Groom Service

Groom Service ou Quatre suites au Québec (Four Rooms) est un film à sketches américain réalisé, dans l'ordre, par Allison Anders, Alexandre Rockwell, Robert Rodriguez et Quentin Tarantino et sorti en 1995.

Groom Service
Logo du film.
Titre québécois Quatre suites
Titre original Four Rooms
Réalisation Allison Anders
Alexandre Rockwell
Robert Rodriguez
Quentin Tarantino
Scénario Allison Anders
Alexandre Rockwell
Robert Rodriguez
Quentin Tarantino
Musique Combustible Edison
Acteurs principaux
Sociétés de production A Band Apart
Miramax
Pays de production États-Unis
Genre Comédie noire
Durée 98 minutes
Sortie 1995

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film reçoit des critiques globalement négatives. Si les segments de Robert Rodriguez et Quentin Tarantino sont plutôt appréciés, ceux réalisés par Allison Anders et Alexandre Rockwell sont plutôt mal accueillis par la presse.

Synopsis

Ted (de son vrai prénom Théodore) entre en fonction comme groom dans un hôtel de luxe hollywoodien : le Mon Signor. Pendant la nuit de la Saint-Sylvestre, quatre histoires plus ou moins étranges lui arrivent avec les clients de 4 chambres de l'hôtel.

The Missing Ingredient

Dans la suite lune de miel (honeymoon suite), un groupe de jeunes sorcières tente grâce à une invocation magique de faire revivre la déesse Diane, transformée en pierre par une malédiction lors de sa nuit de noces quarante ans plus tôt. Mais Ève n'a pas réussi à rapporter un ingrédient : le sperme de son amant. Elle jette un sort sur Ted qui tombe amoureux d'elle et lui procure l'ingrédient manquant.

The Wrong Man

Dans la chambre 404 (qui est en réalité la 409), en appelant Ted pour qu'il apporte de la glace, les participants d'une soirée arrosée se trompent de numéro de chambre. Le groom se retrouve ainsi face à un homme armé séquestrant sa femme, qui accuse Ted d'en être l'amant.

The Misbehavers

Dans la chambre 309, un gangster emmène sa femme dans une soirée pour fêter le réveillon. Ils laissent ainsi leurs deux enfants sous la garde de Ted. Les enfants trouvent un cadavre dans le matelas. La situation devient pour lui de plus en plus incontrôlable, jusqu'au retour des parents.

The Man from Hollywood

Dans le penthouse de l'hôtel, Chester, un riche acteur et ses amis Norman et Leo, ivres, ont fait un pari : comme dans A Man from South, un épisode de la série Alfred Hitchcock Presents, inspiré par l'histoire éponyme de Roald Dahl, Norman doit réussir à allumer dix fois de suite son briquet. S'il y parvient, Chester lui cède sa voiture de collection. S'il échoue, on lui coupe le petit doigt. Pour mille dollars, Ted est engagé pour couper le doigt de Norman s'il échoue. Le pari est perdu, et Ted coupe le doigt.

Fiche technique

 Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Coproducteurs : Paul Hellerman, Scott Lambert et Heidi Vogel
Producteurs délégués : Alexandre Rockwell et Quentin Tarantino

Distribution

Production

Genèse du projet

L'idée de départ provient du réalisateur Alexandre Rockwell. Il en parle alors à Allison Anders, proche de Quentin Tarantino. Ce dernier en parle ensuite à son ami Robert Rodriguez. De plus, le film devait à l'origine s'appeler Five Rooms, avec un sketch supplémentaire, réalisé par Richard Linklater. Mais ce dernier s'est désengagé du projet peu de temps avant le début du tournage[4].

Distribution des rôles

Steve Buscemi a un temps été pressenti pour le rôle principal de Ted[4]. C'est finalement le Britannique Tim Roth qui est choisi, après avoir notamment tourné avec Tarantino dans Reservoir Dogs et Pulp Fiction, tout comme Buscemi.

Bruce Willis, qui apparaît dans le dernier sketch, n'est pas crédité au générique, car il a enfreint la règle du Screen Actors Guild pour jouer dans ce film. En effet, il a joué ce rôle sans être payé, pour le plaisir et comme une faveur à Quentin Tarantino, avec qui il avait tourné Pulp Fiction. Le SAG a convenu de ne pas poursuivre Bruce Willis si son nom n'apparaissait pas[4].

Jennifer Beals apparaît dans le sketch d'Alexandre Rockwell. À cette époque, ils étaient mariés.

Tournage

Le film a été tourné à Los Angeles, notamment au Château Marmont, sur Sunset Boulevard[5].

Le segment tourné par Robert Rodriguez, dans lequel figure Antonio Banderas, est tourné une semaine après la fin du tournage de Desperado[4].

