Fleurat

Fleurat (Fleurac en occitan marchois, prononcé « Fleura ») est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.

Fleurat

Vue de Fleurat.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Guéret
Intercommunalité Communauté de communes de Bénévent-Grand-Bourg
Maire
Mandat
Michel Ringuet
2020-2026
Code postal 23320
Code commune 23082
Démographie
Gentilé Fleuratoise, Fleuratois
Population
municipale
316 hab. (2019 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 14′ 29″ nord, 1° 40′ 47″ est
Altitude Min. 349 m
Max. 539 m
Superficie 12,3 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Guéret
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Grand-Bourg
Législatives Circonscription unique
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Fleurat
Géolocalisation sur la carte : France
Fleurat
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Fleurat
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Fleurat
Liens
Site web http://www.fleurat.fr/

    Ses habitants sont appelés les Fleuratois.

    Géographie

    La commune de Fleurat est constituée du bourg et des 12 villages suivants : Les Boueix, Brézenty, Les Fougères, Les Grandes-Loges, La Grange, Les Parinauds, Les Petites-Loges, Le Peux, Les Plats, Pradeau, Le Trois-et-Demi et du Vergnoux.

    Le territoire de la commune est traversé par la Brézentine.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,3 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 998 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Benevent_sapc », sur la commune de Bénévent-l'Abbaye, mise en service en 1996[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 1 027,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 55 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 11,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Fleurat est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guéret, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,8 %), prairies (35 %), forêts (21,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    La commune de Fleurat commence au bord de la nationale 145 à l'échangeur avec la D912 au lieu-dit le « Trois-et-Demi ». Situé à trois lieues et demi (17 km environ) de Guéret et La Souterraine, ce fut un carrefour sur la Route de St Jacques de Compostelle joignant Bourges à Limoges, puis un Relais de Poste où s'arrêtaient les diligences pour que chevaux et cochers reprennent des forces. Le relais a subi l'air du temps et de la vitesse: le bar et la station-service ne sont plus qu'un simple hameau au bord de la voie express.

    Dès l'Antiquité, les chars à bœufs gaulois, puis les courriers de César ont fait boire leur bête à la « taberna » du Trois-et-Demi sur la « via » menant de Garactus (Guéret) à Bretum (Bridiers). Un petit aqueduc romain, découvert sous une pierre plate, dans le pâturage des « Hercules » continue à apporter de l'eau au village.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    L'église Saint-Michel de Fleurat, citée en 1282 comme chapelle des Templiers[20], et remaniée aux XIXe et XXe siècles.

    Jusqu'à la Révolution française, la paroisse et l'église saint-Jean-Baptiste appartenaient aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de Lascroux (commanderie de Paulhac)[21].

    Politique et administration

    Fleurat appartient au canton du Grand-Bourg, dont le conseiller départemental est Bertrand Labar

    Fleurat était jusqu'en 2012 rattaché à la 1re circonscription composée des cantons de Bénévent-l'Abbaye, Bonnat, Bourganeuf, Dun-le-Palestel, Le Grand-Bourg, Guéret-Nord, Guéret-Sud-Est, Guéret-Sud-Ouest, Saint-Vaury, La Souterraine. Le député de cette circonscription était Michel Vergnier (PS).

    Depuis le redécoupage des circonscriptions législatives françaises de 2010, la Creuse ne comporte plus qu'une seule circonscription. Lors des élections législatives françaises de 2012, Michel Vergnier qui était le député (PS) de la 1re circonscription depuis 1997 a été élu député de la Creuse face à Jean Auclair qui était le député (UMP) de la deuxième circonscription.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Henri Gagnadre PCF  
    1983 2020 Didier Bardet PS Retraité de l'enseignement
    Ancien conseiller général (2011-2015)
    2020 en cours Michel Ringuet   Responsable technique celmar

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

    En 2019, la commune comptait 316 habitants[Note 7], en augmentation de 12,06 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    558602526679738710756771792
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    760765765712744693732734707
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    725693667590570523515499395
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    347316281253255273261286305
    2019 - - - - - - - -
    316--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Le lavoir et la fontaine du village de Brézenty, le lavoir et la fontaine du village de Pradeau, le lavoir du village du Peux.
    • La place Saint Michel à Fleurat.
    • Église Saint-Michel-Archange de Fleurat.

    Cartes postales anciennes

    Personnalités liées à la commune

    • Jules Marouzeau (1878-1964), latiniste et stylisticien français, est né à Fleurat. Reçu second à l'agrégation de lettres, docteur ès lettres en 1910, il a enseigné pendant de longues années la langue et la stylistique latine à la Sorbonne et fut membre de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres). Grand savant et pédagogue, Jules Marouzeau a rédigé des manuels fort prisés sur la langue latine et la linguistique. Enfin, il a décrit dans Une Enfance, paru en 1937, ses années d'internat.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Benevent_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Fleurat et Bénévent-l'Abbaye », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Benevent_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Fleurat et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Jean-Marie Allard, « Templiers et Hospitaliers en Limousin au Moyen Âge. État de la recherche et nouvelles considérations. », Revue Mabillon, no 14, , p. 74 (doc. 1) (lire en ligne)
      23 juin 1282: « Item, quia ecclesia seu cappella de Floyrat fuit actenus achephala, arbitri predicti arbitrando pronunciaverunt eam esse subjectam ecclesie Sancti Prejecti la Planha, et quod... ».
      .
    21. Andrée Louradour, « La commanderie de Paulhac (suite) », Mémoires de la Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, t. 37, , p. 212-216, lire en ligne sur Gallica
      Lascroux était un des membres de la commanderie de Paulhac au sein du grand prieuré d'Auvergne.
      .
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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