François Bolifraud
François Bolifraud (Paris, - Mort pour la France[1] le à Bir Hakeim) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Chasseur alpins engagé dans la campagne de Norvège en 1940, il rejoint ensuite les forces françaises libres et passe à la Légion étrangère avec laquelle il participe à la bataille de Bir Hakeim où il trouve la mort.
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François Bolifraud | |
Naissance | Paris |
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Décès | Bir Hakeim (Libye) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Infanterie |
Grade | Lieutenant |
Années de service | 1939 – 1942 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
Biographie
Jeunesse et engagement
François Bolifraud naît le 5 février 1917 à Paris. Il est le fils de Gabriel Bolifraud (1886-1952), conseiller à la Cour des comptes[2], sénateur, et d'Amélie Mahey (1889-1979), artiste-peintre. Il réussit son baccalauréat dès l'âge de 16 ans et entre à l'Université Grenoble-Alpes où il obtient trois ans plus tard une licence de droit[3]. Il devance son appel à 19 ans et devient élève officier de réserve[2]. Après un stage de six mois à Saint-Maixent-l'École, il sort sous-lieutenant de réserve au 6e bataillon de chasseurs alpins de Grenoble[4].
Seconde Guerre mondiale
François Bolifraud est mobilisé dès la déclaration de guerre comme lieutenant au 12e bataillon de chasseurs alpins[2]. Intégré au Corps expéditionnaire français en Scandinavie, il participe à la campagne de Norvège d'avril à juin 1940 et combat à la bataille de Narvik[4]. Il est de retour en France avec le corps expéditionnaire le 16 juin à Lorient mais, devant l'avancée des troupes allemandes, rembarque presque aussitôt à destination de l'Angleterre où il fait partie des tout premiers hommes à s'engager dans les forces françaises libres[3]. Les Chasseurs alpins issus des unités ayant combattu en Norvège forment le bataillon de chasseurs de Camberley auquel François Bolifraud est affecté comme instructeur[4]. Il part ensuite pour l'Afrique et est blessé au large de Freetown lors du torpillage de son bateau[4].
Affecté au 2e bataillon de la 13e demi-brigade de Légion étrangère, il est engagé dans la guerre du désert en Libye[3]. Il se distingue lors de la bataille de Bir Hakeim en parvenant en pleine nuit à escorter un convoi de ravitaillement jusqu'à la position française encerclée[4]. Dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, lors de l'évacuation générale du poste de Bir-Hakeim, François Bolifraud est tué[4]. Retrouvé plusieurs mois plus tard, son corps est d'abord inhumé au cimetière militaire de Bir-Hakeim avant d'être transféré à Chamarande dans l'Essonne[4],[5]. Le 7 août 1943 à Casablanca, le général de Gaulle remet la Croix de la Libération de François Bolifraud à la mère de celui-ci[2].
Son frère, Philippe Bolifraud, né en 1922, sous-lieutenant à la Légion, est tué pendant la bataille d'Alsace, le 23 janvier 1945.
Références
- « François Bolifraud », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 Compagnons : histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2)
- Jacques Ghémard, « François Bolifraud - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le )
Bibliographie
- Mémorial des Compagnons - 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Paris, Imprimerie nationale, .
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Paris, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 978-2-35639-033-2 et 2-35639-033-2).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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