Bazoncourt
Bazoncourt est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Bazoncourtois[1].
Bazoncourt Berlize, Vaucremont | |
Église Saint-Christophe. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Communauté de communes Haut Chemin-Pays de Pange |
Maire Mandat |
Dominique Bertrand 2020-2026 |
Code postal | 57530 |
Code commune | 57055 |
Démographie | |
Gentilé | Bazoncourtois |
Population municipale |
536 hab. (2019 ) |
Densité | 41 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 03′ 06″ nord, 6° 22′ 05″ est |
Altitude | Min. 215 m Max. 337 m |
Superficie | 13,21 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pays messin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bazoncourt.com |
Géographie
La commune, située sur la rive droite de la Nied française, est constituée des trois villages de Bazoncourt, Berlize et Vaucremont, de deux fermes éloignées Fresnois et Fourcheux et d’un moulin. C’est un village fleuri décoré d’une fleur. Berlize est un village-rue typiquement lorrain.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Nied, le ruisseau Elvon et le ruisseau Malroy[Carte 1].
La Nied, d'une longueur totale de 96,7 km, prend sa source dans la commune de Marthille, traverse 47 communes françaises, puis poursuit son cours en Allemagne où elle se jette dans la Sarre[2].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Nied, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Bazoncourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,3 %), prairies (13,6 %), forêts (7,6 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), zones urbanisées (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
- Anciennes mentions : Busonis curtis (973), Basonis curtis (977), Bissoncourt (1210), Basoncort (1239), Bazoncort (1274), Baizoncourt (1299), Bazencourt (1756), Basonhofen (1915-1918), Basenhofen (1940-1944).
- En Lorrain : Besonco.
Histoire
- Anciennement Bosonis-Curtis (le champ de Bozon) mentionné pour la première fois en 875.
- Bazoncourt dépendait de l’ancien Saulnois-en-pays-messin. Vaucremont dépendait du Ban Saint-Pierre.
- Possession des abbayes Sainte-Glossinde et Saint-Pierre de Metz.
- Pillé et incendié en 1404 et 1444 ; le château fort fut détruit en 1677 par Charles V de Lorraine.
- Le dernier seigneur de Bazoncourt était M. de Courten. Sa famille a fait don du terrain du Bosquet, de celui du foyer rural, du clocher de l’église et des caves de l’ancien château à la commune. La rue principale porte son nom.
- Bazoncourt absorbe Fourcheux et Frenoi entre 1790 et 1794. Un décret de Napoléon, établi le à Moscou, réunit les communes de Berlize et Vaucremont à Bazoncourt[10],[11].
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].
En 2019, la commune comptait 536 habitants[Note 3], en augmentation de 2,88 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (33,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,3 % la même année, alors qu'il est de 26,2 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 272 hommes pour 266 femmes, soit un taux de 50,56 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,92 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
La scolarisation des enfants de Bazoncourt est faite en regroupement pédagogique avec les communes de Sanry-sur-Nied et de Sorbey, chacune disposant d’une école.
Manifestations culturelles et festivités
La commune a plusieurs associations dynamiques : le foyer rural œuvre depuis 1964, les Joyeux baladeurs, la Confrérie de la cuisse Cochonne… Le foyer rural organise des activités pour ses adhérents ainsi que des manifestations comme la fête patronale, la célèbre fête du jambon, la Saint-Nicolas, le repas des anciens. La mairie organise une manifestation pour les enfants pour l’Épiphanie, pour les vœux de nouvelle année ainsi qu'un centre aéré en août de trois semaines pour une cinquantaine d’enfants de 4 à 11 ans de Bazoncourt et environs[10].
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- ancien château fort du XIVe siècle rebâti en 1709 ;
- moulin à 3,5 km de Bazoncourt près de Lemud, existe depuis 875 ; construit à côté de la Nied française qui a une faible pente à cet endroit ; arrêté le 1er janvier 1950 ; c'est aujourd'hui une maison recouverte de vignes ;
- trois cafés ont fonctionné les uns après les autres :
- le café « Mathiotte », le plus ancien, à Vaucremont dans la maison d'Émile Guéder : les gens y jouaient à la bête ou au piquet et au temps des Vozes-notes (la Saint-Valentin en patois lorrain), on formait des couples fictifs et le dimanche suivant la jeune fille offrait des meringues au jeune homme ;
- le café « Chez la Bibi » au 31, rue de la Forêt qui appartenait à la famille Guéder ;
- le café « Pauline » ;
- le chemin des Vignes est un circuit de randonnée et de découverte d'une distance de deux kilomètres et présentant une diversité botanique intéressante et une vue panoramique sur la vallée de la Nied et au-delà[10].
