Famille de Martimprey

La famille de Martimprey est une famille subsistante de la noblesse française originaire de Lorraine, anoblie en 1614[1],[2],[3] ou maintenue noble en 1618[4] et reconnue comte en 1874.

Pour les articles homonymes, voir Martimprey.

Famille de Martimprey

Armes

Blasonnement D’azur, à la fasce d’or chargée de trois étoiles de gueules[1].
Devise Pro fide pugnando (Combattant pour la foi)
Branches de Martimprey de Romécourt
de Martimprey de Villefont
Période XVIe siècle-XXIe siècle
Allégeance  Duché de Lorraine
Royaume de France
Fiefs tenus Seigneurie de Martimprey, coseigneurie de Cornimont, Xoulces
Demeures Château de Martimprey
Château de Romécourt
Manoir de Laval-sur-Vologne
Charges Gouverneur général d'Algérie, sénateur du Second Empire, député
Fonctions militaires Officiers, officiers généraux, gouverneur des Invalides, chef d'état-major de l'armée d'Afrique et de l'armée d'Orient
Récompenses civiles Chevalier de l'Ordre national du Mérite, grand'croix de la Légion d'honneur, officiers de la Légion d'honneur.
Récompenses militaires chevaliers de Saint-Louis, commandeur de l'Ordre militaire de Savoie, commandeur de l'Ordre du Bain, grand'croix de l'Ordre de l'Épée de Suède, chevalier de l'Ordre souverain militaire hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, Médaille commémorative de la guerre 1870-1871, Médaille commémorative de la guerre 1914-1918, croix de guerre 1914-18.

Les Martimprey sont au XVIIe siècle au service des ducs de Lorraine dans des fonctions militaires, administratives ou politiques.

Au XVIIIe siècle, Joseph de Martimprey quitte les Vosges pour s’installer au château de Romécourt à Azoudange en Moselle il est l'auteur de la branche ainée des Martimprey de Romécourt. La branche cadette, restée dans les Vosges se fait alors appeler Martimprey de Villefont de Choisimont. Au XIXe siècle Augustin Dominique Romain, de la branche cadette, s’installe à Meaux en (Seine-et-Marne); il est l'auteur du seul rameau qui subsiste.

Histoire

Louis-Charles de Waroquier est le premier à publier en 1785 dans État de la France, ou les vrais marquis, comtes, vicomtes et barons une généalogie de la famille de Martimprey [5] sans doute fournie par la famille de Martimprey (il écrit en 1783 « on nous a promis la généalogie de cette maison que nous donnerons dans la suite de nos ouvrages »[6]). Cette généalogie du XVIIIe siècle fait remonter la famille de Martimprey en Lorraine à une famille de Martimprey à Besançon en Franche-Comté, dont on trouve les membres dès le XIIIe siècle[5].

Adrien Bonvalet dans son Armorial de la Franche-Comté rapporte que l'ancienne famille de Martimprey en Franche-Comté est éteinte[7].

Henri Jougla de Morenas dans Le Grand Armorial de France, indique au conditionnel les premiers degrés de cette filiation reliant les Martimprey de Lorraine à Hugues de Martimpré, chevalier à Besançon en 1266 et aux Martimpré de Franche-Comté. Il écrit : « Cette famille est originaire de Lorraine où elle serait connue depuis Hugues, tué en 1250 en combattant les infidèles, Mathieu de Martimprey, vivant en 1260 aurait été le cinquième aïeul de Louis de Martimprey, seigneur de Villefond, enseigne des ordonnances du roi en 1465, qui aurait été père de : Nicolas de Martimprey. seigneur de Villefond... »[1].

La famille posséda à partir du XVe siècle le fief de Martimpré à Gerbépal dans les Vosges[8].

Les Martimprey possédaient au XVIIIe siècle une maison seigneuriale, appelée « château », dans le village de Laval-sur-Vologne[9], en contrebas du siège bailliager qui était Bruyères.

