Fonroche Énergie

Fonroche Énergies Renouvelables est une société créée en 2008 par Yann Maus. Son siège social est implanté à Roquefort, dans le département de Lot-et-Garonne, en France. L'entreprise est active dans différentes énergies renouvelables : la géothermie profonde, l'éclairage solaire et anciennement le biogaz.

Groupe Fonroche

logo de Fonroche Eclairage

Création 2008
Dates clés 22 juin 2010 : immatriculation de la société actuelle
Fondateurs Yann Maus
Forme juridique SAS
Slogan Leader industriel français des énergies renouvelables
Siège social Roquefort
 France
Direction Yann Maus (président) (2008-)
Activité Energies renouvelables, biogaz, géothermie profonde, éclairage public solaire.
Produits Lampadaires solaires autonomes
Société mère Groupe Fonroche
Filiales Fonroche Lighting, Fonroche Biogaz, Fonroche Géothermie
Effectif 240 (2020)
Site web https://www.fonroche-eclairagesolaire.fr

Historique

L'entreprise est créée en 2008 par Yann Maus[1] En 2009, l'activité principale de l'entreprise est l'énergie solaire. La première chaîne de fabrication de modules photovoltaïques est inaugurée. Fonroche Investissements, filiale d'investissements dédiée à la production d'énergie solaire, prend en charge ses premiers dossiers de financement de projets[2].

En 2010, Eurazeo fait son entrée au capital de Fonroche, à hauteur de 50 millions d'euros sur deux ans. Une seconde ligne de production est lancée à Roquefort, permettant au groupe d'augmenter ses capacités de production à 90 MWc par an[3].

En 2011, le groupe se développe à l'international et ouvre plusieurs filiales en Europe (Suisse, Espagne, Ukraine), en Afrique (au Bénin), en Asie (en Inde), aux États-Unis et à Porto Rico[4]. Fonroche se diversifie vers de nouvelles sources d'énergies renouvelables : le biogaz[5] et la géothermie profonde[6].

La même année, Fonroche lance une gamme de solutions solaires dédiées à l'éclairage public.

En février 2017, Fonroche cède à la société d'investissement Eurazeo et au fonds InfraVia Capital Partners sa branche photovoltaïque, qui prend le nom de Reden Solar[7]. Yann Maus reste actionnaire à 100 % de Fonroche, désormais recentrée sur le biogaz, l'éclairage solaire et la géothermie[1]. En 2021, elle vend à TotalEnergies la branche Biogaz[8].

Activités

Classée 80e entreprise la plus importante d'Aquitaine[9], Fonroche est présent sur toutes les activités des énergies renouvelables : éclairage autonome, biogaz, géothermie profonde.

Éclairage public solaire

Le Groupe Fonroche, à travers sa filiale Fonroche Eclairage, a mis sur le marché en 2012 une gamme d'éclairage public autonome. Il s'agit d'un candélabre solaire intelligent, de conception française[10]. Il permet de minimiser les impacts sur l'environnement et de faire des économies pour les communes, car son entretien est moindre qu'avec une installation électrique classique[11].

Fonroche Eclairage est présente dans plus de 40 pays et a 5 filiales dans le Monde[12]. L'entreprise a notamment éclairé un viaduc en Colombie[13], l'aéroport international AIBD de Dakar, la centrale solaire NOOR à Ouarzazate ou encore une réserve indienne à Eagle Butt dans le Dakota[12] .

Fin 2018, Fonroche Eclairage remporte un marché au Sénégal pour la fourniture de 50 000 lampadaires solaires, représentant l'éclairage de 30 % du pays. Un contrat officialisé par le Président Macron lors de sa visite officielle au Sénégal[14].

Quelques mois plus tard l'entreprise remporte un nouveau marché de 15 000 lampadaires solaires au Bénin[15] et poursuit son développement à l'international en rachetant son concurrent américain SolarOne[16] en 2019.

Géothermie profonde

Fonroche Géothermie se positionne sur une géothermie haute-température reproductible. Le groupe s'est lancé dans cette activité en 2012, avec un projet d'investissement de 400 millions d'euros sur dix ans[6]. L'entreprise a depuis obtenu des permis de recherche pour l'exploitation de sites géothermiques haute température. Le premier permis a été accordé par l’État en début d'année 2013 pour un site situé près de Pau[17] ; l'entreprise a également reçu un second permis de recherche pour un gîte géothermique à haute température dit "permis de Strasbourg" en juin 2013[18].

Incidents sismiques et arrêt définitif du site de géothermie de Reichstett-Vendenheim

Logo GEOVEN

Le site de Reichstett-Vendenheim (Projet GEOVEN), dans le nord de l’Eurométropole de Strasbourg, est à l'origine de plusieurs séismes et l'injection dans les puits est suspendue début décembre 2019[19]. De nouveaux séismes ont lieu fin octobre[20], début novembre 2020 et début décembre 2020.

