Famille Jacquin de Margerie
La famille Jacquin de Margerie est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie française, originaire de Champagne, puis établie en Picardie[1].
Famille Jacquin de Margerie | |
Armes | |
Blasonnement | D'argent au chevron de gueules, accompagné en chef de 2 trèfles de sinople, et en pointe d'une tête de loup de sable percée d'un dard du même. |
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Pays ou province d’origine | Champagne, Picardie |
Charges | Ambassadeur de France |
Récompenses civiles | Ordre de la Légion d'honneur |
Histoire
La famille Jacquin est une famille d'ancienne bourgeoisie originaire de Champagne (Avenay)[2], qui entra dans l'administration royale au niveau local sous le règne du roi Louis XIV[1]. Elle se fixa en Picardie avec Gérard Jacquin (né en 1679), dont l'épouse était originaire d'Amiens, et qui y fut appelé par un oncle de sa femme pour entrer dans l’administration des domaines. Il devint directeur des domaines du roi pour la généralité d'Amiens[3]. Son petit-fils, Jean-Baptiste Jacquin, directeur des domaines à Melun, aurait pris le nom de la terre de Margerie (Marne) que ses descendants conservèrent[2] et auraient officiellement ajouté en complément de leur patronyme au XVIIIe siècle[4].
Cette famille compte parmi ses membres des diplomates[5] mais aussi des hauts fonctionnaires et des dirigeants dans des groupes privés.
La famille Jacquin de Margerie est membre de l'Association des anciens honneurs héréditaires[6].
Généalogie simplifiée
Cette généalogie est issue des travaux d'André Delavenne dans Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne[7] :
- Armand Charles Jacquin de Margerie (1790-1867)[7]
- Eugène Jacquin de Margerie (1820-1900), avocat à la cour d'appel de Paris et écrivain[7]
- Charles Jacquin de Margerie (1855-1934), commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
- Alain Jacquin de Margerie (1899-1979)[7], épouse Jane Ehrmann (1898-1977), fille d'Alexandre Ehrmann and Rosalie Marx. [7]
- Pierre-Alain Jacquin de Margerie (1922-2006), administrateur à l'OTAN, officier de la Légion d'honneur, épouse 1° Monique d'Outremont (1926-1985), fille de Jean d'Oultremont et Anne Armand, chevalier de la Légion d'honneur, sans postérité ; épouse 2° Colette Taittinger (1928), officier de la Légion d'honneur, fille de Pierre Taittinger et d'Anne Marie Mailly
- Victoire Jacquin de Margerie (1963), diplômée de HEC Paris et de l’Institut d'études politiques de Paris, docteur en sciences de gestion, présidente de Rondol Industrie, président du conseil d'administration de Soitec
- Christophe Rodocanachi-Jacquin de Margerie (1951-2014), fils du capitaine Pierre Rodocanachi et de Colette Taittinger, adopté en 1962 par Pierre Jacquin de Margerie et PDG de Total de 2010 à sa mort. Il avait épousé Bernadette Prud'homme, ils sont les parents de Laétitia, Diane et Fabrice Jacquin de Margerie.
- Pierre-Alain Jacquin de Margerie (1922-2006), administrateur à l'OTAN, officier de la Légion d'honneur, épouse 1° Monique d'Outremont (1926-1985), fille de Jean d'Oultremont et Anne Armand, chevalier de la Légion d'honneur, sans postérité ; épouse 2° Colette Taittinger (1928), officier de la Légion d'honneur, fille de Pierre Taittinger et d'Anne Marie Mailly
- Alain Jacquin de Margerie (1899-1979)[7], épouse Jane Ehrmann (1898-1977), fille d'Alexandre Ehrmann and Rosalie Marx. [7]
- Emmanuel Jacquin de Margerie (1862-1953), géologue[7]
- Charles Jacquin de Margerie (1855-1934), commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand
- Amédée Jacquin de Margerie (1825-1905), philosophe chrétien, doyen de la faculté catholique de Lille, commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand, épouse Amélie Chebrou de Lespinats (1833-1903), fille d'Antonin Chebrou de Lespinats, directeur du haras de Pompadour, chevalier de la Légion d'honneur[7]
- Antonin Jacquin de Margerie (1856-1914), ancien élève de l'École polytechnique, colonel d'artillerie [7]
- Jean Jacquin de Margerie (1884-1958), chevalier de la Légion d'honneur[7]
- Hubert Jacquin de Margerie (1917-1984)[7]
- Jean Jacquin de Margerie (1948)
- Brune Jacquin de Margerie (1976), épouse Alain Terzian (1949), acteur, producteur
- Yolaine Jacquin de Margerie (1954), épouse Jacques Baignères (1953), fils de Claude Baignères (1921-2008), journaliste, fils de Jacques Baignères, diplomate, homme de lettres, et d'Anne-Marie Chassaing, pianiste
- Jean Jacquin de Margerie (1948)
- Hubert Jacquin de Margerie (1917-1984)[7]
- Maxime Jacquin de Margerie (1886-1974), inspecteur des finances, banquier, directeur général adjoint du Crédit lyonnais[7]
- Christian Jacquin de Margerie (1911-1990), ministre plénipotentiaire, ambassadeur de France en Argentine, aux Pays-Bas et en Grèce[7]
- Philippe Jacquin de Margerie (1938-2008), maître des requêtes au Conseil d'État, chevalier de la Légion d'honneur
- Antoine Jacquin de Margerie (1941-2005), peintre
