Famille de Montecler
La famille de Montecler est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction chevaleresque, originaire du Maine[1],[2], dont la filiation suivie remonte à 1380[1].
Famille de Montecler | |
Armes | |
Blasonnement | De gueules à un lion d'or, armé, couronné et lampassé de même |
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Devise | Magnus inter pares |
Période | XIVe siècle - XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Maine |
Fonctions militaires | Lieutenant général, maréchal de camp, brigadier, mestre de camp, capitaine de vaisseau |
Fonctions ecclésiastiques | Grand archidiacre |
Récompenses militaires | Ordre de Saint-Michel |
Preuves de noblesse | |
Admis aux honneurs de la Cour | Oui |
Elle compte parmi ses membres des officiers supérieurs et généraux, un gouverneur de Laval au XVIIe siècle, des membres de la maison des rois de France, un grand archidiacre d'Angers.
Histoire
La famille de Montecler établit sa filiation depuis 1380 dans la province du Maine[1],[3].
Guillaume de Montecler, chevalier, servit le roi sous le connétable de Clisson, dans la guerre de Bretagne et du Poitou, en 1380 et 1383. Ce Guillaume laissa de Charlotte Brisgaud : - Jean, chevalier, trouvé en 1420, marié à Roberte Fillastre, baronne de Trèves, dont il eut deux fils : Charles, qui n'eut que René, baron de Trèves, mort sans postérité ; et - Louis, seigneur de Bourgon, trouvé en 1450, marié à Jeanne, Dame de Boisgamas, qui continua[1].
Une notice du curé d'Evron François-Augustin Gérault dans le Mémorial de la Mayenne (1843) reprise par d'autres ouvrages au XIXe siècle, relie cette famille à la famille de Monclair ou Moncler originaire de Bassigny en Champagne, mais cette origine n'est pas donnée par le rapport établi en 1774 sur la famille de Monteclerc par Bernard Chérin, généalogiste des ordres du roi[1], et la famille de Monclair, en Champagne portait des armes différentes qui étaient d'argent à une clef de gueules. Les auteurs récents ne reprennent pas cette filiation et considèrent la famille de Montecler originaire du Maine avec une filiation prouvée remontant à 1380[1],[2].
La mort de René de Montecler des suites des blessures qu'il avait reçues à la bataille de Saint-Denis en 1567 marque l'extinction de la branche aînée. Sa fille, Madeleine de Montecler, épouse en 1577, Urbain de Laval Boisdauphin. La postérité est continuée par Louis de Montecler, seigneur de Courcelles.
Personnalités
Militaires
- Francois de Montecler, nommé général des troupes envoyées par Charles VI à Gênes pour en prendre le commandement et pacifier la ville[réf. nécessaire] qui s'était donnée à la France, il y arriva le 19 avril 1400.
- En 1406, Jean de Montecler, notable chevalier, acquit la terre de Bourgon, que ses descendants conserveront jusqu'en 1577. Un arrêt du Parlement, du 9 août 1428, qualifie Jean de Montecler de notable chevallier, de grande et notable génération et aussi haut en faits.
- Guillaume de Montecler, marié à Charlotte de Courceriers, fut chevalier de Guillaume de Sillé.
- Guillaume de Montecler, chevalier, capitaine de cent hommes d'armes dont il fit la montre à la bataille de Craon en 1591.
- Urbain de Montecler, (1577-1641) baron de Charnay, seigneur de Launai-Pean, de Fouilloux, de Montchevrier, il fut titré marquis de Montecler en 1616. Il épousa le 18 avril 1598 Marie de Froulay, dame de Raveton († 8 mai 1641). Chevalier de l'ordre de Saint-Michel (1602), gentilhomme ordinaire, conseiller d'état et d'épée (1606), lieutenant d'une compagnie de cinquante hommes d'armes (1620), mestre de camp (1632). De 1631 à 1636, il n'habitait pas le château de Montecler, mais le manoir de Raveton, au bailliage d'Alençon. Il fonda le monastère des Bénédictines de Saint-Joseph d'Évron, dont sa sœur, Urbaine de Monteclerc, est la première prieure perpétuelle. Il fut inhumé en 1641 dans la chapelle Saint-Joseph de l'église de Châtres.
- André de Montecler, (1600-1657), fils du précédent, épousa de Marie de La Flèche de Grisy († 2 avril 1657). Il fut chevalier de l'ordre de Saint-Michel, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, mestre de camp d'un régiment de deux cents hommes. Il fut inhumé dans la chapelle Saint Joseph de l'église abbatiale d'Evron.
- François de Montecler, (1641-1699), marié à Rouen, le 12 octobre 1658 à Marie Langlois de Motteville. Il portait les titres de vicomte de Raveton, seigneur du Mesnil-Mauger, la Saugère, le Tremblay, Saint-Christophe, etc. ; capitaine d'une compagnie-de chevau-légers, il fut gouverneur des ville et château de Laval. Deux de ses fils se distinguent sur les galères de Malte, d'où ils revinrent se mettre au service du roi. L'un devint capitaine d'une des galères de la religion, et l'autre major-général des dragons.
- Joseph-François de Montecler, marquis de Montecler, (1694-1766) épousa en 1716 Hyacinthe Menon de Turbilly (1699-1742)[4], dame de la Rongère, dont le marquis de Sourches vantait la beauté. En 1710, il dota la chapelle du château d'un ordinaire de messes, « pour l'acquit d'un vœu qu'il avait fait ci-devant ». À cette date et jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, le château de la Rongère devint la résidence de la famille de Montecler.
