François Dufour (journaliste)
François Dufour est un journaliste français de presse écrite et l'un des trois fondateurs de l'entreprise Play Bac[1].
Pour les articles homonymes, voir François Dufour et Dufour.
François Dufour | |
Naissance | Paris, France |
---|---|
Nationalité | Française |
Profession | Rédacteur en chef |
Médias actuels | |
Pays | France |
Média | Presse écrite |
Historique | |
Presse écrite | Le Petit Quotidien Mon Quotidien L'Actu |
Il est notamment le rédacteur en chef et cofondateur des premiers quotidiens pour enfants créés en France Mon quotidien et Le Petit Quotidien.
Biographie
Né en , diplômé de Sciences Po Paris en 1982, il crée le jeu Play Bac avec deux amis, Jérôme Saltet et Gaëtan Burrus[2], dans un train Paris-Le Touquet, le 19 octobre 1985, puis les éditions Play Bac pour le publier. Ils sont aussi les inventeurs des jeux Les Incollables, qu'ils éditent, vendus dans le monde à près de 60 millions d'exemplaires[1], notamment aux États-Unis sous licence à marque Brain Quest (Workman Publishing[1]).
Il est le rédacteur en chef et cofondateur du premier quotidien pour enfants créé en France en 1995 : Mon quotidien. Il est aussi le rédacteur en chef du Petit Quotidien (Grand Prix des Médias 1999) et de L'Actu (Grand Prix du SPQN 2010), nés en 1998. Et aussi de L'Éco, hebdo économique pour lycéens, lancé en 2009, tous publiés par Play Bac Presse (Prix du journalisme économique IPJ-Dauphine 2008).
Le 16 mai 2011, via son compte sur Twitter, @dufourdufour[3], il raconte en direct depuis la salle, la première audience de l'affaire Dominique Strauss-Kahn après son arrestation à New York. En cinquante minutes, ses quarante tweets, en français ou anglais, repris par des chaînes d'info et radios, ont devancé les infos classiques de tous les autres médias[3],[4],[5],[6].
Bon connaisseur du Japon (coopérant pour Paribas, 1984-1985)[réf. souhaitée] et des États-Unis, il est un Eisenhower Fellow (1998) et un Young Leader de la Fondation franco-américaine (2005)[7].
En 2016, il avait pronostiqué la victoire-surprise de Trump[8].
François Dufour a été maître de conférence à l'Institut d'études politiques de Paris[réf. nécessaire], et est également membre du jury du prix littéraire Clara, « nouvelles d'ados », présidé par Erik Orsenna[9]. Il anime aussi sur Europe 1 la chronique d'été « Les Médias Tics » (2013)[réf. nécessaire].
Selon le magazine Le Point, ce « patron de presse atypique » repasse son Bac en 2016 et obtient la note de 8/20[10].
Engagements
François Dufour est membre du conseil d'administration de la World Association of Newspapers[11], représentant la presse quotidienne nationale française. Il est également l'un des fondateurs du Global Editors Network[12] en 2010.
En 2008, il est nommé membre du comité exécutif du Codice[13], organisme supprimé par Christine Lagarde en 2010[14].
En 2008, il est l'un des quatre présidents des états généraux de la presse écrite, mission pour laquelle il refuse d'être décoré de l'Ordre du Mérite[15].
Étant pour un journalisme strict, lors de la révélation de la liaison du Président de la république François Hollande avec l'actrice Julie Gayet en 2014, il annonce défendre le respect de la vie privée après le scoop du magazine Closer en publiant une tribune dans le journal Le Monde[16] et lors de l'émission télévisuelle Ce soir ou jamais[17]. Ce principe fait partie des dix principes de base du journalisme pour lutter contre les « fake news » qu'il énonce en janvier 2018 dans une tribune du Journal du dimanche[18].
François Dufour écrit en 2015 une tribune dans plusieurs journaux mondiaux (Ouest-France[19], le Corriere della Sera[réf. souhaitée], Le Nouvel Obs[20], Clarin[21], Hurriyet[22], Irish Independent[23], Le Journal du Dimanche[24], Le Huffington Post[25], Telegraph.'[26], etc.). Pour éviter les noyades de migrants en Méditerranée, il propose d'accorder le statut de réfugié en Afrique et de faire venir les réfugiés en avion (et non en bateau).
Pour ses reportages à Lampedusa, il a remporté le prix French-American Foundation Immigration Journalism Award en 2015[27].
En 2016, François Dufour salue la solution canadienne à la crise des réfugiés dans une tribune dans l'Obs[28] et dans Ouest-France[29].
François Dufour continue son combat pour un journalisme strict séparé de l'« opinionisme » de plus en plus répandu dans les médias et réseaux sociaux par la publication de son livre Les 100 mots du journalisme[30] en septembre 2018.
Bibliographie
- Comment ne pas rater son bac : des conseils de pro pour réussir, Paris, Librio, , 93 p. (ISBN 978-2-290-00224-7)Diplômé d'un bac Éco en 1979, François Dufour raconte comment il a réussi, de justesse, à repasser ce même bac sans réviser en 2006.