Édifices religieux
- L'église paroissiale Saint-Christophe de Bazoncourt date du XVIIIe siècle et a replacé une autre église romane. Son clocher, construit en 1858, est d'inspiration suisse. Il a été payé en partie par la famille de Courten propriétaire de l'ancien château de Bazoncourt et d'origine suisse. Trois cloches installées en 1924 remplacent celles réquisitionnées par l'état allemand[10].
- La chapelle Saint-Matthieu de Berlize date du XIVe siècle. Elle a subi de nombreuses destructions et reconstructions. La façade nord présente un arc boutant démontrant une construction gothique. La partie la plus authentique est son chœur de forme carré[10].
- Trois calvaires : celui situé à 100 m de la ferme de Fresnois a le plus de caractère et est le plus ancien. On raconte qu'il aurait été construit par des habitants épargnés par une épidémie de choléra ou de peste. Sur le socle est inscrit 1778. Sur une autre partie, une inscription illisible accompagnée de la date 1818. Le calvaire aurait-il été abattu à la Révolution et reconstitué ensuite en 1818 ? Le Christ a été arraché, il reste la place des clous.
À noter que les fermes de Fresnois et Fourcheux dépendent de la paroisse de Maizeroy et le moulin de Bazoncourt, de celle de Lemud, pour des raisons évidentes de proximité[10].
Personnalités liées à la commune
- Albert BRONDEX, 1737-1797 né à Berlize. Il est l'auteur de 22 ouvrages dont le plus marquant est Chan Heurlin, considéré comme le joyau de la littérature messine.
- Hubert VION, né à Noisseville le 10 décembre 1820 et décédé le 27 novembre 1896. Il est nommé curé de Bazoncourt en 1869 et le resta jusqu'à sa mort[18]. En 1870, il est arrêté par les allemands et condamné à mort pour espionnage. Le général allemand Manteuffel récemment nommée commandant de l'état major, refusa de ratifier cette condamnation qui fut commuée en peine de prison[19]. Maîtrisant le patois, l'abbé Vion est l'auteur de plusieurs documents sur cette langue. Lucien Adam, auteur de l'ouvrage "les patois lorrains", le cite comme référent. Dans la biographie de son œuvre magistrale "Le dictionnaire des patois lorrains romans de Moselle", Léon Zéliqzon cite le projet de dictionnaire patois de l'abbé Vion. Ce dernier eut l'audace d'adresser un compliment en patois à Guillaume II en visite dans la région, et ce, malgré l'interdiction d'employer toute autre langue que l'Allemand dans les régions annexées. Il fut membre puis Président de l'Académie de Metz[18].
Héraldique
Blason | De gueules au monde croiseté d'or, cerclé et cintré d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Le blason attribué à la commune est sensiblement le même que celui de la famille de Courten : De gueules au globe d’or, cerclé de sable et sommé d’une croix d’or, dernier seigneur et propriétaire du lieu pendant deux siècles[10].
Pour approfondir
Bibliographie
- Albert Husson, Bazoncourt.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Bazoncourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- http://www.genealogie-metz-moselle.fr/pange/bazoncourt.html
- Sandre, « la Nied »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Vies Communes, no 3, CCPP, février 2009, p. 4.
- Louis Emmanuel de Chastellux, Le territoire du département de la Moselle : histoire et statistique, Maline, 1860, 232 p., p. 219
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Bazoncourt (57055) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Moselle (57) », (consulté le ).
- « Bulletin communal de Bazoncourt », sur bazoncourt.com, périodique, (consulté le ).
- G. D'Heilli, « Gazette anecdotique, littéraire et bibliographique », bimensuel, , p. 730 (lire en ligne).
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