Le 4 décembre 2020 à 6h59, après un séisme de magnitude 3,59, suivi à 11h10 d’une nouvelle secousse de 2,7, l’entreprise Fonroche reconnaît sa responsabilité et annonce l'arrêt des activités de la centrale de géothermie profonde de Reichstett-Vendenheim[21]. Ce 11e séisme en cinq semaines est attribué comme les autres à « des tests réalisés en automne »[22].

Le 7 décembre 2020, la préfète du Bas-Rhin remarque que « ce projet, implanté dans une zone urbanisée, n’offre plus les garanties de sécurité indispensables » et confirme par arrêté sa « décision d’arrêt définitif des travaux sur le site de Vendenheim dans le cadre d’un protocole sécurisé pour éviter au maximum tout nouveau mouvement sismique »[23]. Des non conformités par rapport à l'arrêté préfectoral autorisant l'exploitation de l'installation ont ensuite été relevées courant décembre 2020, par une équipe d'inspecteurs de la DREAL du Grand Est. D'une part, le forage d'injection du site (celui par lequel l'eau chaude prélevée en profondeur) dépasse de 800 m la profondeur prévue initialement pour atteindre le socle granitique, sous la couche gréseuse. D'autre part, la pression d'injection a dépassé le maximum autorisé à plusieurs reprises. Bien que le lien entre les séismes récurrents et le forage n'ait pas été démontré, ces deux écarts ont diminué l'acceptabilité de la géothermie profonde dans le Bas-Rhin[24].

Biogaz (cédé)

La société commence son activité dans le secteur du biogaz avec un accord de partenariat en 2012 avec la société danoise Bigadan, spécialisée dans la méthanisation[25]. En 2016, elle inaugure une grande centrale de méthanisation avec injection de biométhane à Villeneuve-sur-Lot, avec le soutien d'Air liquide[26]. Fonroche Biogaz, dirigé par Laurent Lubrano, dispose à fin 2019 d'une capacité de production de biométhane de 338 GWh/an sur cinq sites de méthanisation collective territoriale[27]. Cette branche est cédée à Total en 2021[8].

Notes et références

Références

  1. A.F., « Fonroche cède sa branche solaire », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  2. « Fonroche en bref - Histoire », sur Fonroche (consulté le )
  3. « Lancement de "Eurazeo Croissance" et investissement dans Fonroche », sur Eurazeo,
  4. Frank Niedercorn, « L'agenais Fonroche vend une centrale solaire à Porto Rico », sur Les Echos,
  5. Frank Niedercorn, « Du solaire au biogaz, Fonroche fait le plein d'énergie verte », sur Les Echos,
  6. Nicolas César, « Fonroche veut développer une filière française de la géothermie », sur La Tribune,
  7. Cyrielle Chazal, « Fonroche Solaire devient Reden Solar », sur greenunivers.com, .
  8. Aurélie Barbau, « Total marque un grand coup dans la méthanisation en croquant Fonroche Biogaz », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).
  9. « Classement des plus grosses entreprises de la région Aquitaine », sur Vérif (consulté le )
  10. Correspondant, « Un éclairage solaire innovant pour la commune », sur Midi Libre,
  11. « Montesquieu-Guittaut. La commune passe à l'éclairage solaire », sur La Dépêche du Midi,
  12. « Fonroche, l’ambition mondiale de la société d’éclairage lot-et-garonnaise », sur SudOuest.fr (consulté le )
  13. « La Colombie choisit la société lot-et-garonnaise Fonroche pour un pont d’envergure », sur SudOuest.fr (consulté le )
  14. « Fonroche vend 50.000 lampadaires solaires au Sénégal », sur Les Echos, (consulté le )
  15. « Fonroche vend ses lampadaires solaires au Bénin », sur Les Echos, (consulté le )
  16. E.G., « Fonroche éclairage rachète l'américain SolarOne », sur environnement-magazine.fr, (consulté le ).
  17. Matthieu Quiret, « La géothermie profonde est relancée », sur Les Echos,
  18. Laurent Radisson, « Géothermie haute température : les permis de recherche alsaciens sont accordés », sur Actu Environnement,
  19. « Strasbourg : quatre légers séismes, dont trois causés par une activité humaine », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  20. Anne-Camille Beckelynck, « Les séismes de la nuit dernière près de Strasbourg liés au site de géothermie », sur L’Alsace,
  21. « Strasbourg : un séisme de magnitude 3,5 réveille la ville, Fonroche annonce l'arrêt complet de ses activités », sur France 3 Grand Est (consulté le )
  22. « Séismes au nord de Strasbourg: le point sur ce que l'on sait », sur Dernière Nouvelles d’Alsace,
  23. « Géothermie : la préfète du Bas-Rhin décide l’arrêt des travaux à Vendenheim », sur Dernières Nouvelles d’Alsace,
  24. Anne-Camille Beckelynck, « Fonroche a foré trop profond », L'Alsace, , p. 35
  25. Frank Niedercorn, « Après le solaire, Fonroche mise sur le biogaz », sur Les Echos,
  26. Frank Niedercorn, « Fonroche met en service la plus grosse unité de production de biogaz », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  27. « Fonroche Biogaz devient le plus important producteur de biométhane en France », sur ladepeche.fr, (consulté le ).
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