Famille de Froissard

La famille de Froissard, est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Jura (Sellières), anoblie par charge de conseiller en la Chambre des comptes de Dole en 1590[1],[2],[3]. La branche de Broissia a été anoblie en 1629[4].

Famille de Froissard

Armes

Blasonnement D'azur au cerf passant d'or.
Devise « Servir Dieu et le Roi » (branche de Bersaillin),
« Qui est comme Dieu ? » (branche de Broissia)
Branches de Bersaillin
de Broissia
Période XVe siècle-XXIe siècle
Pays ou province d’origine Comté de Bourgogne (Sellières)
Allégeance Comté de Bourgogne
Royaume de France
France
Fiefs tenus Bersaillin, Broissia
Demeures Château de Rochefort-sur-Brévon
Château de Blagny-sur-Vingeanne
Château de Neublans
Château de Bersaillin
Charges Notaire, procureur fiscal, président au parlement d'Orange, conseiller en la chambre de comptes de Dole, sénateur, député, conseiller régional, président du conseil général de la Côte-d'Or, conseiller général, maire, conseiller municipal
Fonctions militaires Général de corps d'armée
Général de brigade
Récompenses civiles Ordre de la Légion d'honneur
Récompenses militaires Ordre de Saint-Louis
Ordre de la Légion d'honneur
Preuves de noblesse
Autres ANF-1945

Histoire

En 1773, La Chesnaye des Bois dans son Dictionnaire de la noblesse écrit que cette famille est « connue dès l'an 1279, que vivait noble homme Antoine Froissard, écuyer, seigneur de Belport, cité dans les preuves de noblesse de Louise-Antoinette Gabrielle de Froissard-Broissia pour le chapitre des chanoinesse de Poussay ». Il ajoute : « On trouve aussi de cette famille Philibert Froissard, écuyer qui vivait en 1388 » et il donne une filiation suivie à partir du , date à laquelle Louis Froissard, écuyer (donné comme fils de Huguenin Froissard, écuyer, seigneur de Largillois), épousa Marie de Belchemin[5].

En 1814, Nicolas-Antoine Labbey-de-Billy dans son Histoire de l'Université du Comté de Bourgogne fait remonter la filiation de cette famille à « Jean Froissard, qui se maria le 21 du mois d'août 1447 à Jeanne du Saix »[6].

En 1866, André Borel d'Hauterive dans l'Annuaire de la noblesse de France donne aussi premier auteur de la filiation suivie Jean Froissard, écuyer, seigneur de La Vesvre qui épousa le Jeanne du Saix[7].

Les généalogistes indiquent habituellement que Philibert Froissard, marié à Antoinette Doroz, eut deux fils qui furent les auteurs de deux branches :

  • Jacques Froissard, auteur de la branche Froissard de Bersaillin
  • Anatoile Froissard, auteur de la branche Froissard de Broissia,

mais ce rattachement est contesté de nos jours par Claude Isabelle Brelot qui dans son ouvrage La noblesse réinventée écrit : « À vrai dire les deux familles n'ont pas vraiment une origine commune, elles ont seulement été alliées par un mariage en 1737 »[8].

En 1927, Gustave Chaix d'Est-Ange écrit dans Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle :

« La famille de Froissard paraît tirer sa noblesse de ses charges de robe, elle revendique cependant une origine trop reculée... La filiation suivie ne remonte pas au delà d'un Jean Froissard, écuyer, seigneur de La Vesvre qui épousa Jeanne du Saix par contrat du . »[9].

Il donne les informations suivantes :

  • Jacques Froissard, auteur de la branche de Bersaillin, marié à Guillemette Cervé (fille d'un conseiller au parlement de Dole) fut notaire (alors profession roturière) à Sellières[9].
  • Anatole Froissard, auteur de la branche de Broissia, marié en 1532 à Madeleine Le Goux de La Berchère, fut président au parlement d'Orange[9].
  • Simon Froissard (fils de Jacques) du lieu de Sellières, se qualifiait docteur en droits et procureur fiscal à Poligny quand il fut pourvu, le , de l'office de premier maître en la Chambre des comptes de Dole (charge anoblissante). Il épousa, le Claudine Dagay et mourut en 1611[9].

Au milieu du XVIIIe siècle les membres de la famille de Froissard s'engagèrent dans le métier des armes, alors que longtemps chez les Bersaillin comme chez les Broissia, la filiation avait été assurée par des juristes (notaires, avocats et procureurs fiscaux) puis conseillers et enfin présidents au Parlement et en la Chambre des comptes de Dole, les autres garçons étant destinés à la cléricature ou à l'ordre de Malte[10].

Léon de Givodan écrit en 1852 sur cette famille : « Par son ancienneté et ses alliances, la maison de Froissard occupe sans contredit un des rangs les plus distingués dans la noblesse de Franche-Comté dont elle est originaire »[11].

