Lorrains

Les Lorrains sont les habitants de la Lorraine et, sur le plan migratoire, un peuple originaire de cette région historique et culturelle située dans le Nord-Est de la France, au sein du Grand Est. Ils sont une part du peuple français depuis l'acquisition progressive par la France des divers territoires formant la Lorraine contemporaine.

Pour les articles homonymes, voir Lorrain (homonymie).

Lorrains
Jeunes Lorraines en costume lorrain, à la gare de Metz en 1920.
Populations importantes par région
Lorraine (région administrative) 2 346 292 (2014)[1]
Population totale incertaine
Autres
Régions d’origine Duché de Lorraine
Langues lorrain roman, francique lorrain, français de Lorraine, français standard
Religions Catholicisme (majoritaire jusqu'au XXe siècle)
Ethnies liées Médiomatriques, Leuques, Trévires

La dernière estimation de population de la Lorraine administrative est de 2 346 292 habitants en [2]. Concernant le nombre factuel des Lorrains autochtones, en Lorraine et dans la France entière, il est difficile à déterminer car le gouvernement français ne fait pas ce genre de statistiques. Selon une enquête de LH2 faite en 2014, 81 % des habitants de la Lorraine se déclarent attachés à leur région, une proportion supérieure de 8 points à la moyenne nationale[3].

Sur le plan linguistique, les individus lorrains se divisent traditionnellement en deux groupes principaux : les Lorrains romans, dits aussi francophones et les Lorrains germanophones, dits aussi allemands[N 1] entre le Moyen Âge et le XIXe siècle. Sur le plan religieux, la plupart des Lorrains sont catholiques et cela depuis plusieurs siècles, ils incluent également une communauté juive ainsi que quelques protestants. Par ailleurs, ils ont pour patron Saint Nicolas depuis 1477, ainsi que Sainte Oranne chez les germanophones[4].

Ethnonymie

En lorrain roman : Lourrains[5]. En francique lorrain : Lotrénger[6], Loutrénger[7],[8] (lb) ; Lottrénger[6], Lothrénger (fm) ; Lottrìnger, Lothrìnger[6] (frl). En allemand : Lothringer[9]. Formes anciennes, au pluriel : Lorreins[10], Loreins ; au singulier : Lorhier[11].

L'ethnonyme et gentilé Lorrains, ne désigne à l'origine que les individus du duché de Lorraine, ce dit duché ne s'étendait pas sur la totalité de la Lorraine contemporaine. Il y avait alors d'un côté les Lorrains, d'un autre les Barrois[12] alias les Barisiens[13] (duché de Bar), ainsi que les Évêchois[14] (Trois-Évêchés) et les Luxembourgeois de la prévôté de Thionville, etc.

Puis, à la suite des acquisitions successives de ces territoires par le royaume de France, celui-ci ayant fini par les regrouper, en 1766, dans une seule entité dénommée Grand-gouvernement de Lorraine-et-Barrois, le mot Lorrains a progressivement fini par désigner les habitants de cette dernière entité, supprimée et convertie en quatre départements en 1790[N 2]. Ceux-ci étant la Meurthe, devenue Meurthe-et-Moselle en 1871 ; la Meuse ; la Moselle et les Vosges[15]. Depuis lors, les Lorrains se distinguent en quatre hyponymes : les Meurthois[16], devenus les Meurthe-et-Mosellans après 1871 ; les Meusiens ; les Mosellans et les Vosgiens[N 3].

Concernant les Lorrains germanophones, ils sont historiquement connus sous le nom de Lorrains-Allemands[17],[18], également écrit Lorrains allemands. Cette appellation était toujours utilisée dans les années 1850[19],[20] et 1860[21], mais après l'annexion de 1871-1918, elle est devenue ambiguë, voire problématique, cela à cause de ladite annexion et son usage a fini par disparaître ; contrairement à l'appellation de Suisses allemands qui, elle, est toujours usitée au XXIe siècle[22],[23]. Les dénominations Lorrains germanophones[24],[25] et Lorrains franciques[26] apparaissent au XXe siècle ; elles sont depuis lors employées pour désigner les Lorrains concernés.

