François Thierry

François Thierry (1677-1749) est l’ultime représentant, à la troisième génération, de cette dynastie majeure de la facture d’orgue parisienne, la famille Thierry.

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François Thierry
Notre-Dame de Paris
Biographie
Naissance
Décès
Activités
Facteur d'orgues, fabricant d'instruments de musique
Parentèle
Alexandre Thierry (oncle)
Pierre Thierry (grand-père)
Autres informations
Maître

Sa vie, son œuvre

Petit-fils de Pierre, fils de Jean, tuyautier de l’entreprise familiale, c’est surtout auprès de son oncle Alexandre, auquel il succédera, qu’il apprend tout de cet art. À la mort de son oncle, il se perfectionne un temps chez Pierre-François Deslandes puis, sous l’égide d’Henri Lesclop, neveu de Robert Clicquot, se lance à son propre compte.

Il travaille d’abord à Nemours en 1703 à l’orgue de l’église Saint-Jean-Baptiste construit en 1653 par Pierre Desenclos et Jacques Lefebvre, puis à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans de 1703 à 1706 pour une restauration, et à la paroisse Saint-Aignan de cette même ville en 1706.

C’est à cette époque (1704 à 1706), qu’André Silbermann arrivé à Strasbourg en 1702 et venu à Paris se perfectionner et étudier les spécificités de la facture parisienne, d’abord éconduit par Jacques Carouge, trouve auprès de François Thierry un maître attentif et généreux qui enseignera également son art aux Lorrains Pierre Legros et Nicolas Dupont.

Dès 1714 François Couperin le mande à Saint-Gervais pour des améliorations. Puis le déclin de Robert Clicquot, la disparition d’Henri Lesclop en 1721 lui laissent le champ libre pour se hisser au sommet de la facture parisienne. Les commandes se succèdent :

Mais son grand œuvre reste, pour Notre-Dame de Paris, la construction de 1730 à 1733, dans un buffet neuf, d’un nouvel orgue ne réutilisant que quelques éléments des instruments précédents (sommier et buffet du positif dorsal et certains tuyaux des XVIe et XVIIe siècles). Il comprenait quarante-neuf jeux (soit 82 rangs) sur cinq claviers dont les trois premiers comptaient cinquante touches (récit et écho de 27 notes) avec un « trente-deux pieds en montre » et, grande innovation à cette époque, deux jeux de bombarde 16’, un au pédalier de trente-quatre notes mais aussi et surtout un joué sur un nouveau clavier spécifiquement dédié, accouplé au grand-orgue, le bien-nommé clavier de bombarde. Cet instrument sera, jusqu’à la construction de l’orgue monumental de la basilique Saint-Martin de Tours (hélas détruit avec la basilique romane à la Révolution), par Jean-Baptiste-Nicolas Lefebvre en 1761, le plus grand du royaume. Le grand-corps du buffet est celui que l’on peut encore admirer de nos jours, un peu modifié ( Classé MH[3]). Sa réception, en , fut confiée à quatre des meilleurs organistes de l’époque : Guillaume-Antoine Calvière, son titulaire, Pierre Du Mage, Louis-Claude Daquin, Louis-Nicolas Clérambault et un facteur Nicolas Collar qui ne tarirent pas d’éloges. Il servit sans problème et à la plus grande satisfaction de tous, pendant cinquante ans, jusqu’à sa reconstruction par François-Henri Clicquot en 1783.

Annexes

Références

Sources

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Norbert Dufourcq, Le Livre de l'orgue français, tome III, la Facture, 2e partie, Picard, (ISBN 2-7084-0031-2)
  • Claude Noisette de Crauzat, L'Orgue Français, Atlas, (ISBN 2-7312-0524-5)

Voir aussi

  • Portail de l’orgue
  • Portail de Paris
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