Félix IV

Félix IV (ou Félix III, Félix II ayant été déclaré antipape) est le 54e évêque de Rome et donc pape de l'Église catholique. Il gouverna l'Église de 526 à sa mort en 530.

Pour les articles homonymes, voir Saint Félix.

Félix IV

Détail de mosaïque. Basilique Santi Cosma e Damiano. 530. Rome.
Biographie
Nom de naissance Felix
Naissance Samnium
Décès
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

C’est en Italie centrale qu’est né Félix qui est connu sous le nom de Félix le quatrième, pape du au .

Après deux mois de vacance apostolique (Jean Ier est décédé le des mauvais traitements du roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand), que Félix est désigné par Théodoric comme pape. Le roi impose sa loi, le clergé romain ne peut que s’incliner, le peuple romain accepter. Le roi décède dans le mois qui suit.

Durant son pontificat, le pape, évêque de Rome, entretient plutôt de bons rapports avec la cour de Ravenne où réside le nouveau roi, Athalaric. Il est mêlé des querelles doctrinales liées au semi-pélagianisme, doctrine condamnée lors du concile d’Orange (529).

Le semi-pélagianisme adoucit les positions de Pélage, mais il privilégie tout de même la volonté, expression de la liberté humaine, sur la grâce, qui a pour source l’intervention de Dieu. Qui sauve l’Homme ? Sa propre volonté ou la grâce divine ? Un des grands débats des débuts du Christianisme, l’Église répond avec fermeté que la salut n’est que don de Dieu.

On doit à Félix IV la construction de la basilique dédiée aux saints Côme et Damien. On lui doit aussi une initiative, visant à éviter d’affaiblir l’Église par des problèmes de succession. Sentant sa mort approcher, il désigne l’archidiacre Boniface comme son successeur, auquel il confère le pallium (vêtement blanc orné de croix noires). Il l’annonce officiellement au clergé, au Sénat et au peuple. Peine perdue, cette précaution, compréhensible à cause du rôle de plus en plus fort joué par les empereur et rois dans le choix des papes, n’empêche pas Boniface et Dioscore de s’opposer dans la succession pontificale.

Positions du pontife

Le pontificat de Félix IV est marqué par trois faits importants :

  • L’un est symbolique : il s’agit de la fermeture de l’école philosophique d’Athènes, la prestigieuse Académie fondée par Platon. Désormais la culture grecque ne sera plus transmise principalement que par les moines, jusqu'à la Renaissance.
  • Le second ouvre des perspectives considérables à la christianisation en profondeur de l’Europe occidentale. Benoît de Nursie (480-547) fonde le monastère du Mont-Cassin en Italie. La règle bénédictine (du nom latin de Benoît, benedictus) repose sur la prière, la lecture d’ouvrages pieux et le travail manuel: «Ora et labora» (prie et travaille). La communauté des laïcs qui se font moines vit de son propre travail. Le monachisme, apparu en Orient, se répand en Occident. La fondation du monastère de Lérins en 410 en était un signe avant-coureur.
  • Le troisième est son soutien à saint Théodose le Cénobiarque dans son opposition au monophysisme, préconisé par l'empereur Anastase Ier dans les Églises d'Orient.

Hommages

Félix IV est fêté le 12 octobre selon le martyrologe romain[1].

Notes et références

Liens externes

  • Portail du haut Moyen Âge
  • Portail du catholicisme
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.