Quant aux Lorrains francophones, ils peuvent parfois être mentionnés, avant 1871, sous le nom de Lorrains français, cela par rapport à la langue qu'ils parlent, ou pour les différencier des Lorrains dits allemands[21].

Pour la période allant de 1871 à 1918, le terme Lorrains désigne deux choses : les Lorrains de la Lorraine annexée par l'Empire allemand pour une part et les Lorrains de la Lorraine restée française[N 4] pour l'autre. Le gentilé Alsaciens-Lorrains est quant à lui relatif à l'Alsace-Lorraine dans son ensemble.

Anthroponymie

Les noms de famille issus de la Lorraine romane sont romans, dont Claudel ; Demange, Grandemange, Petitdemange ; Grandidier ; Lorrain, Laurain, Lelorrain ; Mangin ; Pierrel, Pierrat ; Simonin ; Thirion, Thiriet ; etc.

Ceux originaires de la Lorraine allemande sont généralement allemands[27], certains de ces patronymes proviennent d'immigrants germanophones ayant servi à repeupler la Lorraine dite allemande à la suite de la guerre de Trente Ans[28]. Parmi ceux qui évoquent une localité lorraine, il y a entre autres Brettnacher, signifiant « habitant de Brettnach »[28] et Rimlinger « habitant de Rimling »[28],[N 5] ; noms également traduisibles par les gentilés français de ces deux villages : Brettnachois et Rimlingeois.

Anthropogéographie

Les Lorrains sont voisins des Belges, des Luxembourgeois et des Allemands au Nord ; des Alsaciens à l'Est ; des Francs-Comtois au Sud et des Champenois à l'Ouest.

Au début du XXIe siècle, l'Ouest du département des Vosges et la totalité de celui de la Meuse sont situés dans la « diagonale du vide », c'est-à-dire que la densité de population y est faible ainsi qu'inférieure à la moyenne nationale.

Anthropologie et ethnologie

Origines

Les quatre départements lorrains correspondent à une partie du Sud-Est de l'ancienne Gaule belgique, cette dite partie était alors occupée par des peuples celtes, soit entre autres les Médiomatriques, les Leuques et les Trévires.

D'après les travaux d'Alain Simmer, les divers dialectes traditionnels des Lorrains germanophones, qui sont regroupés sous l'appellation récente de « francique lorrain »[N 6], sont issus des parlers celto-germaniques de la Gaule belgique et non de la langue de l'envahisseur Franc[29].

Époque moderne

Les Lorrains sont cités en 1613 comme étant mêlés en matière de mœurs : ils tiennent un peu des Français et un peu des Allemands, ayant quelque peu la courtoisie et la civilité des Français. Quelques gentilshommes vivent presque à l'allemande, les autres tâchent de former leurs actions à la française, surtout la Cour du duc de Lorraine qui s'efforce d'imiter en toute chose celle de France[30]. La population lorraine a par ailleurs éprouvé de grandes pertes pendant le XVIIe siècle par l'effet des guerres, à la suite de quoi le territoire lorrain est repeuplé[31].

Au début du XVIIIe siècle, Henri de Boulainvilliers en fait le portrait suivant : « ils sont en général extrêmement attachés aux anciens usages, ils ne se peuvent pas résoudre à les changer s'ils n'y sont contraints par la force, mais la contrainte est chez eux sujette à de grands inconvénients, car ce peuple, naturellement pesant et patient, s'anime d'une férocité toute singulière quand il est une fois irrité[32]. »

Au milieu du XVIIIe siècle, Jean-Baptiste Ladvocat décrit les Lorrains comme étant vaillants, laborieux, très attachés à leur princes et à la religion catholique ; fort propres aux arts et aux sciences, mais aimant mieux le métier de la guerre. D'autre part, ils ont fort peu de commerce avec les pays étrangers, trouvant chez eux ce qui leur est nécessaire, leur principal commerce consiste en grains, vins et toiles[33].

