Famille de Colonges

La famille de Colonges de Cénac[1] est une famille originaire de la province du Rouergue mentionnée depuis la fin du XVe siècle.

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de Colonges

Armes de la famille.

Blasonnement De sable à trois bandes d'or, au lion couronné du même brochant sur le tout; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d’or
Période XVIe siècle -
Pays ou province d’origine Rouergue
Charges Magistrats
Fonctions militaires Officiers

Histoire

La filiation remonte jusqu’à la fin du XVe siècle. Il s’agit d’une noblesse d'extraction (maintenue en 1700)[2]. Jean de Colonges, l'un des rédacteurs des "Coustumes du hault et bas pays d'Auvergne" en 1510[3], ferait remonter l'origine de cette famille à la province du Forez et à la ville de Riom[4].

Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que le jugement de noblesse de 1700 fait remonter la filiation à noble Guillaume de Colonges qui épousa le demoiselle Guillemine de Cadillac, fille d'un lieutenant général de la vicomté de Carladez au siège de Mur-de-Barrez. Il écrit également que Jean de Colonges (1637-1703), seigneur de Cénac, président en l'élection du Bas-Rouergue, fut maintenu noble le par Legendre, intendant de Montauban, en précisant : "Ce jugement fut rendu sur le vu d'une ordonnance de maintenue qui avait été rendue en faveur d'un oncle à la mode de Bretagne de l'obtenteur, Jean-Jacques de Colonges, seigneur de Laurière et de Bilhorgues, président au présidial du Rouergue"[1]. Il écrit enfin : "En 1781 le maire et les consuls de Villefranche-de-Rouergue se portèrent opposants au jugement de maintenue de noblesse de 1700, en raison de la dérogeance encourue par Folcrand de Colonges, et soumirent les représentants de la famille à la capitation roturière de la ville. M. Joseph de Colonges se pourvut le devant M. de Trimond, Intendant, qui refusa d'accueillir sa demande. Il venait de s'adresser au Conseil d'État quand éclata la Révolution."[1]

Personnalités[5]

Village de Cénac, commune de Sainte-Croix
Non rattachées
  • Jean, seigneur de La Mothe, lieutenant général de la sénéchaussée d’Auvergne, au siège de Riom[3]
  • Jean (1498), prieur de Morlhon
Filiation
  • Guillaume de Colonges (1504-1579), 1er seigneur de Cénac, nommé par le roi François Ier en 1537 l'un des douze conseillers en la sénéchaussée de Rouergue. Entre autres enfants :
    • Monsieur maître Jean de Colonges (1537-1587), sieur de Cénac, fut autorisé à succéder dans la charge de son père par lettres patentes du roi Charles IX du , officier royal, auteur des « Mémoires d'un juge mage du Rouergue pendant les guerres de Religion (1561-1587) ». Il avait épousé le Marguerite d'Ardenne, fille de sire Jean-Humbert d'Ardenne. Entre autres enfants :
      • Maître Jean de Colonges, docteur et garde-scel au présidial de Rouergue, sa mère lui lègue la charge de conseiller audit siège et garde-scel vacante par la mort de son mari
      • Monsieur maître Folcrand Colonges (1578-1640), marchand, consul de Villefranche, il se qualifie conseiller du roi en l'élection de Villefranche dans son testament en 1645. Entre autres enfants :
        • Monsieur Joseph de Colonges (1605), conseiller du roi et président de l'élection du Rouergue. Il avait épousé Jeanne de Campmas. Entre autres enfants :
          • Noble Jean de Colonges (1637-1703), seigneur de Cénac, président en l'élection du Bas-Rouergue. Il avait épousé Louise de Bouffard.

Possessions[5]

Château de Cénac

D’après une déclaration de 1598, le bourg entier de Cénac aurait été clos de murailles et fortifié.

Le château actuel, construit par la famille au XVIe siècle, s’élève à quelques centaines de mètres du bourg. Cette vaste et haute construction comprend un corps de logis qu’encadrent deux ailes en retour. Une tour carrée, contenant l'escalier dans laquelle s’ouvre la porte d’entrée surmontée du blason des Colonges, réunit le corps de logis à l'aile ouvrant sur le midi et une autre tour ronde flanque l’angle sud-est.

Le lieu de sépulture de la famille était situé dans la collégiale de Villefranche, à l’entrée de la chapelle Saint-Eloi, aujourd’hui chapelle Saint-Antoine.

Alliances

Blason des Colonges, détail d'un document établissant la généalogie de la branche Colonges-Laurière (avant 1688) (Coll. part.)

Les principales alliances de la famille de Colonges furent[1] : de Cadilhac (1536), d'Ardenne (1567), de Rességuier (1662), de Bancalis (1694), de Campmas de Saint-Rémy (1747), du Rieu, de Pomayrols, Verninac, de Gardes, de Bouffard, Laffont (1896).

Armes

Blasonnement[1] : De sable à trois bandes d'or, au lion couronné du même brochant sur le tout; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d’or.

Blason enregistré à l’armorial général en 1696 par Joseph de Colonges.

Notes et références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 11, Evreux, imprimerie Charles Hérissey, (lire en ligne), p. 230.
  2. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2007, page 199.
  3. Jean Petit, Les Coustumes du Hault et Bas Pays d’Auvergne, Paris, , p. 95
  4. Marquis de Valady, Les châteaux de l’Ancien Rouergue. La Basse Marche :II – Cantons de villefranche, Villeneuve, Millau, Imprimerie Maury, , p. 373
  5. Archives historiques du Rouergue, XXIX, Mémoires d'un juge mage du Rouergue pendant les guerres de Religion (1561-1587), Rodez, Société des lettres, sciences et arts de l’Aveyron et la Société des Amis de Villefranche et du Bas-Rouergue, , LXXI-97 p. (ISBN 2-908570-14-9)

Sources et bibliographie

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