- Hyacinthe-François-Georges de Montecler, né le 8 mai 1719, mousquetaire en 1736 puis cornette des chevau-légers de la reine au moment de son mariage le 5 septembre 1740 avec Marie-Charlotte de Montullé puis mestre de camp de cavalerie le 26 décembre 1743. Il meurt le 5 octobre 1764 à La Rongère où il était retiré après un duel survenu en août 1745 au cours duquel il tue le jeune Armand-Gabriel de Belsunce de Castelmoron, enseigne de gendarmerie qui venait de se distinguer à la bataille de Fontenoy[5].
- René-Georges-Marie de Montecler (1738-1810), après avoir été en octobre-novembre 1787 l'un des membres influents[réf. nécessaire] de l'assemblée provinciale de Touraine, émigre en 1791. La marquise de Montecler qui avait envoyé le 24 février 1791 à la Gazette de Paris le nom des prêtres de sa connaissance qui avaient refusé le serment, suivit d'abord son mari, puis rentra à Paris pour tenter de sauver une partie de la fortune de sa famille. Emprisonnée sous la Terreur, elle obtient de continuer à demeurer en tant que « citoyenne Monteclair » dans son hôtel de la rue du Cherche-Midi où sa mère avait eu un cercle renommé[6]. Elle mourut rue Garancière à Paris le 17 avril 1805.
- Henri-Jean, marquis de Montecler, marié à Adèle-Charlotte-Louise de Boisjourdan, maire de Châtres.
- René de Montecler, fils de Jean II de Montecler, et de Béatrix de Jonchères, seigneur de Bourgon, d'Aron, de Torbechet et autres lieux. Marié à Claude Deshaies, dame de Fontenailles. Il fut d'abord guidon (porte-étendard) dans la compagnie de Chavigny, promu en 1564 au grade d'enseigne dans la même compagnie. Il fut chevalier de l'ordre du roi et capitaine de cent hommes d'armes. Il mourut des blessures qu'il avait reçues à la bataille de Saint-Denis en novembre 1567, dans l'armée du connétable de Montmorency.
- Louis III de Montecler, seigneur de Courcelles, frère du précédent. Marié à Renée Nepveu, dame de Charnay le 12 juillet 1568, qui lui apporta la seigneurie de Launai-Péan. En 1569, il était guidon de la compagnie de François Le Roy, seigneur de Chavigny, en même temps que son frère était gouverneur de Laval. Il reçut en 1589 les compliments de Henri III de France. Il fut du parti de la Ligue et fut fait chevalier de l'ordre du roi.
- Louis de Montecler. Il prit une part aux expéditions de Louis XIII contre les Protestants et se distingua au siège de la Rochelle et dans les guerres de Flandre contre les Espagnols. Il reçut successivement les grades de lieutenant-colonel du régiment de la Marine, de mestre de camp d'un régiment de 2.000 hommes d'infanterie, qui porta le nom de régiment de Montecler.
- Henri-François de Montecler (1724-), chevalier de Malte, brigadier des armées du Roi, colonel d'un régiment de dragons du nom de Montecler, qui deviendra le Régiment des dragons de Monsieur.
- Louis-Augustin de Montecler (1727-1784), dit le « chevalier de la Rongère » puis le « comte de Montecler », officier de marine, il servit pendant la guerre d'indépendance des États-Unis. Grièvement blessé à la bataille de la baie de Chesapeake (septembre 1781), il rentra en France où il mourut quelques années plus tard des suites de ses blessures.
- René de Montecler, après avoir été officier dans les dragons de Bauffremont, il obtint le commandement du régiment de Béarn et celui des grenadiers royaux de Touraine.
Religieux
- Joseph-François de Montecler (1723-1768), dit l'« Abbé de Montecler », grand-archidiacre d'Angers, abbé en commende de Saint-Pierre d'Uzerche. Il fut pressenti pour être évêque d'Angers, ou du Mans, mais fut écarté par les jansénistes. Il devint Membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts d'Angers en 1750.
- Jean-Gaspard de Montecler, né en mars 1733, dit l'« Abbé de la Rongère ».
Armes
Titres
Châteaux
Alliances
Les principales alliances de la famille de Montecler sont : Brisgaud (vers 1380), Fillastre (vers 1420), de Boisgamas (vers 1450), de Sahurs de Torbescher (1484), de Rouillé, de Jonchères (1534), Nepveu de Launay (1569), de Froulay (1598), de La Flèche, Langlois de Moiteville (1658), Matraye (1693), de la Roussardière (1732), de Menon de Turbilly (1716), de Rosily (1772), du Fou, etc.
Notes et références
- Henri Jougla de Morenas, Raoul de Warren, Grand Armorial de France tome V, 1948, page 91.
- E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 730.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, 2002, page 141.
- « Archives départementales de la Mayenne », (consulté le )
- Henry de baron Woelmont, Notices généalogiques: Deuxième série, Champion, (lire en ligne)
- Elle tenait un salon rue du Cherche-Midii où elle recevait la « petite académie de peinture » que décrira Jacob-Nicolas Moreau.
Bibliographie
- E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 730
- curé François-Augustin Gérault Notice sur le château de Montéclair, dans Mémorial de la Mayenne, Volume 2, 1843, pages 20 à 28.
- Louis-Marie-François Guiller, Recherches sur Changé-les-Laval, tome II, 1883.
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, 2002, page 141
- Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome 5, p.91, 1948, [lire en ligne]
Articles connexes
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