Depuis plusieurs siècles, un grand nombre de juifs allemands étaient venus successivement s'établir en Lorraine, où ils furent tolérés indéfiniment jusqu'en 1721. À cette date, le duc Léopold ordonna aux familles dont l'établissement ne remontant pas à 40 ans de s'en éloigner. Cet ordre fut ensuite mitigé, et, en 1733, 180 familles furent admises à jouir du droit de protection, moyennant un tribut particulier de 10 000 livres de Lorraine ; elles s'organisèrent alors en communauté, sous la direction d'un rabbin et de plusieurs syndics[31]. Vers 1763, Hans Caspar Hirzel indique que les villages de la Lorraine germanophone sont peuplés de jeunes gens grands, bienfaits et de la constitution la plus robuste[34].

En 1778, selon Nicolas Durival, les Lorrains vivent bien avec leur voisins Alsaciens, Allemands et Comtois. Par contre, ils ne sont pas aimés des Barrois et encore moins des Messins, cela à cause des guerres du passé[35],[N 7]. Sur le plan artistique, ils se sont distingués dans la peinture, le dessin, la gravure, la sculpture : les édifices, qui sont en grand nombre dans la Lorraine du XVIIIe siècle, attestent leurs succès dans l'architecture[35].

Époque contemporaine

En 1804, le préfet de la Meurthe désigne les habitants du Nord-Est de ce département comme étant de « race allemande », il ajoute que les mœurs comme les usages y ont conservé dans toute sa force l'empreinte de cette origine, tout cela étant rédigé dans un mémoire statistique destiné au Ministère de l'intérieur[31].

Dans les années 1830, d'après Émile Bégin, les Lorrains présentent une nuance intermédiaire entre la vivacité française et le flegme allemand. Ils sont laborieux, braves, économes et attachés au sol qui les a vus naître, ils ont une taille svelte et aisée qui varie entre 1,62 m et 1,79 m, pour une taille moyenne de 1,68 m. Concernant les rives de la Sarre et certaines communes autour de Mirecourt, l'auteur parle d'« une race haute, forte, et communément de belle carnation ; elle dégénère dans les vignobles »[36].

Vers 1835, on rencontre parfois dans les environs de Montmédy, de Verdun et de Stenay, des bandes nomades colportant le produit des faïenceries et des verreries du département de la Moselle. Ce sont des familles bohémiennes fixées dans les cantons boisés de Bitche et de Forbach. Elles ont choisi pour moyen d'existence un genre d'industrie qui décèle leur ancien attachement à l'indépendance et la vie errante. Ces familles voyagent emportant leurs ustensiles de ménage et suivies d'animaux domestiques qu'elles élèvent dans leurs courses ; elles campent, couchent et font leur cuisine en plein air. Les Bohémiens lorrains paraissent différer des Bohémiens du Languedoc et du Roussillon. Le mariage est ignoré de ce peuple singulier, femmes et enfants, tout vit en commun et le chef exerce un pouvoir suprême[37].

Au milieu du XIXe siècle, selon M. Lagneau, les habitants de la Lorraine germanophone présenteraient assez exactement la même conformation que ceux de la Lorraine francophone, la population occupant anciennement la région aurait donc conservé son type anthropologique[38]. Le descriptif physique des Lorrains non germanisés étant le suivant : généralement de petite taille, leurs cheveux sont ordinairement châtains, fréquemment noirs ; leurs yeux sont de couleur foncée, leur crâne est brachycéphale et globuleux supérieurement, leur tête paraît sphérique, leur front est arrondi, un peu fuyant vers les tempes ; leurs os malaires sont quelque peu saillants latéralement et leurs organes thoraciques sont plus développés que leurs organes abdominaux[38]. Le descriptif de M. Lagneau reprend une étude ethnologique publiée en 1862 par Dominique Alexandre Godron, étude dans laquelle M. Godron cherche à démontrer que « les Lorrains sont essentiellement Gaulois d'origine »[39].

En 2006, Jean-Louis Kieffer indique que le Lorrain germanophone est plus rigoureux, plus respectueux de l'ordre, plus religieux et plus introverti que le Lorrain roman[28]. C'est grosso modo ce que disait déjà Colette Méchin en 1999[40].