Bande originale

Four Rooms
Original Motion Picture Soundtrack
Bande originale de Combustible Edison
Sortie 1995
Durée 49:20
Genre Lounge music
Producteur Mark Mothersbaugh, Carl Plaster, Combustible Edison
Label Elektra / Asylumj
Critique

Bandes originales par Quentin Tarantino

Bandes originales par Robert Rodriguez

La bande originale est principalement composée par le groupe de lounge music Combustible Edison et coproduit par Mark Mothersbaugh. Le Mexicain Juan García Esquivel est présent sur plusieurs morceaux également. Le morceau phare de l'album, Vertigogo, sera repris pour l'émission On a tout essayé de Laurent Ruquier sur France 2.

Liste des titres :

  1. Vertigogo (Opening Theme)' (Combustible Edison) – 2:35
    Pistes 2 à 11 - The Missing Ingredient
  2. Junglero – 1:54
  3. Four Rooms Swing – 2:11
  4. Thème de Ma sorcière bien-aimée (Howard Greenfield et Jack Keller) – 1:01
  5. Tea and Eva In The Elevator – 0:55
  6. Invocation – 1:26
  7. Breakfast At Denny's – 3:57
  8. Strange Brew – 0:27
  9. Coven Of Witches – 0:59
  10. The Earthly Diana – 0:36
  11. Eva Seduces Ted – 2:10
    Pistes 12 à 17 - The Wrong Man
  12. Hallway Ted – 0:31
  13. Headshake Rhumba – 0:41
  14. Skippen, Pukin, Sigfried – 0:29
  15. Angela – 0:46
  16. Punch Drunk – 2:57
  17. Male Bonding – 3:06
    Pistes 18 à 25 - The Misbehavers
  18. Mariachi – 0:29
  19. Antes De Medianoche – 2:45
  20. Sentimental Journey (Écrit par Bud Green, Les Brown et Ben Homer, interprété par Esquivel) – 2:39
  21. Kids Watch TV – 2:03
  22. Champagne and Needles – 2:06
  23. Bullseye – 1:01
  24. Harlem Nocturne (Écrit par Earle Hagen, interprété par Esquivel) – 2:30
  25. The Millionaire's Holiday – 2:13
    Pistes 26 à 29 - The Man from Hollywood
  26. Ted-o-vater – 0:39
  27. Vertigogo (Closing Credits) – 5:33
  28. 'D' In The Hallway Credits – 0:25
  29. Torchy – 0:16

Accueil

Le film a été un échec au box-office américain, avec 4 257 354 dollars de recettes[7]. Par ailleurs, les critiques ont été mitigées, totalisant une moyenne de 15 % sur Rotten Tomatoes[8]. James Berardinelli de ReelViews parle même d'une des « plus grandes déceptions de 1995 »[9]. De plus, Madonna sera « récompensée » du Razzie Award de la pire actrice dans un second rôle[10].

DVD

Le film est sorti en DVD le en France.

Références et clins d'œil

  • Dans la première scène de The Misbehavers, on peut apercevoir que le groom fume des cigarettes de marque Red Apples, marque fictive utilisée par Quentin Tarantino dans Pulp Fiction, Kill Bill, Boulevard de la mort ou Les Huit Salopards et par Robert Rodriguez dans Planète Terreur[11]. La marque sera d'ailleurs mise en lumière dans la scène post-générique de Once upon a time in Hollywood, sous la forme de l'enregistrement d'un spot publicitaire par le personnage principal.
  • Dans ce même sketch, les enfants regardent un dessin-animé identique à celui que regarde Ritchie Gecko dans Une nuit en enfer, autre film de Robert Rodriguez. Lorsqu'ils changent de chaîne à la télévision, on peut voir un extrait du court-métrage Bedhead (1991) de Rodriguez[4].
  • Dans le sketch de Quentin Tarantino, les personnages mentionnent un court-métrage avec Peter Lorre et Steve McQueen. Il s'agit de Man from the South, un épisode de la série télévisée Alfred Hitchcock Presents. Dans cet épisode, Peter Lorre attache la main de Steve McQueen à une planche de bois avec de la ficelle maintenue par des clous. Ainsi, si le briquet ne s'allume pas, McQueen ne peut retirer sa main. Mais dans le sketch de Tarantino, les personnages sont ivres et ainsi inconscients de la gravité de leur pari stupide. Ils n'ont donc pas besoin des clous et de la ficelle, bien qu'ils en aient demandés à Ted[11]. Cette histoire renvoie également à une nouvelle de Roald Dahl, L’homme du Sud (Man from the South, 1948)[4].
  • La voiture qui est au centre du pari dans le sketch The Man from Hollywood, est une Chevrolet Malibu de 1964, similaire à celle conduite par Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction de Tarantino[4].

Notes et références

Liens externes

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