François-Charles Tharreau
François-Charles Tharreau né le au May-sur-Èvre (Maine-et-Loire) et mort le à Cholet (Maine-et-Loire), est un homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Tharreau.
Maire de Cholet | |
---|---|
- | |
Député de Maine-et-Loire Chambre des députés des départements de la Première Restauration (d) | |
- | |
Député de Maine-et-Loire Corps législatif | |
- | |
Maire de Cholet | |
- |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 78 ans) Cholet |
Nationalité | |
Activité | |
Parentèle |
Propriétaire de | |
---|---|
Distinction |
Biographie
François-Charles Tharreau[1] est le fils de Jean-Mathieu Tharreau (1721-1793), sieur de La Moncellière[Note 1] et d'Anne-Jeanne-Henriette Richard de La Maisonneuve (1731-1794)[2] qui ont eu neuf enfants dont François-Charles qui signait "l'ainé", cousin germain du général de division Jean-Victor Tharreau[3], mari de Jeanne-Charlotte Marie Allard[Note 2],[4],[5], sans descendance. Il fait des études de droit et est syndic de la municipalité du May-sur-Èvre sa ville natale en 1789. Fabricant de mouchoirs, il devient membre du district de Cholet en 1790. Il est nommé maire de Cholet le 23 prairial an VIII ()[6] et conseiller d'arrondissement en l'an XI. Élu le député de Maine-et-Loire au Corps législatif[7] par le Sénat conservateur, il en sort en 1812. Le , François Gabard, le remplace comme maire[8]. François Charles Tharreau est de nouveau élu maire de Cholet du à 1826[9].
Son administration est marquée d'heureuses réalisations[10],[11] :
- les pans de murs du château qui avaient résisté aux incendies ont été démolis, le terrain nivelé, une promenade publique aménagée sur l'esplanade qui surplombe la Moine ;
- des rues ont été pavées, telle la rue du Devau ;
- des fontaines sont installées ;
- un collège de garçons est bâti sur la rue qui est devenue le boulevard Gustave Richard, à l'emplacement de l'ancien commissariat de police ;
- un bureau de bienfaisance est institué ;
- la caserne de gendarmerie, transférée de la rue de la Sardinerie dans l'ancien hôpital de Broon (rue des vieux-Greniers) y est restée jusqu'en 1856.
Il est surtout l'un des principaux promoteurs de la Société des Onze[12] rassemblant onze négociants et manufacturiers-fabricants choletais en 1796 qui relancent l'industrie du tissage dans la région après la Révolution. L'industrie textile retrouve son activité d'autrefois : « Cholet devient très vite un important centre textile. Si bien qu'en vertu de la loi du 12 mai 1803[13], une Chambre consultative des arts et manufactures est instituée à Cholet... »[14].
Au détriment d'un projet de réverbères à huile, le conseil municipal vote le la construction d'une maison commune (selon l'historien-architecte Charles Arnault, Cholet compte quelque 6 000 habitants à l'époque). François Villers, l'architecte constructeur, valide la réception des travaux suivant le procès-verbal du . Au printemps 1828, le nouvel hôtel de ville est aménagé[15].
Hommages
Une rue de Cholet[16] porte son nom[17] : « En 1808, l'année même où on l'avait élu membre du Corps Législatif, pour honorer sa mémoire, son successeur donne son nom au jardin du Mail naissant et au pont qui enjambait le ruisseau de Pineau, au croisement de la rue Nationale et de la rue de Pineau ».
Notes
- François Tharreau de la Moncellière maire de Cholet, souvent confondu avec le frère du général Tharreau, ceux de la souche des Germonnières
- Sur la première liste de 78 personnes suspectes dressée le , par le Comité Révolutionnaire, se trouve Mme Tharreau-Allard, au bourg du May (Archives départementales de Maine-et-Loire, série L, n°1160). Elle meurt le à la prison du Calvaire d'Avrillé.
Références
- « Acte de naissance », sur culture.gouv.fr (consulté le ), p. 2
- « Archives départementales de Maine-et-Loire », sur archinoe.fr, (consulté le ), p. 2/612
- Jean-Claude Michon, « Cholet. La saga des trois Tharreau, sous-préfet, maire et général », sur ouest-france.fr, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
- Philippe de Maillard 2018, p. 85.
- La Maraîchine Normande - Martyrologes, « Liste des personnes décédées dans les prisons d'Angers », sur canalblog.com, (consulté le )
- « Les anciens maires de Cholet », sur annuaire-mairie.fr (consulté le )
- « François, Charles Tharreau : Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Élie Chamard 1970, p. 153.
- Geoffrey Ratouis, « Il était une fois les maires de Cholet », sur geneanet.org, Le Courrier de l'Ouest, (consulté le )
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand 1988, p. 131-132
- Élie Chamard 1970, p. 144-148.
- Élie Chamard 1970, p. 131-138.
- « Loi du 12 mai 1803 », sur legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Élie Chamard 1970, p. 151.
- Élie Chamard 1970, p. 178-179.
- « Les rues de Cholet », sur annuaire-mairie.fr (consulté le )
- « Rue François Tharreau », sur geneanet.org (consulté le )
- « Extrait de l'ordonnance du roi », sur culture.gouv.fr (consulté le ), p. 3
Bibliographie
- Élie Chamard, 20 siècles d'histoire de Cholet, Cholet, Farré et fils, 1970, réédition 1981, 365 p. .
- Augustin Jeanneau et Adolphe Durand, Cholet à travers les rues, Cholet, Pierre Rabjeau, , 192 p. .
- Philippe de Maillard, La fleur de lys et le martyre : Les tribulations de la famille Turpault dans la tourmente révolutionnaire, Vendée, Les Bons Livres pour Tous, , 296 p. (ISBN 978-2916988115, lire en ligne) .