Migrations

Concernant les migrations du XVIIIe siècle, un certain nombre de Lorrains se sont dirigés vers le Banat et la Batschka[41], dans le royaume de Hongrie. 2 500 à 3 000 colons de langue française originaires des environs de Metz, de Nancy, de Lunéville et de Sarrebourg[42] fonderont notamment vers 1770 les villages de Charleville, de Saint-Hubert et de Seul(e)tour[43]. Ces trois villages se trouvent en Serbie au XXIe siècle et portent le nom commun de Banatsko Veliko Selo (« Grand village de Banat »)[44],[45]. Dans les années 1830, l'homme politique français Charles Lemercier de Longpré, qui visita l'Europe centrale, écrira à propos de ces Lorrains : « Je me suis détourné de ma route pour voir quelques villages habités par des Français dont les pères avaient été attirés et fixés là par l'impératrice Marie-Thérèse. Ces villages sont situés dans un pays marécageux, arrosé et souvent inondé par le Moros et la Bega, et dont la fécondité paraît compenser l'insalubrité. Mes compatriotes n'ont pas semblé me tenir compte de la peine que j'avais prise pour venir les visiter. C'est tout au plus s'ils se souvenaient de leur origine, dont la tradition ne s'accompagne d'aucune sympathie. La langue française, déjà tout altérée et dégénérée en patois mêlé d'allemand et de slave, cessera d'être parlée chez la génération qui remplacera celle existante. »[46].

En 1773, douze familles de colons lorrains, presque toutes originaires de la Lorraine allemande, sont installés en Corse, près de Bastia et de l'étang de Biguglia ; ces familles sont rapidement décimées par la malaria et en 1780, elles sont réduites à trois[47].

Durant le XIXe siècle, une partie notable de la population lorraine (en particulier les germanophones), a migré vers plusieurs destinations, soit principalement : la Pologne russe, la Bavière rhénane, les États-Unis[N 8], le Brésil et la ville de Paris[48],[49],[50]. À la suite du Traité de Francfort de 1871, un certain nombre de personnes lorraines ayant opté pour la nationalité française, ont migré vers l'Algérie[51].

Costume traditionnel

Il existe diverses versions du costume traditionnel lorrain, qu'il soit féminin ou masculin.

XIXe siècle

Meurthe

L'ancien costume des campagnards de la Meurthe, est resté longtemps sans subir aucun changement. Il ressemblait, avant la Révolution française, au costume de ville du temps de Louis XIV, ou mieux encore à celui des paysans de théâtre. Le tricorne de feutre à bords rabattus, l'habit à basques longues et carrées, la veste ou gilet à poches, d'étoffe pareille à l'habit, la culotte courte à brayette, les bas de laine à coins, couvrant le genou, et les gros souliers à boucles, tel était ce costume[37].

Après la Révolution, il a disparu de presque tous les cantons où l'habillement des paysans a suivi les variations de celui des artisans habitant les villes. Cependant on le trouve encore dans quelques villages reculés en 1835. Il est toujours en gros drap de couleur verte, violette ou brune. Les fréquentes variations de l'atmosphère rendent l'usage habituel des vêtements de draps presque nécessaire dans le département[37].

L'ajustement des femmes offre une espèce de chapeau de paille jaune, entouré de galon de velours noir, dont elles couvrent et garantissent leurs coiffes de toile et qu'elles attachent sous le menton avec des rubans de couleur noire. Autrefois les paysans de tous les cantons portaient presque toujours des sabots ; vers 1835 cette chaussure n'est guère en usage que près des Vosges ; ailleurs, seuls les domestiques en portent[37].

Vosges

Vers 1835 le costume des paysans des Vosges est simple et commode, les hommes portent les cheveux longs et se couvrent la tête avec un chapeau à larges bords légèrement relevés ; ils ont un habit carré à larges basques et dessous une veste très ample, des culottes courtes, des bas de laine, de petites guêtres qui leur montent jusqu'à mi-jambes ; ils portent généralement des souliers, bien qu'il se fabrique dans le pays des sabots estimés[37].

Le costume des femmes est composé d'étoffes à couleurs vives, soit de laine, de fil ou de coton. Leurs longs cheveux, partagés sur le front et formant deux bandeaux plats, sont relevés en chignons et contenus sous un petit bonnet que des barbes rattachent sous le menton. La coiffure des femmes de Saint-Maurice, dans la vallée de la Moselle, est gracieuse, et offre l'image assez fidèle d'un petit turban à côtes cannelées[37].

