Saint-Merd-les-Oussines

Saint-Merd-les-Oussines (Sent Merd en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine. Les habitants de Saint-Merd-les-Oussines sont nommés les Saint-Mercantois et les Saint-Mercantoises[1].

Saint-Merd-les-Oussines

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Ussel
Intercommunalité Haute-Corrèze Communauté
Maire
Mandat
Baptiste Galland
2020-2026
Code postal 19170
Code commune 19226
Démographie
Gentilé Saint-Mercantois
Saint-Mercantoises
Population
municipale
129 hab. (2019 )
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 38′ 00″ nord, 2° 02′ 27″ est
Altitude Min. 731 m
Max. 934 m
Superficie 42,46 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Plateau de Millevaches
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Merd-les-Oussines
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Merd-les-Oussines
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Saint-Merd-les-Oussines
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Merd-les-Oussines

    Géographie

    Panorama du village.

    Commune du Massif central située dans le site typique du plateau de Millevaches. Landes et bois. Hêtres et résineux.

    Commune arrosée par la Vézère, l'Ars et son affluent, le ruisseau des Maisons.

    Localisation

    Tarnac Peyrelevade
    Bugeat N Chavanac
    O    Saint-Merd-les-Oussines    E
    S
    Pérols-sur-Vézère Meymac
    Entrée du village.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 8,8 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 370 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Peyrelevade », sur la commune de Peyrelevade, mise en service en 1965[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 8,8 °C et la hauteur de précipitations de 1 386,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 66 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[12], à 11,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Merd-les-Oussines est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (67,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,7 %), prairies (20,7 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), terres arables (0,9 %), zones humides intérieures (0,2 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Les Hospitaliers

    Carte de Cassini en Haute-Corrèze (Plateau de Millevaches).

    Saint-Merd-de-Moinache figure parmi les membres de la commanderie de Bellechassagne avant la Révolution française[21]. On peut ajouter à cette possession de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Fournol au sud-est de la commune qui était membre de la commanderie de La Vinadière[22]. Lavinadière fut d'abord une commanderie de l'ordre canonial régulier du Saint-Sépulcre absorbé en 1489 par les Hospitaliers, le tout faisant partie du grand prieuré d'Auvergne. Fournol est indiqué en tant que commanderie sur la carte de Cassini : La commanderie de Fournoux.

    Toponymie

    Vers 1315, le nom de la ville était Sancti Medardi de Chabanes avant de devenir Saint Merd les Aussines en Bas-Limousin puis Saint-Merd-les-Oussines.

    • Saint Merd est la déformation de Saint Médard de Noyon,
    • Oussines, de l'ancien occitan absina, « terre inculte, terre non cultivée » et en occitan du Bas Limousin aussar qui signifie « négliger, en parlant d'un champ qu'on laisse inculte ».

    Héraldique

    Les armes de Saint-Merd-les-Oussines se blasonnent ainsi : écartelé, au 1 et 4 d'or à l'arbousier de sinople, à la bordure denchée de gueules, au 2 et 3 de gueules à la colombe d'argent fondante en barre, au chef d'or, sur le tout d'azur à trois molettes d'or, au bâton de gueules péri en bande.


    Politique et administration

    Le monument aux morts.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1981  ? Jacques Ambiaux PCF  
    mars 2001 2014 René Courteix    
    mars 2014 mai 2020 Françoise Hayma DVG Fonctionnaire
    mai 2020 En cours Baptiste Galland [23]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25]. En 2019, la commune comptait 129 habitants[Note 6], en diminution de 0,77 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    405403356589603614691741756
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    730766786800840863907831849
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    845811806543681626615335283
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    225180153137114112120131130
    2019 - - - - - - - -
    129--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    La commune compte trois monuments historiques :

    De plus, dans l'église paroissiale, se trouve le gisant de Saint-Merd-les-Oussines, classé au titre objet par arrêté du [32].

    La chapelle Notre-Dame du hameau de Fournol

    Galerie

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Références

    1. http://www.conseil-general.com/mairie/mairie-saint-merd-les-oussines-19170.htm%7CSaint-Merd-les-Oussines sur le portail des départements
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Peyrelevade - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Saint-Merd-les-Oussines et Peyrelevade », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Peyrelevade - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Saint-Merd-les-Oussines et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 72-73, lire en ligne sur Gallica.
    22. Vayssière 1884, p. 155-156.
    23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    28. « Ruines gallo-romaines », notice no PA00099871, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. « Ancien presbytère », notice no PA00099870, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    30. « Enfeu », notice no PA00099869, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    31. « Eglise paroissiale Saint-Médard », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    32. « Gisant de Saint-Merd-les-Oussines », notice no PM19000387, base Palissy, ministère français de la Culture.

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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