. de Saint-Simon classent cette famille parmi les familles de noblesse inachevée[3].

Régis Valette la recense parmi les 3 092 familles subsistantes de noblesse française en 2007[1].

Les auteurs de l'ouvrage "La Noblesse des derniers Conseillers-Secrétaires du Roi (1770-1790)" (2022) indiquent que cette famille est à considérer comme une famille subsistante de la noblesse française de par le fait que le secrétaire du roi était toujours en charge, donc noble, lors de l'abolition de la noblesse le 23 Juin 1790, ainsi il retrouva sa noblesse par la Charte de 1814 indiquant que "La Noblesse Ancienne reprend ses titres"[8].

La famille Guillet de La Brosse est mentionnée comme étant une des 350 familles de la noblesse bretonne subsistantes au début du XXIe siècle sur le site de l'Association de la noblesse bretonne (ANB).

Filiation

Auguste Guillet de La Brosse (1833-1870), zouave pontifical

Branche cadette

  • François Louis Guillet de La Brosse (1742-1826), capitaine aide-major du bataillon des milices de Limonade à Saint-Domingue[20]. Il fut pourvu en 1786, moyennant 92 400 livres, d'une charge anoblissante de conseiller-secrétaire du roi en la chancellerie près le parlement de Bretagne. Marié en 1783 avec Marie-Flore Thiercelin, il est l'auteur de la branche cadette[5],[3].

Personnalités

Châteaux et demeures

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  • Château de Gesvres
  • Château d'Ardennes
  • Château des Dervallières
  • Château de la Droitière
  • Château de la Gérardière
  • Château de la Bralière
  • Château du Plessis (Orvault)
  • Château du Loret
  • Château de La Louisian
  • Château de l'Ile Chauvet
  • Château de L'Hôpitau
  • Château du Pas du Houx
  • Château de Brocéliande

Armes

  • Armes portées jusqu'en 1786, d'après l'Armorial général de France, de Charles d'Hozier :
    • D'azur au chevron d'or, accompagné en pointe d'une gerbe de blé de même
  • Selon Ludovic Drigon de Magny[21] :
    • D'azur au sautoir d'argent, accompagné en chef d'une fleur de lys d'or, au flanc de deux étoiles d'or, et en pointe d'un tiercelet aussi d'or
  • Branche cadette (secrétaire du roi en 1786)[21],[5],[3] :
    • D'azur au sautoir d'argent, accompagné en chef d'un croissant d'argent, au flanc de deux étoiles d'or, et en pointe d'un tiercelet aussi d'or
    • L'Écu timbré d'un casque de profil orné de ses lambrequins d'or et d'azur et d'argent.

Alliances

Les principales alliances de la famille Guillet de La Brosse sont : Razeau (1682), Le Febvre (1724), Guihéry des Landelles (1743), de Grimaud (1774), de Thiercelin (1783), Libault de La Haye (1799), Haëntjens (1818, 1981 & 1988), Magnier de Maisonneuve (1820), Le Goüais (1823 et 1932), Levesque du Rostu (1828), de La Rochefoucauld (1839), Babin-Chevaye (1831), Arnous-Rivière (1834 & 1892), Genevois (1850), Chaulmet (1855), Labruère du Coudray (1856), Goullin (1860), Claveau (1871), Bureau (1885), Buffet (1885), Levesque (1887), Fouquet de Lusigneul (1889), Brosset-Heckel (1915), Amélineau (1915), Riou du Cosquer (1918 & 1942), Bernard de Courville (1919 & 1965), Putecotte de Renéville (1922), de Freslon de La Freslonnière (1925, 1954 & 1985), Allard de Grandmaison (1928), Le Forestier de Quillien (1948 &1988), de Bodman (1950), de La Brosse (1955), Le Rouge de Guerdavid (1955), de l'Épine (1962), de Berranger (1962), Guillotou de Kéréver (1967), Hervé du Penhoat (1973), de Morell d'Aubigny d'Assy (1977), de Roquefeuil (1979), Galouzeau de Villepin (1979 & 1982), de Colnet (1987), du Cos de La Hitte (1997), Gardey de Soos (2017), d'Andigné, Guyon de Montlivault, etc.

Hommages

  • Rue Guillet de La Brosse, à Nantes

Notes et références

  1. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, édition 2007, page 99
  2. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-nobiliaire français, Sedopols, , p. 259
  3. E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, , p. 1168
  4. Des armateurs aux capitaines d'industrie, par Nicolas de La Casinière, publié le 17/04/2003.
  5. Henri Frotier de La Messelière, Filiations bretonnes, t. 2, Saint-Brieuc, impr. J. Floch, 1912-1925 (lire en ligne), p. 673.
  6. Olivier Pétré-Grenouilleau, L'argent de la traite: milieu négrier, capitalisme et développement : un modèle, Aubier, (lire en ligne), p. 41.
  7. Edouard Frain, Tableaux généalogiques, notices et documents inédits au soutien du Mémoire où il est fait mention de plusieurs familles établies à Vitré et paroisses environnantes aux XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, Vitré, Lécuyer frères, (lire en ligne), p. 56-57.
  8. La Noblesse des derniers Conseillers-Secrétaires du Roi (1770-1790), nobiliaire p.204, Editions du Puy, 2022
  9. Alphonse Jarnoux, La Loire leur servit de linceul : les prêtres victimes de la première noyade, Nantes, 16 novembre 1793, Impr. cornouaillaise, (lire en ligne), p. 413
  10. Edgar Bourloton, Dictionnaire des parlementaires français 1889-1891
  11. Information provenant du magazine Nantes au quotidien, no 140, décembre 2003
  12. Henri de La Messelière, Filiations Bretonnes, Prudhomme, Saint-Brieuc, 1912, T-II, p. 676
  13. Guillet de La Brosse - Zouaves Pontificaux
  14. Frères Guillet de La Brosse - Zouaves Pontificaux
  15. Bulletin de l'Association des anciens élèves de l'École des Mines: Biographie de Félix Joseph Théophile Eugène Guillet de La Brosse (1857-1939)
  16. Cote 19800035/108/13615 sur la Base Léonore, ministère français de la Culture.
  17. Joseph Valynseele, Les Say et leurs alliances: l'étonnante aventure d'une famille cévenole (lire en ligne).
  18. Journal des marches et des opérations de la VI° Armée. CCC de l'escadrille 43. Mémoire des hommes : « Escadrille C.43-SOP43-BR43. Le sergent Marcel Poinsot (pilote) et le sous-lieutenant René Guillet de La Brosse (observateur), en mission d'observation dans un Caudron G4, sont tués au combat le 22 août 1916. Leur avion s'est écrasé dans la région de Hem. Les circonstances exactes ne sont pas connues (Chasse ou DCA) ».
  19. Nominations au Journal officiel de la République française
  20. Archives nationales d'outre-mer,Secrétariat d'État à la Marine - Personnel colonial ancien (lire en ligne).
  21. Ludovic Drigon de Magny, Le Nobiliaire universel, ou Recueil général des généalogies historiques et véridiques des maisons nobles de l'Europe, (lire en ligne), p. IV

Bibliographie

  • La noblesse nantaise au XIXe siècle, Ouest éditions, 2001, 189 pages

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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