Notes et références

Notes

  1. Avant l'unité allemande de 1871, le mot « allemand(s) » avait une définition différente de celle qu'il a pris par la suite. De plus, il ne faut pas confondre les autochtones dits « Lorrains allemands » avec les colons allemands qui se sont installés en Lorraine annexée entre 1871 et 1918.
  2. Dans plusieurs ouvrages parus entre 1766 et la Révolution française, il y a toujours la distinction entre Lorrains et Barrois, fait qui a fini par disparaître dans la première moitié du XIXe siècle.
  3. Ce dernier peut également désigner un habitant du Massif des Vosges.
  4. Autrement dit les départements de la Meuse, de Meurthe-et-Moselle et des Vosges.
  5. Certains patronymes en -inger se rapportent à des localités lorraines francisées en -ange.
  6. Cette appellation est apparue dans la seconde moitié du XXe siècle.
  7. Exemple illustrant cette situation : « un grave conflit menaçait d'éclater de nouveau entre les Lorrains et les Barrois d'une part, Messins de l'autre [...] Les Messins étaient accusés par les Lorrains de n'avoir pas observé le traité de paix de 1445. » in Jacques Bénet, Jean d'Anjou : duc de Calabre et de Lorraine, 1426-1470, 1997 (ISBN 9782860540162)
  8. Dont New York, Saint-Louis (Missouri), l'Illinois, l'Ohio et le Texas.

