Femke Halsema

Femke Halsema, née le à Haarlem, est une femme politique néerlandaise, bourgmestre d'Amsterdam depuis 2018. Elle est auparavant représentante des Pays-Bas de 1998 à 2011 et chef politique du parti écologiste Gauche verte (GL) de 2002 à 2010.

Femke Halsema
Fonctions
Bourgmestre d'Amsterdam
En fonction depuis le
(4 ans, 1 mois et 22 jours)
Prédécesseur Jozias van Aartsen (intérim)
Chef politique de la Gauche verte

(7 ans, 11 mois et 20 jours)
Prédécesseur Paul Rosenmöller
Successeur Jolande Sap
Représentante des Pays-Bas

(12 ans, 7 mois et 24 jours)
Élection 6 mai 1998
Réélection 15 mai 2002
22 janvier 2003
22 novembre 2006
9 juin 2010
Législature 31e, 32e, 33e, 34e et 35e
Groupe politique GL
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Haarlem (Pays-Bas)
Nationalité Néerlandaise
Parti politique PvdA (avant 1997)
GL (depuis 1997)
Conjoint Robert Oey
Diplômé de Université d'Utrecht
Profession Écrivaine, sociologue, criminologue
Résidence Herengracht 502 (officielle)

Bourgmestres d'Amsterdam

Biographie

Études

Après avoir entamé une formation de professeur et des études d'histoire en 1985, Femke Halsema étudie le droit social à Utrecht et finit par se spécialiser dans la criminologie.

Carrière professionnelle

Elle travaille comme assistante pour le ministère des Affaires intérieures de 1991 à 1993 en tant que stage de fin d'études, ainsi qu'enseignante à la faculté de sociologie de l'université d'Utrecht à partir de 1992, ce qui la fait connaître au sein du Parti travailliste (PvdA). Halsema travaille de 1993 à 1997 pour la fondation Wiardi Beckman, l'institut de recherche travailliste, pour laquelle elle écrit le livre Ontspoord. Opstellen over criminaliteit & rechtshandhaving, traduisible en français par Ébauches sur la criminalité et la justice. En 1996, elle devient rédactrice du journal de la Gauche verte : De Helling (L'inclinaison) et travaille aussi pour le centre politico-culturel De Balie à Amsterdam où elle participera en 1997 au projet Res Publica, étude portant sur le rôle de la Constitution néerlandaise dans la société. Dans cette même période, elle se voit proposer une place sur la liste de la Gauche verte pour les élections législatives de 1998.

Engagement politique

Femke Halsema est connue pour sa position en faveur des demandeurs d'asile et son opposition à la loi sur l'immigration du travailliste Job Cohen. Après les élections législatives de 2002, elle devient vice-présidente du groupe parlementaire à la Seconde Chambre puis enfin chef politique de la Gauche verte. Elle est tête de liste du parti lors des élections législatives de 2003, 2006 et 2010. Le , Jolande Sap lui succède comme présidente du groupe parlementaire et chef du parti.

Femke Halsema lors de sa cérémonie de prestation de serment dans la salle du conseil municipal d'Amsterdam, le .
Femke Halsema entourée de ses échevins, au Stopera d'Amsterdam.

Depuis le , Femke Halsema est bourgmestre d'Amsterdam[1]. Sa nomination à la fonction, proposée par le conseil municipal au souverain et validée par le commissaire du Roi en Hollande-Septentrionale, Johan Remkes, fait suite au décès du bourgmestre Eberhard van der Laan le .

Elle succède à Jozias van Aartsen, nommé en tant qu'intérimaire. Neuf jours après sa prestation de serment, elle inaugure la nouvelle Noord/Zuidlijn du métro d'Amsterdam, après 15 ans de travaux, conformément à la volonté de son prédécesseur intérimaire de laisser l'occasion à la nouvelle bourgmestre de plein titre[2].

En , Femke Halsema fait l'objet d'une polémique en raison de l'arrestation de son fils de 15 ans le mois précédent, après qu'il se soit introduit sur une péniche amstellodamoise inoccupée avec un ami. De Telegraaf écrit qu'il s'agit d'une intrusion à main armée, ce qui est fermement démenti par Halsema, qui parle d'une arme factice. Dans une lettre ouverte à ses administrés, elle estime que « [son] fils est un garçon amstellodamois ordinaire qui a effectivement commis une erreur qu'il doit corriger. Il ne mérite aucune punition publique supplémentaire juste parce qu'il est [son] fils »[3]. Bien que le chef de la police municipale d'Amsterdam, Frank Paauw, assure que le fils de Femke Halsema est traité indifféremment de tout autre suspect, le dossier est transféré au tribunal de Haarlem.

En , le mari de Halsema, le réalisateur Robert Oey, accorde un entretien au NRC Handelsblad, dans lequel il dévoile que l'arme, qui n'est non pas factice mais bien réelle, quoique rendue inopérable, lui appartient et est utilisée pour le tournage de films[4]. Ce dernier, en déplacement professionnel à l'étranger au moment de l'arrestation, est rapidement inculpé pour possession illégale d'arme à feu, tandis que la charge est retirée à son fils[5]. Robert Oey se voit infliger une peine de travail d'intérêt général en et ne fait pas appel de cette condamnation[6]. Le conseil municipal d'Amsterdam estime alors que l'affaire est de nature privée et close.

En , Femke Halsema fait l'objet de fortes critiques après avoir autorisé une manifestation d'ampleur sur la place du Dam liée au mouvement Black Lives Matter dans un contexte de pandémie de Covid-19[7]. Avec plusieurs sondages montrant que près des trois quarts des Néerlandais estiment qu'elle doit présenter sa démission contre une proportion moindre à Amsterdam, elle devient le symbole de la dissension entre la capitale et le reste du pays[8]. Dans les jours qui suivent, elle tente de faire incriminer le ministre de la Justice et de la Sécurité, Ferdinand Grapperhaus, en voulant présenter un communiqué selon lequel la décision d'autoriser la manifestation est prise en accord avec ce dernier, ce qu'il refuse, car inexact[9]. Le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) introduit une motion de censure au conseil municipal à son encontre, fait rare aux Pays-Bas, mais Halsema se maintient grâce au soutien des partis de gauche[10].

Notes et références

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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