Forge du Champ-de-la-Pierre

La forge du Champ-de-la-Pierre sur la commune du Champ-de-la-Pierre dans le département de l'Orne est classé Monument historique en 1991. Le haut-fourneau restauré est aujourd'hui avec celui des forges de Varennes, l'un des rares témoins de la sidérurgie en bois[1]

Forge du Champ-de-la-Pierre
La forge.
Présentation
Type
Construction
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
La Forge, La Fenderie et La Pâture des Noés
Coordonnées
48° 36′ 31″ N, 0° 12′ 19″ O

Histoire

Les forges du Champ-de-la-Pierre étaient établies sur un chapelet de trois étangs: le fourneau, la grande, la petite forge et la fenderie. Le minerai venait de Rânes, le charbon de bois des 38 ha du propriétaire et d'adjudications de la forêt d'Écouves, la castine de la Roche-Mabile.

Les fers sont vendus au sortir de la forge et pour la plus grande partie dans les forges du bocage. Au sortir de la fenderie, ils sont utilisés par les cloutiers, serruriers et quincailliers dans la région de Vire, Tinchebray-Bocage, Domfront, Mortain où la clouterie principalement, la serrurerie et la quincaillerie occupaient des milliers d'ouvriers avec la plus forte densité à Tinchebray et ses environs: Chanu, Landisacq, Saint-Cornier-des-Landes, La Chapelle-Biche, Larchamp et Yvrandes[2].

La forge

Haut-fourneau et affinerie construits en 1572 par Mary Despres pour Claude De Broons, seigneur du Champ-de-la-Pierre, logement patronal bâti en 1667. L'ensemble est acquis par les Ricœur en 1702. Restauration en 1714. Le haut fourneau est reconstruit en 1859 avec un atelier de moulerie.

Cessation d'activité vers 1880. Affinerie disparue, haut-fourneau, logement patronal et écuries restaurés.

Trente ouvriers en 1868, douze en 1876, six en 1880[3].

La fenderie

Attestée en 1619, elle est alimentée en fer par la forge du Champ-de-la-Pierre. Restauration en 1745. Cessation d'activité vers 1880. Subsistent deux logements.

Existence d'un fonds d'archives privé[4].

Patrimoine industriel

La forge et la fenderie du Champ-de-la-Pierre font l'objet de deux importants dossiers dans l'inventaire général du Patrimoine industriel de Basse-Normandie - Patrimoine industriel de l'Orne[5],[6]. L'ensemble des vestiges de la forge est classé au titre des monuments historiques en 1991[7].

Notes et références

  1. La métallurgie normande: notice Champ-de-la-Pierre, page: 194
  2. F. Dornic, La forge du Champ-de-la-Pierre aux XVIIIe et XIXe siècles, pages 82, 84, 93, 94, 96
  3. « Usine de fabrication des métaux », notice no IA00061023, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. « Fenderie de fer », notice no IA00060948, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Forge du Champ-de-la-Pierre
  6. Fenderie du Champ-de-la-Pierre
  7. « Grosse forge », notice no PA00110766, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie

  • Cahiers de l'Inventaire: La métallurgie normande
  • François Dornic: La forge du Champ-de-la-Pierre aux XVIIIe et XIXe siècles

Voir aussi

Articles connexes

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