Noblesse

Selon des auteurs contemporains comme Henri Jougla de Morenas dans le Grand Armorial de France[1], Philippe du Puy de Clinchamps dans À quel titre?[10] ou les auteurs du Dictionnaire de la noblesse française, la famille de Martimprey a été anoblie en 1614 par lettres du duc de Lorraine. Louis de Waroquier écrit (sur la base d'une généalogie transmise par la famille) en 1785 qu'il s'agit d'un homonyme Nicolas Henri (nom de famille), marié à Marie-Élenore de Martimpré qui fut anobli le 8 décembre 1514 par lettres d’Henri II duc de Lorraine sous les noms et armes de Martimprey[5].

Les auteurs du Dictionnaire de la noblesse française (1977) écrivent que la famille de Martimprey a été anoblie par lettres du duc de Lorraine en date du 8 décembre 1614. La famille de Martimprey le conteste en indiquant que l’anoblissement concernait en réalité Nicolas Henri dit de Martimprey qui avait épousé une de Martimprey et fut anobli sous le nom de Martimprey et non Nicolas Henri de Martimprey (son cousin) de la famille de Martimprey et que cela est contredit par les lettres patentes du 4 mai 1618 qui confirment la noblesse des Martimprey avec onze degrés et rappellent le différend avec Nicolas Henri dit de Martimprey. Les auteurs indiquent que si les lettres patentes du 4 mai 1618 existent bien aux Archives nationales, on ne peut en certifier l’authenticité car il s’agit d’un don familial et non d’une pièce officielle enregistrée sous l’Ancien Régime. De même ces lettres n’ont pas été enregistrées et l’on n’en trouve nulle trace dans les archives de Lorraine. Ils ajoutent « en Lorraine on n’est pas tout à fait convaincu de la valeur des preuves fournies par la famille de Martimprey quand elle obtint des lettres patentes du 4 septembre 1752 confirmant sa noblesse de race d’extraction »[2].

Régis Valette dans Catalogue de la noblesse française (2007) indique que la famille de Martimprey est originaire de Lorraine et a été maintenue noble en 1618[4].

Arnaud Clément dans La noblesse française, écrit : « Martimprey (de) (Lorraine, Picardie) : anobli par lettres patentes du duc de Lorraine datées du 8 décembre 1614, reconnu noble en 1685, comte héréditaire le 1er août 1870, régularisé le 21 mai 1874. [ANF-1937, SS, V89, SS sup]. L’origine de la noblesse de cette famille est sujette à contestation (cf. le supplément de Séreville et Saint-Simon) »[3].

Lettres patentes d'anoblissement du duc de Lorraine en date du 8 décembre 1614[1],[2],[3]

Lettres patentes de confirmation de noblesse du duc de Lorraine en date du 4 mai 1618[4] (authenticité des preuves contestées)[2]

Maintenu dans les qualités de chevalier comte et baron par l'intendant de Lorraine le 1er mai 1685[5]

Confirmation de noblesse d'extraction par lettres patentes du duc de Lorraine du 4 septembre 1752 (authenticité des preuves contestées)[2]

Maintenu chevalier, comte et baron par arrêt de la Cour Souveraine de Lorraine, le 27 avril 1765[5]

Reconnu comte héréditaire par décret du 21 mai 1874[4]

Généalogie simplifiée

Branche aînée : de Martimprey de Romécourt

Joseph de Martimprey (1658-1720) (fils aîné de Jean de Martimprey marié en 1647 à Jacqueline Michel) eut pour fils : Jean Joseph, né en 1705 qui fut le père Jean Joseph Félix (1744-1835) marié à Françoise Justine Guérin, dont il eut : Marie Jean François (1803-1879) marié à Adelaide de Lespée, qui lui donna entre autres : Charles Edouard de Martimprey de Rarécourt, né en 1840, qui épousa en 1870 Jeanne Chautan de Vercly et continua[1]. Cette branche s'est éteinte en 1972 avec Charles Edouard : Marie Dominique François Xavier de Martimprey

Branche cadette : de Martimprey de Villefont

Jean François de Martimprey (1664) (second fils de Jean de Martimprey et de Jacqueline Michel) fut reconnu noble en 1685 et épousa en 1708 Catherine du Saulget dont il eut : 1) Nicolas, auteur d'un rameau éteint en 1835; 2) Augustin, seigneur de Choisimont (1719-1765) marié en 1751 à Thérèse Abram, dont il eut : François (1752-1794) allié en 1778 à Marie Apolline Potier dont : Augustin Dominique (1781-1869) qui épousa en 1807 Angélique Royer de Maulny et en eut : A. Edmond Charles comte de Martimprey, général de division, grand croix de la Légion d'honneur, gouverneur général de l'Algérie (1808-1883), confirmé comte héréditaire en 1874, marié en 1848 à Louise Thérèse Mesnard de Chouzy, d'où postérité; B. Ange Edmond de Martimprey (1809-1875) général de division, grand officier de la Légion d'honneur, sans postérité[1].