Références

  1. Estimation de population de la Lorraine administrative d'après l'INSEE.
  2. Nephrolor, Rapport REIN Lorraine Partie II, Année 2014, p. 51 (lire en ligne)
  3. LH2, Le projet de loi de décentralisation et la recomposition territoriale, Sondage national auprès des Français, avec focus régionaux, Résultats nationaux – 10 avril 2014 (lire en ligne)
  4. Marie-Hélène Colin, Sainte-Oranne, patronne de la Lorraine germanophone, Les Cahiers Lorrains, no 3, 2004 (ISSN 0758-6760)
  5. Le courrier de Metz no 298, décembre 1912
  6. Le Platt lorrain Guide de conversation Pour les Nuls (ISBN 9782754036061)
  7. Hemechtsland a Sprooch, bulletin no 4, Loutrénger ! Swätz op Platt..., Abrëll-Mee 1976
  8. Luxemburger Wörterbuch, Luxemburg, P. Linden, 1950-1977
  9. (de) Johannes Lang, Kurze gemeinfaßliche französische Sprachlehre für den deutschen Bürgerstand zum Selbstunterrichte und zum Gebrauche in deutschen Bürgerschulen, Ulm, Stettinischen buchhandlung, 1807, p. LXXIX (OCLC 631963385)
  10. Guillaume Paradin, Croniqve de Savoye, Lyon, 1552
  11. François Lacombe, Dictionnaire du vieux langage françois, Paris, Panckouke, 1766
  12. Volume second des chroniques d'Enguerran de Monstrelet, gentil-homme iadis demeurant à Cambray en Cambresis, Paris, 1572 « Comment les Barrois & Lorrains coururent en la Comté de Vaudemont, où ils feirent moult de maux & de grans desrois. »
  13. Académie impériale de Metz, Mémoires de l'Académie Impériale de Metz, XLVe Année (1863-1864), Metz, 1865 (OCLC 22528278) « Le seigneur des Barrois, c'est-à-dire des Barisiens ou habitants du pays de Bar, était à cette époque Thiébaut II, comte de Bar. »
  14. Pierre-Louis Roederer, Œuvres du comte P. L. Rœderer, t. 7, Paris, MDCCCLVIII (OCLC 770836975) « le marchand évêchois est obligé d'emprunter lui-même la médiation du marchand lorrain pour la traite de la plupart des marchandises du royaume qui se consomment dans les Trois-Évêchés. »
  15. Girault, Éléments de la géographie de la France, 5e édition, Paris, 1850, (OCLC 497549023) p. 7, « La Lorraine forme quatre départements : le département de la Meurthe, chef-lieu Nancy ; le département de la Moselle, chef-lieu Metz ; le département de la Meuse, chef-lieu Bar-le-Duc ; le département des Vosges, chef-lieu Épinal. »
  16. Le Magasin pittoresque, Jouvet & cie, 1881 « MEURTHE (la), département, — les Meurthois. »
  17. Jean-Baptiste Capefigue, Richelieu, Mazarin et la Fronde, volume 2, nouvelle édition, Paris, Belin-Leprieur, 1844, p. 370 « la défense commune avait forcé le duc d'Orléans à prendre à sa solde une troupe de Lorrains-Allemands. »
  18. Béat Fidèle Antoine Jean Dominique de La Tour-Châtillon de Zurlauben, Code militaire des Suisses : pour servir de suite à l'histoire militaire des Suisses, tome 1, Paris, Vincent, 1758, p. 128, « enrôler comme ci-devant des Alsaciens et Lorrains-Allemands. »
  19. La république du peuple : almanach démocratique, 3e édition, Paris, Prost, 1851 « une grande partie des remplaçans soi-disant Lorrains-Allemands et Alsaciens. »
  20. Revue catholique de l'Alsace, t. 1, Strasbourg, 1859 « ces fonctionnaires sont généralement des hommes pourvus de plus de talents que le plus grand nombre peut-être des Alsaciens et des Lorrains allemands. »
  21. Houzé, Étude sur la signification des noms de lieux en France, Paris, Hénaux, 1864 « nos Lorrains français disent Fouligny et Hattigny, quand les Lorrains allemands disent Fulling et Hatting. »
  22. Jürg Altwegg, L'Allemagne vue par les Suisses allemands, 2006 (ISBN 2880746841 et 9782880746841)
  23. François Garçon, La Suisse : pays le plus heureux du monde, 2015 (ISBN 9791021007475) « Les électeurs suisses-allemands voulaient soulager une démangeaison : ils ont horreur de la concurrence des Allemands. »
  24. Vie et Langage, no ?, Larousse, 1963 (ISSN 0042-5494), « l'attachement des Alsaciens et des Lorrains germanophones à leurs parlers ».
  25. Pierre Fougeyrollas, Pour une France Fédérale : vers l'unité européenne par la révolution régionale, Denoël, 1968, « En ce qui concerne les Alsaciens et les Lorrains germanophones, ce sont des peuples germaniques détachés de la nation allemande ».
  26. Elia Bortignon, Les Passagers du solstice : mémoire et itinéraires en Lorraine du fer, Ed. Serpenoise, 1987 « Malgré l'engagement des Lorrains franciques dans la résistance ».
  27. Alain Simmer, La Bible des noms de famille mosellans : Aux origines de 8 000 patronymes de Moselle, 2006 (ISBN 2912645867 et 9782912645869)
  28. Jean-Louis Kieffer, Le Platt lorrain de poche, Assimil, 2006 (ISBN 9782700503746 et 2700503740)
  29. Alain Simmer, Aux sources du germanisme mosellan : La fin du Mythe de la colonisation franque, Metz, 2015 (ISBN 9791090282056)
  30. Pierre Davity, Les estats, empires, et principautez du monde, Paris, Olivier de Varennes, MDCXIII (OCLC 750860001)
  31. M. Marquis, Mémoire statistique du département de la Meurthe : adressé au ministre de l'Intérieur, Paris, Impr. impériale, an XIII, (BNF 30889524)
  32. Henri de Boulainvilliers, Etat de la France, t. 1, Londres, T. Wood & S. Palmer, MDCCXXVII
  33. Jean-Baptiste Ladvocat alias M. Vosgien, Dictionnaire géographique portatif, ou description de tous les royaumes, provinces, villes, etc., 2e édition, Paris, Didot, MDCCXLVII (OCLC 457517739)
  34. Jean Rodolphe Frey des Landres, Le Socrate rustique, traduit de l'allemand de M. Hirzel, premier médecin de la République de Zurich, Limoges, Martial Barbou, 1763, p. 87
  35. Durival, Description de la Lorraine et du Barrois, t. 1, Nancy, la Veuve Leclerc, MDCCLXXVIII (OCLC 831856585)
  36. Émile-Auguste Bégin, Guide de l'étranger à Nancy, Nancy, Vidart et Jullien, 1835 (OCLC 456923113)
  37. Abel Hugo, France pittoresque, ou description pittoresque, topographique et statistique des départements et colonies de la France, Paris, Delloye, 1835
  38. Société d'anthropologie de Paris, Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, t. 1 (2e série), Paris, Victor Masson et fils, 1866
  39. Dominique Alexandre Godron, Étude ethnologique sur les origines des populations lorraines, Nancy, Raybois, 1862.
  40. Colette Méchin, Frontière linguistique et frontière des usages en Lorraine, Université de Nancy 2, Presses Universitaires de Nancy, 1999
  41. Charles Amann, L'émigration des lorrains vers le Banat et la Batschka au 18e siècle, Amann, 2011 (OCLC 801719290)
  42. L'Information historique : pour l'enseignement, Volumes 28 à 29, Éditions J.-B. Baillère, 1966, cf. « Le sort des colons d'origine lorraine », pp. 20–22.
  43. L'Europe monarchique: gazette politique de Bruxelles, Aux bureaux de l'Europe monarchique, 1849, p. 623 (lire en ligne).
  44. Dieter Kremer, Actes du XVIIIe Congrès international de linguistique et de philologie romanes : Université de Trèves (Trier) 1986, M. Niemeyer, 1988, p. 256.
  45. Nouvelle revue d'onomastique, Numéros 19 à 20, Société française d'onomastique, 1992, p. 139.
  46. Charles Lemercier de Longpré, baron d'Haussez, Alpes et Danube ou voyages en Suisse, Styrie, Hongrie et Transylvanie, Volume 2, p. 211 (lire en ligne), Paris, Ambroise Dupont, 1837
  47. Le Pays lorrain, 19e année, 1927, Berger-Levrault, Nancy, 1927, p. 141 (lire en ligne sur Gallica).
  48. Denis BRUNN, L'émigration des Lorrains en Amérique (1815-1870), Les Cahiers Lorrains, no 2, 1980 (ISSN 0758-6760)
  49. Camille Maire, L'émigration des juifs de Moselle sous le Second Empire : la filière brésilienne, Les Cahiers Lorrains, no 3, 1994 (ISSN 0758-6760)
  50. P. Brasme, La population de la Moselle au XIXe siècle, 2000 (ISBN 287692448X et 9782876924482)
  51. Fabienne Fischer, Alsaciens et Lorrains en Algérie : histoire d'une migration, 1830-1914, 1999 (ISBN 2906431435 et 9782906431430)

