Ford Comète

La Ford Comète est lancée en octobre 1951 par Ford Société Anonyme Française (Ford SAF) installée à Poissy.

Ford Comète

Ford Comète Monte Carlo - 1954, équipée de roues Robergel

Marque Ford SAF
Années de production 1951 - 1955
Production 3 064[1] exemplaire(s)
Classe Coupé
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) V8 2.1 74 ch
V8 2.3 80 ch
V8 3.9 105 ch
Position du moteur Longitudinale avant
Cylindrée 2 158 à 3 923 cm3
Puissance maximale 74 à 105 ch (54 à 77 kW)
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle à 3/4 rapports
Automatique
Poids et performances
Poids à vide 1 360 - 1 400 kg
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Coupé
Châssis Ford Vedette
Dimensions
Longueur 4 620 mm
Largeur 1 740 mm
Hauteur 1 420 mm
Chronologie des modèles

Ce luxueux coupé dérivé de la Vedette reçoit une carrosserie spécifique, fabriquée chez Facel-Métallon à Colombes à partir d'un dessin patenté des Stabilimenti Farina.

Équipé du moteur V8 de 2 158 cm3 poussé à 74 ch SAE, le coupé atteint 140 km/h.

Pour les modèles 1953, la vitesse de pointe est de 145 km/h grâce à un moteur 2,3 litres de 80 ch.

À partir de , la Comète est épaulée par une version Monte-Carlo (22 CV et 152 km/h) qui bénéficie du moteur V8 Mistral 3,9 litres de 105 ch SAE d'origine Mercury déjà monté sur la Vedette Vendôme. Comme celle-ci, la Comète Monte-Carlo reçoit une calandre spéciale. Une boîte de vitesses Pont-à-Mousson à quatre rapports est proposée en option.

Après la reprise de Ford SAF par Simca à la fin de l'année 1954 et l'arrêt de la Ford Vedette, les quelques exemplaires restés en stock sont écoulés jusqu'à épuisement durant l'année 1955 sous le nouveau patronyme de Simca Comète.

Tandis que chez Facel-Métallon - renommé simplement Facel S.A. en - son patron, Jean Daninos, remplace sur les chaînes de production le coupé Comète par le coupé Vega au moteur De Soto Firedome (Chrysler) de bien plus grande puissance créant ainsi une ultime marque de grand tourisme française et toute une lignée de très puissants et très luxueux coupés sous la marque Facel Vega.

Plus de puissance pour 1953

En octobre 1952, pour le Mondial de l'Auto de Paris, la Comète fait son apparition avec un moteur agrandi, passant de 2 158 cm3 à 2 355 cm3[2]. La puissance revendiquée a été augmentée, passant de 68 ch à 80 ch, indiquant qu'il y avait plus à la mise à niveau du moteur qu'une simple augmentation de l'alésage du cylindre, passant de 66,0 mm à 67,9 mm[2]. (La course est restée inchangée, restant à 81,3 mm.) À ce stade, la plus évidente des autres plusieurs améliorations du moteur était l'augmentation du taux de compression, passant de 6,8:1 à 7,4:1, reflétant l'apparition de carburants à indice d'octane légèrement plus élevé[2]. Le couple et la flexibilité du moteur ont également été améliorés et la vitesse de pointe revendiquée est passée de 130 km/h (81 mph) à 145 km/h (90 mph)[2].

Beaucoup plus de puissance disponible pour 1954

Disponible dès le début de 1954, le nouveau modèle «Monte-Carlo» fait son apparition avec un moteur V8 de 3 923 cm3, équipant normalement les camions de Ford; ce moteur, digne de son héritage de camion, délivrait 78 kW (105 ch) avec beaucoup de couple. Les performances ont été beaucoup améliorées, mais le nouveau moteur n'a pas séduit les acheteurs de la voiture ayant un "moteur de camion", La grande cylindrée du moteur signifiait que sa puissance nominale imposée par le gouvernement français était de 22 CV, ce qui donnait une taxe routière élevée dans un pays où la politique fiscale du gouvernement, surtout après 1948, était élevée pour les voitures avec des moteurs supérieurs à 2 litres[2]. Ce nouveau modèle était équipé de roues à rayons, d'une fausse écope de capot et d'une calandre à œufs typique des Ford de l'époque composée de barres verticales et horizontales équidistantes. Les Français appelaient cette calandre la "coupe-frites".

Commercialisation

La Comète combinait le style élégant d'une carrosserie Facel avec les bases mécaniques de la Ford Vedette combinées à un empattement raccourci[3]. La banquette arrière était élégamment dessinée, notamment sur la version haut de gamme "Monte-Carlo" avec ses revêtements de siège en cuir bicolore, mais n'offrant néanmoins pas suffisamment d'espace pour les jambes des adultes, sauf sur les trajets les plus courts et les plus incontournables[3]. L'économie commençait à croître vigoureusement au milieu des années 1950, mais la capacité du marché pour les voitures de cette taille restait faible et les ventes de Comète étaient en conséquence modestes. Surtout, elle était handicapée par un prix catalogue (en octobre 1953) supérieur de 65 % à celui de la Vedette mécaniquement similaire[3]. Les clients intéressés par les versions "Monte-Carlo" à plus gros moteur de 3 923 cm3 étaient confrontés à un prix (une fois disponible début 1954) qui était 51% plus élevé que celui de la spacieuse Vendôme quatre portes[3].

Changement de fabricant

En 1954, Ford France est vendue et la dernière année de production de la Comète se déroule sous Simca. La Simca Comète Monte-Carlo a continué d'être proposée jusqu'en juillet 1955[3].

Notes et références

  1. 2 265 Comète et 799 Monte-Carlo
  2. « Automobilia », Histoire & collections, Paris, vol. Nr. 14, , Page 30
  3. « Automobilia », Histoire & collections, Paris, vol. Nr. 24, , p. 31, 34–35

Bibliographie

  • Vedette. Le grand livre, par Dominique Pagneux, éditions E.P.A., 1996. (ISBN 978-2-85120-494-3)
  • Facel Vega, toute l'histoire, par Michel G. Renou, éditions E.P.A., 1984, réédité en 1994.  (ISBN 2-85120-447-5)
  • Simca, toute l'histoire, par Michel G. Renou, édition E.P.A., 1984, réédité en 1994. (ISBN 2-85120-442-4)
  • Mes prototypes, par Jean Daninos, éditions A.F.V.(hors commerce), 2000.  (ISBN 2-912196-05-1)

Liens externes

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