- Les journalistes français sont-ils si mauvais ?, Paris, Larousse, coll. « À dire vrai », , 128 p. (ISBN 978-2-03-584521-4)L'auteur défend de strictes valeurs du journalisme et part en guerre contre l'usage du conditionnel.
- DSK, 16 mai 2011, Paris, Play Bac, coll. « KatouMalou », , 160 p. (ISBN 978-2-36655-000-9, présentation en ligne)La première audience de DSK à New York racontée du deuxième rang du public.
- Tree Shaker: The Story of Nelson Mandela, 24 décembre 2013. Admirateur de Nelson Mandela, il a cotraduit en français sa biographie écrite par Bill Keller, rédacteur en chef du New York Times (sortie en France pour les 20 ans de la libération du Dernier héros du XXe siècle, l'Actu-la Table ronde). (ISBN 2710365138)
- L'assassinat de JFK, Play Bac, coll. « KatouMalou »; 22 octobre 2013, 120 p. (ISBN 978-2809650884). François Dufour répond à la question « Qui a tué JFK ? ». François Dufour a été invité dans l'émission L'heure du crime pour en discuter le 7 juin 2018[31].
- Les 20 premières années en 200 Unes mémorables, Play Bac Presse (1995-2015), coll. « KatouMalou », 28 décembre 2014, (ISBN 978-280965-397-7). François Dufour raconte 20 ans de journaux pour enfants à travers 200 Unes de journaux mémorables.
- Les 100 mots du journalisme, Que sais-je, coll. « Les 100 mots... », 12 Septembre 2018. François Dufour a choisi 100 mots pour défendre et illustrer un journalisme pur et dur : 100 % de faits, 0 % d’opinions, guerre contre le « conditionnel de précaution », respect de la présomption d’innocence…
Notes et références
- « Les Incollables se déclinent dans une cinquantaine de pays », sur Les Echos, (consulté le )
- (en) John Tagliabue, « Daily Paper for Children Defies the Craze for Digital », New York Times, (lire en ligne)
- (fr) François Bourboulon, « L'affaire DSK, du tweet au print », Les Échos, (lire en ligne)
- (fr) « Dufour, l'homme qui a tweeté DSK », Journal de la Meuse, , [précision nécessaire]
- (fr) « La force de Twitter c'est la rapidité », Le Figaro Économie, , [précision nécessaire]
- (fr) AFP, « Strauss-Kahn, des images en différé, les médias tweetent pour le direct », AFP, (lire en ligne)
- (fr) [PDF] French-American Foundation France, « Liste des Young Leaders français depuis 1981 », sur french-american.org (consulté le ), p. 3
- « J'avais pronostiqué la victoire de Donald Trump. Les 18 signes qui ne trompaient pas », leplus.nouvelobs.com, (lire en ligne, consulté le )
- (fr) « Le jury », sur editionseho.typepad.fr,
- Émilie Trevert, « François Dufour, l'homme qui sait parler aux enfants », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- World Association of Newspapers, « Conseil d’administration », sur wan-ifra.org.
- Global Editors Network, « Board Members », sur globaleditorsnetwork.org.
- Philippe Collier, « Liste des 21 nouveaux membres du Codice », sur observatoire-immateriel.com, .
- Philippe Frémeaux, « La fin du Codice, un organisme contesté », sur idies.org, .
- « Les États généraux de la presse écrite - Presse - Ministère de la Culture et de la Communication », sur www.culturecommunication.gouv.fr (consulté le ).
- François Dufour, « Vie privée - vie publique : nous, rédacteurs en chef ! », Le Monde, (lire en ligne).
- https://www.dailymotion.com/video/x19utvb_closer-a-viole-le-respect-de-la-vie-privee-francois-dufour-ce-soir-ou-jamais_news
- François Dufour, « 10 réponses à Emmanuel Macron pour le journalisme et contre les « fake news » », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
- « Point de vue. Non aux boat people, oui aux plane people » (consulté le )
- « Migrants : non aux boat-people. Pour stopper les naufrages, l'avion est la solution » (consulté le ) .
- « Lampedusa: aviones en lugar de barcazas » (consulté le ).
- (en) « Lampedusa: No to boat-people, yes to plane-people » (consulté le ).
- (en) « We should fly Med migrants to safety in Europe - Independent.ie » (consulté le ).
- « Stop aux noyades comme Aylan ! Faisons venir les réfugiés par avion ! », sur Le Journal du Dimanche (consulté le ).
- « J'ai la solution pour sauver les réfugiés de la noyade », sur Le Huffington Post (consulté le ).
- (en) « The refugees should stop coming by boat. Instead, we should fly them here », sur Telegraph.co.uk (consulté le ).
- « Immigration Journalism Award | French-American Foundation », sur www.frenchamerican.org (consulté le )
- « Crise des réfugiés : la solution est simple... et le Canada vient de l'appliquer », sur leplus.nouvelobs.com (consulté le )
- « Crise des réfugiés : la piste canadienne », sur Ouest-France.fr (consulté le )
- « Les 100 mots du journalisme », sur www.puf.com (consulté le )
- Jacques Pradel, « L’assassinat de JFK: Zéro complot ! », RTL.fr, (lire en ligne, consulté le ).
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