François-Louis Parisel

François Louis Parisel, né le [1] à La Guillotière[2] et mort le à Newark, New Jersey aux États-Unis, est une personnalité de la Commune de Paris. Il en dirige la Délégation scientifique. Exilé aux États-Unis, il exerce la médecine et milite dans les rangs socialistes.

François-Louis Parisel
Biographie
Naissance
Décès
(à 35 ans)
Newark
Nationalité
Formation
Faculté de pharmacie de Paris (doctorat) (jusqu'au )
Activités
Autres informations
Membre de
Conflit
Condamnation

Biographie

Pharmacien et médecin

Fils d'un fabricant de produits chimiques, il soutient à l'École supérieure de Pharmacie de Paris une thèse traitant De l'acide phénique au point de vue pharmaceutique le [3]. Il s'installe comme médecin et pharmacien dans le 15e arrondissement et vient en aide aux classes populaires de son quartier[4].

Pendant le siège de Paris par les Allemands (-), il est nommé délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements[4]. Il est chirurgien-major de la Garde nationale[5].

Communard

Le , il est élu au Conseil de la Commune par le 7e arrondissement ; il siège à la commission des Subsistances puis à la Délégation scientifique[4],[5].

Médaille de la Commune de Paris en l'honneur de François-Louis Parisel chef de la délégation scientifique des poudres et salpêtres, 14 mai 1871. Diamètre : 4.1 cm, poids : 34.19 g. Musée Carnavalet, Paris.

Le , la Commune crée une Délégation scientifique, avec à sa tête Parisel[4],[6],[7]. Selon sa propre proposition, il doit s'occuper des produits alimentaires, des aérostats, des poisons et des moyens de destruction[4]. Les livres de compte de la Délégation scientifique montrent que Parisel achète du matériel en petite quantité, pour se livrer à des expériences, mais qu'il ne dispose pas de grands stocks de matière inflammable[7]. Il appelle à l'invention d'armes et d'engins à projectiles chimiques[6], mais les projets présentés par les citoyens sont plutôt irréalistes[7]. Il est chargé le de mettre sur pied des équipes d'« artilleurs fuséens ». Deux jours après, ils sont officiellement vingt-sept, sans que cela débouche sur une action concrète[6].

Exilé aux États-Unis

Après la Semaine sanglante, il fuit Paris déguisé en prêtre[5] et se réfugie en Angleterre puis aux États-Unis. En , il est condamné à mort par contumace par le cinquième conseil de Guerre[4],[5].

Il s'installe comme médecin à Newark et participe au mouvement des socialistes franco-américains, défendant le bilan de la Commune et organisant des commémorations et des collectes de fonds en faveur des veuves et des orphelins des combattants de la Commune et des déportés en Nouvelle-Calédonie. En juillet 1876, il est membre fondateur du Parti ouvrier socialiste d'Amérique, le premier parti se réclamant du marxisme fondé aux États-Unis[5].

Il meurt à l'âge de 35 ans à Newark. À son enterrement, son éloge funèbre est prononcé par Eugène Pottier, exilé comme lui[5].

Notes et références

  1. Archives municipales de Lyon, état-civil numérisé de La Guillotière, acte de naissance no 795 de l'année 1841, image 135 de la numérisation.
  2. Qui était alors une commune détachée de Lyon.
  3. B.N.F., Catalogue collectif de France, cote p. 5293-1866-3.
  4. Bernard Noël, Dictionnaire de la Commune, t. 2, Paris, Flammarion, coll. « Champs » (no 35 et 54), , 327+291 p., p. 140.
  5. Notice revue et complétée par Michel Cordillot, « Parisel, François, Louis », dans Le Maitron, dictionnaire bibliographique du mouvement ouvrier et du mouvement social, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  6. Jean-Claude Caron, Les feux de la discorde : Conflits et incendies dans la France du XIXe siècle, Paris, Hachette Littératures, , 357 p. (ISBN 9782012356832, présentation en ligne), p. 65-66.
  7. Éric Fournier, Paris en ruines : Du Paris haussmannien au Paris communard, Paris, Imago, , 279 p. (ISBN 9782849520512), p. 83-86.

Voir aussi

Notices biographiques

Articles connexes

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