Frédéric Chevillon
Frédéric Chevillon, né le à Marseille (Bouches-du-Rhône) et mort pour la France le aux Éparges (Meuse), est un homme politique français.
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Frédéric Chevillon | |
Monument en l'honneur de Frédéric Chevillon. | |
Fonctions | |
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Député | |
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Biographie | |
Nom de naissance | Frédéric Désiré Antonin Joseph Chevillon |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Marseille (Bouches-du-Rhône) |
Date de décès | (à 36 ans) |
Lieu de décès | Les Éparges (Meuse) |
Père | Joseph Chevillon |
Biographie
Il est le fils de Joseph Chevillon, député des Bouches-du-Rhône et maire d'Allauch, étudiant en Histoire de 1898 à 1900 à Marseille, licencié en Lettres. Il est attaché au cabinet du ministre de la Marine, Camille Pelletan[1]. Il est élu, comme son père, maire d'Allauch le 5 juin 1910[2]. Durant son court séjour en tant que maire, il continue l'oeuvre de son père en améliorant les trajets en tramways en les rendant directes jusqu'à Marseille. Il fait des avancées sociales dans les écoles ou encore la construction de nouveaux bâtiments[3]. Il entre en 1912 à la Chambre, où il siège au sein de la Gauche radicale. Il est nommé secrétaire de la Chambre.
Parti comme simple soldat de l'armée territoriale, au 44e R.I.T, en 1914, il y côtoie notamment André Maginot et Léon Abrami. Il écrit : « il est normal que les élus soient à côté des électeurs souffrant leurs misères, courant les mêmes risques, surtout ceux qui ont voté la loi de trois ans et se sont faits les défenseurs de la Patrie en temps de paix... les mots ne sont rien, les actes seuls comptent. Les députés qui auront versé leur sang pour le pays auront mieux servi la République que tous les parleurs en Chambre »[4].
Caporal, puis sergent, il est nommé sous-lieutenant, au bout d'un mois, dans l'infanterie. Il demande à passer dans l'armée d'active et est affecté le 28 septembre 1914, au 132e régiment d'infanterie de Reims[5]. Il est cité deux fois pour des faits de guerre, la deuxième fois, à l'ordre du jour de l'armée et proposé pour la Légion d'honneur : « Très belle attitude au feu. A fait preuve d'une bravoure, d'un calme et d'un sang froid indiscutables », dit le Journal officiel[6].
Sorti de la tranchée en criant « Vous allez voir comment on meurt dans le 15e corps »[7], il meurt au champ d'honneur à l'âge de 36 ans le [8],[9].
C'est le cinquième député mort pour la France[10], mais sa disparition eut un retentissement national. La mort de Frédéric Chevillon a eu pour effet de retourner totalement l’opinion publique en faveur des combattants méridionaux, injustement soupçonnés de faiblesse. Alexandre Millerand, ministre de la Guerre et Paul Deschanel, président de la Chambre, ont d'ailleurs en cette occasion solennellement réhabilité le 15e corps d'armée à travers le sacrifice du jeune député-maire[11].
Bibliographie
- « Frédéric Chevillon », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960
- Paul Deschanel, La France victorieuse, paroles de guerre, Paris, Eugène Fasquelle,
- Jean-Yves Le Naour, Marseille, 1914-1918, Paris, Éditions Qui Vive, , 127 p. (ISBN 978-2-952-15411-6, OCLC 470123124)
- Henri Raymondaud, « Les Éparges - Soir de combat - Le salut aux morts - Nuit du lundi 22 février 1915 », Almanach du Combattant, , p. 63-67
Notes et références
- Le Petit Parisien du 23 février 1915
- « Frédéric Chevillon - Allauch : le blog d'Allauch », sur allauch13190.canalblog.com, (consulté le )
- Livre d'Or de l'Université de Marseille.
- Journal de Marche et des Opérations du 132 R.I.
- Paul Deschanel, La France victorieuse, paroles de guerre, Paris, Eugène Fasquelle,
- Jean-Yves Le Naour, historien, auteur de plusieurs ouvrages sur la Grande guerre.
- Le Temps du 27 février 1915
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Statue de Frédéric Chevillon
- 21 février - Hommage à Frédéric Chevillon
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