Florent-Alexandre-Melchior de La Baume

Florent-Alexandre-Melchior de La Baume, 14e et dernier comte de Montrevel, marquis de Saint-Martin et baron de Lugny, né à Mâcon le et exécuté à Paris le (19 messidor an II), est un aristocrate et homme politique français du XVIIIe siècle.

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Florent-Alexandre-Melchior de La Baume
Titre Comte de Montrevel
(1740-1794)
Autres titres Marquis de Saint-Martin, comte du Saint-Empire, baron de Lugny
Prédécesseur Melchior-Esprit de La Baume
Successeur (sans postérité)
Arme Infanterie
Grade militaire Maréchal des camps et armées du roi
Années de service 1759 - 1762
Commandement « Régiment de Montrevel » (ancien « régiment de Rohan-Montbazon » et futur « régiment de Berry »)
Distinctions Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
Autres fonctions Député de la noblesse du Mâconnais aux États généraux de 1789, député de l'Assemblée constituante
Biographie
Dynastie La Baume
Naissance
à Mâcon
Décès
(guillotiné)
à Paris, place de la Révolution
Père Melchior-Esprit de La Baume
Mère Marie-Florence du Châtelet de Lomont
Conjoint Élisabeth-Céleste-Adélaïde de Choiseul
Marie-Jeanne-Catherine de Grammont
Enfants Sans descendance

Biographie

Origines et famille

Florent-Alexandre-Melchior de La Baume naît le , à Mâcon. Il est le fils de Melchior-Esprit de La Baume (1679-1740) et de Marie-Florence du Châtelet de Lomont. Il est issu de la famille noble des La Baume, originaire de la Bresse[1].

Il épouse le Élisabeth-Céleste-Adélaïde de Choiseul  fille de César Gabriel de Choiseul-Praslin  puis, en 1769, Mademoiselle de Grammont (Marie-Jeanne-Catherine, fille de Pierre de Grammont, marquis de Villersexel), mais ses deux unions ne furent pas heureuses et restèrent sans postérité[2].

Carrière militaire et politique

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Il succède en 1759 à Jules Hercule Mériadec, prince de Rohan et duc de Montbazon, à la tête d'un régiment d'infanterie qui, le temps de son commandement – soit de 1759 à 1762 –, porta le nom de « Montrevel » (ancien « régiment de Rohan-Montbazon » et futur « régiment de Berry »).

Il achète en 1767 et fait embellir (en y ajoutant deux ailes) l'hôtel particulier construit de 1746 à 1751 à Mâcon par Abel-Michel Chesnard de Layé, hôtel particulier qui avait été transmis dès 1753 à son fils Pierre-Anne Chesnard de Layé, lieutenant général du bailliage de Mâcon (1746), conseiller au Parlement (1748) puis président à mortier au parlement de Bourgogne (1751).

Parisien autant que bourguignon, il possède à Paris le splendide hôtel de Novion, rue de Varenne, et loue une maison de plaisance faubourg du Roule. Intime du prince de Condé, gouverneur de Bourgogne, il est de toutes les fêtes au château de Chantilly.

Mélomane de bon niveau, il entretient une bande de musiciens, en lien avec les meilleurs musiciens parisiens (dont le violoniste et compositeur Guénin), au point d'être cité par Léopold Mozart dans la liste des personnes à recontacter en prévision du troisième séjour de son fils Wolfgang à Paris.

Élu député de la noblesse du Mâconnais aux États généraux de 1789, il est l'un des premiers à se réunir au Tiers-État. L'un de ses châteaux – celui de Lugny – fut le premier du Mâconnais à être incendié lors de la révolte dite « des Brigands » qui, pendant la Grande Peur, agita cette petite région.

Par délibération du et acte du , son hôtel particulier de Mâcon est acheté par cette ville pour en faire son hôtel de ville moyennant la somme de 165 500 livres.

Lorsqu'arriva la Terreur, il refusa d'émigrer[3], et préféra vivre dans la discrétion, dans une petite maison de Thiais, avec quelques domestiques. Ce qui n'empêcha pas son arrestation, à la suite d'une dénonciation.

Arrêté comme suspect le et jeté en prison, il est jugé coupable par le Tribunal révolutionnaire comme complice d'une conspiration tramée à la prison du Luxembourg où il était détenu (affaire dite de la « conspiration des prisons »). Lorsque vint son tour, le président ne put toutefois obtenir de lui que cette seule réponse qui fait assez connaître combien il savait toute défense inutile : « J’ai assez de la vie ; vous pouvez me faire mourir. » Condamné à mort, il fut guillotiné à Paris le 19 messidor an II () avec cinquante-huit autres accusés. Âgé de cinquante-huit ans, il ne laissait pas de descendance.

Il ne reste rien de son splendide château de Challes, à Bourg-en-Bresse, qui fut rasé.

Notes et références

Notes

    Références

    1. Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France (vol. 2), Société du Grand armorial de France, (lire en ligne [PDF]), p. 16, « De La Baume de Montrevel ».
    2. Paul Montarlot, Florent-Alexandre-Melchior de Grammont, député du bailliage de Mâcon aux Etats généraux de 1789, et ses deux mariages, in Mémoires de la Société éduenne , t. 32, Autun, Dejussieu Père et Fils, (lire en ligne), p. 143-151, notamment p. 144
    3. Ce qui firent de nombreux autres nobles que leur respect de la loi conduisit à la mort, notamment, dans le seul département de Saône-et-Loire : le comte de Lévis, les deux Gravier de Vergennes, l’ex-maître des comptes Perroy de la Forétille, le baron de Truchis, le comte de Thiard, Guillaume de Thésut, l’ex-conseiller de Colmont et la comtesse de Talloyrand-Périgord. Source : Paul Montarlot, Les émigrés de Saône-et-Loire (tome I), Imp. L. Taverne et Ch Chandioux, Autun, 1922.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Henri Gloria, Le comte de Montrevel (1736-1794), article paru en 1878 dans les Annales de l’Académie de Mâcon (2e série, tome I).
    • M. Prevost, H. Tribout de Morembert, Roman d'Amat, J-P. Lobies (sous la direction de), Dictionnaire de biographie française (tome dix-huitième), Librairie Letouzey et Ané, Paris, 1994 (ISBN 2-7063-01775).
    • Claude Vigoureux, Petite contribution autour d'un bicentenaire : autour de W.-A. Mozart et du comte F.-M. A. de La baume-Montrevel, Nouvelles Annales de la Société d'émulation de l'Ain, 1990-1991.
    • Léonce Lex, Notice historique sur Lugny et ses hameaux, Belhomme Libraire Éditeur, Mâcon, 1892.
    • « Florent-Alexandre-Melchior de La Baume », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

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