Personnalités

Edmond-Charles de Martimprey (1808-1883) pendant la guerre de Crimée (1854-56).

Armes

Blason des Martimprey avec cimier et ornements extérieurs.
  • Les armes de la famille de Martimprey sont d’azur, à la fasce d’or chargée de trois étoiles de gueules[1].
  • Devise : Pro fide pugnando » « Combattant pour la foi ».

Postérité

  • La rue de Martimprey, une rue de Meaux, ville natale d'Edmond-Charles de Martimprey (1808-1883), est ainsi nommée en la mémoire de ce dernier
  • La rue Éric de Martimprey, une rue de Pontoise, ville natale d'Éric de Martimprey (1923-1943), est ainsi nommée en la mémoire de ce dernier
  • Martimprey-du-Kiss, nom attribué entre 1908 et 1956 à Ahfir, une localité située dans le nord du Maroc (d'après le gouverneur général de l'Algérie du même nom (Edmond-Charles de Martimprey, 1808-1883))
  • Martimprey, nom attribué entre 1915 et 1956 à Aïn El Hadid, une localité située dans le nord de l'Algérie (d'après le gouverneur général de l'Algérie du même nom (Edmond-Charles de Martimprey, 1808-1883))
  • Blason du village de Gerbépal qui est pratiquement le même que celui de la famille de Martimprey

Bibliographie

  • Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, vol. 4, Société du Grand armorial de France (lire en ligne [PDF]), p. 537. 
  • Louis Charles de Waroquier de Combles, État de la France ou les vrais marquis, comtes, vicomtes et barons, (lire en ligne), p. 237-250. 
  • Jack Chollet (préf. Jean-Paul Rothiot), Ces bons Messieurs de Martimprey : Les francs-maçons de Bruyères de 1768 à la Révolution, Haroué, Gérard louis, , 201 p. (ISBN 978-2-35763-127-4). 
  • Léon Louis et Paul Chevreux, Département des Vosges : Dictionnaire des communes, hameaux, écarts, fermes, t. I et II, Res Universis, coll. « Monographies des villes et villages de France », (réimpr. 2004), 884 p. (ISBN 2-87760-644-9 et 978-2877606448). 
  • Henri de Martimprey, La maison de Martimprey : noblesse, titres, filiations, vol. 1-2 (monographie), Paris, , 445 p. (BNF 34854289) (ouvrage familial)

Notes et références

Notes

    Références

    1. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France, vol. 4, Société du Grand armorial de France (lire en ligne [PDF]), p. 537.
    2. Emmanuel de Séréville, Fernand de Saint-Simon, Dictionnaire la noblesse française, supplément, Editions Contrepoint, 1977, page 266.
    3. Arnaud Clément, La noblesse française, Acadomia, , p. 402
    4. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Éditions Robert Laffont, , p. 134
    5. Louis Charles de Waroquier de Combles, État de la France ou les vrais marquis, comtes, vicomtes et barons, (lire en ligne), p. 237-250.
    6. Louis Charles de Waroquier de Combles, Traité des devises héraldiques, (lire en ligne), p. 160.
    7. Adrien Bonvallet, Armorial de la Franche-Comté, suivi de la liste des maisons reçues dans les chapitres nobles de la province, dans le parlement, admises au gouvernement municipal de Besançon, Besançon, Bulle, (BNF 30130550), p. 39.
    8. Charles Charton, Le département des Vosges, Peiffer, (lire en ligne), p. 319
    9. Chollet 2018, p. 53-55.
    10. Charondas (Philippe du Puy de Clinchamps), À que titre?, Les cahiers nobles, (lire en ligne)

    Article connexe

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