Comme Régis Valette[2], Arnaud Clément dans La noblesse française écrit que cette famille a été anoblie par charge de conseiller en la chambre des comptes de Dôle en 1590[3]. Régis Valette ajoute que la branche de Froissia a été anoblie en 1629[4].

Personnalités

Branche de Bersaillin
  • Claude Bernard Flavien de Froissard (1739-1820), 2e marquis de Froissard de Bersaillin, capitaine au régiment des gardes françaises, chevalier de Saint-Louis en 1773.
  • Alexandre-Bernard-Pierre de Froissard (1769-1847), 3e marquis de Froissard de Bersaillin, lieutenant-colonel, gentilhomme honoraire de la chambre du roi, député du Jura (1824-1827), pair de France (1827-1830).
  • Albéric de Froissard (1839-1930)[12], officier de cavalerie, agronome, figure du syndicalisme agricole et maire de Bersaillin (1871-1930).
Branche de Broissia

Alliances

Branche de Bersaillin : Cervé[15], Dagay[16] (1568) Aubert (1609), de Chassagne (1657), de Dortans (1696), Froissard de Broissia (1737), de Mailly de Châteaurenaud (1763), de Pracomtal (1800), de Choiseul-Daillecourt[17] (1835), de Chabrol-Chaméane (1870), de Prudhomme de La Boussinière, Le Brun de Sessevalle (1875 et 1923), etc.

Branche de Broissia : Le Goux de la Berchère (1553), Blanchot (1572), Dumoulin (1614), de Poligny (1656), d'Albon de Saint Ferjeux (1692), de Bellot de Villette (1722), Mairot de Mutigney (1771), de La Vernette de Saint-Maurice (1808), Hocquart (1818), de Rochechouart de Mortemart (1885), de Ganay (1943), de Truchis de Varennes, Giscard d'Estaing, etc.

Armes

  • Armes : D'azur, au cerf d'or passant

Titres

Branche de Bersaillin :

  • Marquis de Froissard de Bersaillin (dit "marquis de Froissard") par lettres patentes d'août 1748[18],[1].
  • Marquis héréditaire par lettres patentes du [18],[1].
  • Baron-Pair (autorisé par lettre du à instituer un majorat au titre de baron-pair)[1].

Branche de Broissia :

  • Marquis de Broissia par lettres patentes de 1691
  • Marquis de Froissard-Broissia par lettre patentes de 1697 (éteint en 1711[1] avec le fils unique du bénéficiaire) [19].
  • Comte de Broissia-Velle par lettres patentes de 1739 (éteint)[1]

Possessions principales

Branche de Bersaillin
Branche de Broissia

Postérité

En mémoire de cette famille, on trouve une rue de Froissard à Dole[20] et un lieu-dit Froissard à Villerserine[21].

 Sources

Notes et références

  1. E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 455.
  2. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 87.
  3. Arnaud Clément, La noblesse française, Academia, en cours de rédaction, pages 308-309.
  4. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française subsistante, 2002, page 88.
  5. François-Alexandre Aubert de la Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, tome VI, 1773, page 691.
  6. Nicolas-Antoine Labbey-de-Billy, Histoire de l'Université du Comté de Bourgogne, Volume 1, 1814, page 298.
  7. André Borel d'Hauterive,Annuaire de la noblesse de France, 1866, page 69.
  8. Claude-Isabelle Brelot, La noblesse réinventée: De la tradition à l'innovation, Belles Lettres, 1992, page 800.
  9. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, volume XIX, 1927, page 305 à 308.
  10. Paul Delsalle, Mélanges offerts au professeur Maurice Gresset, Presses Univ. Franche-Comté, 2007, page 295.
  11. Léon de Givodan, Livre d'or de la noblesse européenne, Collège héraldique et archéologique de France, (lire en ligne)
  12. « FROISSARD Bernard Eugène François Marie Albéric de , marquis de BERSAILLIN », sur Comité des travaux historiques et scientifiques, (consulté le ).
  13. « L'amiral Le Franc reçoit sa cinquième étoile », sur Le Monde, (consulté le ).
  14. « Éolien : Michel de Broissia interpelle Marie-Guite Dufay », sur Le Bien Public, (consulté le ).
  15. Sylvain Pidoux de la Maduère, Les officiers au souverain Parlement de Dole & leur famille, Volume 4, 1961, pages 570 et 625: "Cervé" : utiliser des sources récentes et non des sources obsolètes du 18e siècle
  16. : "Dagay" à cette époque : Roger de Lurion, , Nobiliaire de Franche-Comté, page 257.
  17. : Nom exacte de cette branche : Choiseul-Daillecourt
  18. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Paris, Éditions Robert Laffont, 2002, page 87
  19. Le titre de marquis, éteint avec son seul fils en 1711, n'est que de courtoisie depuis. (Comte de Waroqier: Tableau généalogique et historique de la noblesse présenté au roi. 1786.)
  20. « Google Maps », sur Google Maps (consulté le )
  21. « Google Maps », sur Google Maps (consulté le )
  22. « Fonds Froissard Bersaillin »

Bibliographie

Articles connexes

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