- Bernard Jacquin de Margerie (1912-1991), inspecteur des finances, directeur adjoint à l'Administration centrale des finances, administrateur suppléant du FMI, secrétaire général du Comité interministériel pour les questions de coopération économique européenne de 1949 à 1951, président de l'Œuvre d'Orient (16/04/1980 - 06/03/1991)[7]
- Anne Jacquin de Margerie (1942), épouse François Bujon de L'Estang (1940), dont postérité
- Christian Jacquin de Margerie (1911-1990), ministre plénipotentiaire, ambassadeur de France en Argentine, aux Pays-Bas et en Grèce[7]
- Jacqueline Jacquin de Margerie (1889-1984), épouse Félix Barreau (1878-1946), ancien élève de l'École polytechnique, général, officier de la Légion d'honneur, dont postérité[7]
- Jean Jacquin de Margerie (1884-1958), chevalier de la Légion d'honneur[7]
- Eugène Jacquin de Margerie (1857-1908), épouse Bellona Généreux, d'où[7] :
- Antonio Jacquin de Margerie (1894-1964), épouse Agnès Lavergne (1897-1984) en 1922, d'où[7] :
- Paul Jacquin de Margerie (1931-1968), pianiste, arrangeur, professeur de chant choral à l'université Laval
- Jean Jacquin de Margerie. Médecin. Professeur de médecine, puis doyen de la faculté de médecine de l'université Sherbrooke
- Antonio Jacquin de Margerie (1894-1964), épouse Agnès Lavergne (1897-1984) en 1922, d'où[7] :
- Pierre Jacquin de Margerie (1861-1942), ambassadeur de France à Berlin après la Première Guerre mondiale, épouse Jeanne Rostand (1879-1922)[7]
- Roland Jacquin de Margerie (1899-1991), ambassadeur de France auprès du Saint-Siège en 1958, en Espagne en 1959 et en Allemagne en 1963, officier de la Légion d'honneur, épouse Jenny Fabre-Luce (1896-1991), fille d'Edmond Fabre-Luce, vice-président du Crédit Lyonnais, et d'Henriette Germain[7]
- Bertrand Jacquin de Margerie (1923-2003), jésuite et théologien français.
- Emmanuel Jacquin de Margerie (1924-1991), ambassadeur de France en Espagne de 1977 à 1981, puis ambassadeur au Royaumi-Uni et aux États-Unis, épouse Hélène Hottinguer (1924-2013), fille de Maurice Hottinguer, banquier, chevalier de la Légion d'honneur, et de Blanche de Maupeou
- Gilles Jacquin de Margerie (1955), ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de sciences sociales, ancien élève de l’École nationale d'administration, directeur général adjoint du groupe Humanis (2013-2017), puis directeur de cabinet du ministre de la Santé, désormais Commissaire Général de France Stratégie.
- Laure Jacquin de Margerie (1956), épouse Olivier Meslay (1956), conservateur de musée, dont postérité
- Diane Jacquin de Margerie (1927), femme de lettres, épouse 1° Ricardo Pignatelli della Leonessa (1927-1985), dont postérité, puis épouse 2° Dominique Fernandez (1929), dont postérité
- Ysabelle Jacquin de Margerie (1926-2015), épouse Antoine Le Fèvre d'Ormesson (1924-2016), compositeur, fils de Wladimir d'Ormesson, ambassadeur de France, président de l'ORTF, membre de l'Académie française, grand-croix de la Légion d'honneur, sans postérité
- Roland Jacquin de Margerie (1899-1991), ambassadeur de France auprès du Saint-Siège en 1958, en Espagne en 1959 et en Allemagne en 1963, officier de la Légion d'honneur, épouse Jenny Fabre-Luce (1896-1991), fille d'Edmond Fabre-Luce, vice-président du Crédit Lyonnais, et d'Henriette Germain[7]
- Antonin Jacquin de Margerie (1856-1914), ancien élève de l'École polytechnique, colonel d'artillerie [7]
- Eugène Jacquin de Margerie (1820-1900), avocat à la cour d'appel de Paris et écrivain[7]
Armes
- D'argent au chevron de gueules, accompagné en chef de 2 trèfles de sinople, et en pointe d'une tête de loup de sable percée d'un dard du même[8]
Notes et références
- Marie Christine Kessler, Les ambassadeurs, SciencesPo. Les Presses (lire en ligne)
- Pierre Marie Dioudonnat Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence, Sedopols, 1994, page 373
- Bernard Auffray Pierre de Margerie (1861-1942) et la vie diplomatique de son temps, 1976, page 20.
- Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Volume 2, Publications de la Sorbonne, 2001 page 33
- Raoul Delcorde, La diplomatie au cœur des turbulences internationales, Presses universitaires de Louvain (lire en ligne), p. 42
- [ligne http://www.honneurshereditaires.net/index.php/ahh/familles]
- André Delavenne, Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne, Paris, éditions SGAF, 1954, tome I, p. 236-238
- Antoine Bachelin-Deflorenne État présent de la noblesse française, 1873, page 961..
Bibliographie
- André Delavenne, Recueil généalogique de la bourgeoisie ancienne, Paris, éditions SGAF, 1954, tome I, p. 236-238
- B. Auffray, Pierre de Margerie (1861-1942) et la vie diplomatique de son temps, Paris, C. Klincksieck, 1976.
- Roland de Margerie, Tous mes adieux sont faits, Mémoires inédits de Roland de Margerie, édition en 5 volumes préparée par Laure de Margerie-Meslay, New York, 2012.
- Muriel Boselli, L'Énigme Margerie, Paris, Robert Laffont, 2016.
Voir aussi
Articles connexes
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