Forêt des cèdres du Luberon

La forêt des cèdres du Luberon est située dans le Petit Luberon, qui est la partie occidentale du massif. Elle s'étend sur les communes de Bonnieux, Lacoste et Ménerbes, sur 250 hectares.

Forêt des cèdres du Luberon

Les cèdres du Luberon, sur le chemin forestier reliant la route des crêtes aux falaises du Trou du sanglier
Localisation
Coordonnées 43° 49′ 00″ nord, 5° 18′ 00″ est
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse
Géographie
Superficie environ 250 ha
Altitude 727 m
Compléments
Protection Natura 2000[2]
Statut Forêt domaniale
Administration Office national des forêts
Essences cèdres de l'Atlas
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Vaucluse
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur

Il existe une autre « forêt des cèdres » au nord de la commune de Cabrières-d'Avignon.

Géographie

Massif du Luberon

La cédraie s'étend sur environ 250 hectares[3] sur la crête sommitale du massif du Luberon. On y accède depuis Bonnieux en suivant la direction de Lourmarin, par la combe de Lourmarin.

À trois kilomètres du parking de la forêt des cèdres se situe La tour Philippe, une construction haute d'une trentaine de mètres[4], réalisée par un original, Philippe Audibert, à la fin du XIXe siècle qui « voulait voir la mer » depuis le Luberon[5],[6],[7].

Sur place, « L'Arche du Portalas » est visible à 100 mètres à l'ouest du point de vue « le Portalas ».

Histoire

C'est un vaste replat sommital, où un peuplement de cèdres fut semé à partir de 1861 grâce à des graines récoltées dans l'Atlas algérien, par l'inspecteur des Eaux et Forêts François Tichadou[8],[9], associés aux communes de Bonnieux, Lacoste et Ménerbes, qui fournirent la main d'œuvre[10].

Les premiers arbres arrivés à maturité ont commencé à se reproduire à partir de 1920. Vers 1930, on notait 60 hectares de cèdres[3]. L’extension la plus importante s’est produite après l'incendie de 1952, seul le cœur de la cédraie étant épargné[10].

Flore

La crête du petit Luberon était uniquement constituée de grandes pelouses[11] et de bois. Ces pelouses qui constituent un pare-feu servent depuis des siècles de pâturages aux troupeaux de moutons qui, en retour, apportent la fumure.

L'introduction de cèdres de l'Atlas (Cedrus Atlantica) a été une remarquable réussite. Ces derniers se sont répandus naturellement, surtout vers le versant nord, moins sec.

La flore est très riche. On trouve entre autres iris nain, joubarbe des toits, scille automnale, inule des montagnes[11] et en abondance le genêt de Villars[12] ou encore plusieurs variétés d'orchidées sauvages comme l’orchis mâle ou l’ophrys de Bertolon qui est une espèce protégée[11].

Faune

La faune est constituée de petits mammifères, comme le lièvre gris, victime de la surchasse, avec quelques martres et fouines, plus abondant sont les sangliers, les renards et les blaireaux, ainsi que le circaète Jean-le-Blanc, rapace dominant[13].

Se rencontrent aussi, parmi les insectes, le petit scorpion noir, la mante religieuse et le dectique verrucivore ou sauterelle à sabre[14], des papillons comme l'apollon[11], le machaon, des oiseaux comme l'alouette lulu, le bruant ortolan, le pipit des arbres, le bec des sapins, le bruant zizi[11]. Le reptile dominant des crêtes est la vipère aspic, prédatrice des insectes et oiseaux[14].

Littérature

Henri Bosco a fait du petit Luberon et de la Durance le décor incontournable de nombre de ses écrits. Jean-Paul Clébert, installé de l'autre côté du versant à Oppède, y a consacré de nombreux livres. Philippe Ragueneau raconte dans plusieurs de ses livres les balades du « chat Moune » dans le Luberon. Peter Mayle, dont le best-seller est Une année en Provence, raconte vu de Ménerbes, sa découverte du petit Luberon, avec ses gens, ses traditions, sa gastronomie et ses vins.

Paul Guigou, L'Aiguebrun dans la combe de Lourmarin, (1867)

Peinture

Plusieurs maîtres de la peinture ont pris le massif du Luberon comme sujet (de premier plan ou d'arrière-plan) : Paul Guigou, René Seyssaud, André Lhote, Henri Pertus, Serge Fiorio.

Cinéma

Le massif du petit Luberon a servi de décor à nombre de films et téléfilms, parmi lesquels[15] :


Notes et références

  1. Site Natura 2000
  2. [1]
  3. « L'atypique cédraie luberonnaise », sur LaProvence.com, (consulté le )
  4. Robert Bailly, Dictionnaire des communes : Vaucluse, Avignon, A Barthélémy, , 475 p. (ISBN 2-903044-27-9), p. 99-100 :
    « [...] Vers 1888, possédant certains moyens financiers, il fit entreprendre l’érection de cet édifice pouvant satisfaire son désir, en le complétant d'une demeure, en quelque sorte sa résidence secondaire, à laquelle il donna des allures de maison forte avec ses volets de fer et autres aménagements ! [...] Haute d'une trentaine de mètres, il faut gravir plus d'une centaine de marches pour aboutir à la terrasse terminale d'où, effectivement, par temps clair, on aperçoit la mer, mais surtout le phare de Berre, distant à vol d'oiseau de 40 km. Propriété privée, son accès est strictement interdit [...] »
  5. « chroniques1 », sur archipal.pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  6. « La Tour Philippe à Bonnieux avec Elodie Burge , guide conférencière », sur France Bleu (consulté le )
  7. Le Point magazine, « La tour du Pendu », sur Le Point, (consulté le )
  8. « Le cèdre du Luberon, un bois d'avenir », sur LaProvence.com, (consulté le )
  9. Michel Cointat, « Le roman du Cèdre », sur doi.org, Revue forestière française, (DOI 10.4267/2042/26773, consulté le ), p. 504-505
  10. La forêt de cèdres de Bonnieux
  11. (fr) Parc naturel régional du Luberon - Les prairies des crêtes
  12. [Georges Clauzade et Alexis Tamisier, Pays d'Apt 1, op. cit., p. 45.
  13. Georges Clauzade et Alexis Tamisier, Pays d'Apt 1, op. cit., p. 47.
  14. Georges Clauzade et Alexis Tamisier, Pays d'Apt 1, op. cit., p. 48.
  15. (fr) Filmographie non exhaustive mais très fournie des longs et courts métrages et téléfilms tournés dans le Luberon depuis 1914. Consulté le 1er août 2009.

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

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