Voir aussi

Bibliographie complémentaire

  • « Les Lorrains », dans Pierre Bonte, Mes petites France, Fayard, 2015 (ISBN 9782213688503)
  • Augustin Calmet, Bibliothèque lorraine, ou histoire des hommes illustres qui ont fleuri en Lorraine, dans les Trois Évêchés, dans l'archevêché de Trèves, dans le duché de Luxembourg, etc., Nancy, A. Leseure, 1751 (BNF 30187333)
  • François Roth, La Lorraine et les Lorrains dans l'Europe du Saint-Empire, 1697-1790, 1999 (ISBN 2860540180 et 9782860540186)

Sur les migrations

  • Jean Houpert, Les Lorrains en Amérique du Nord, Naaman, 1985 (ISBN 2890403300 et 9782890403307)
  • (de) Jean Lamesfeld, Geschichte der elsass-lothringischen Kolonisation des XVIII. Jahrhunderts in Hungarien im Wandel der Zeiten, Impr. sarregueminoise, 1980 (BNF 36618847)
  • Norman Laybourn, L'Émigration des Alsaciens et des Lorrains du XVIIIe au XXe siècle : essai d'histoire démographique, Association des publications près les Universités de Strasbourg, 1986 (BNF 37701091)
  • Camille Maire, Les débuts de l'émigration lorraine au XIXe siècle : 1817, la Pologne russe, 1984 (ISSN 0758-6760)
  • Camille Maire, Lettres d'Amérique : des émigrants d'Alsace et de Lorraine écrivent au pays, 1802-1892, Éd. Serpenoise, 1992 (ISBN 2876921049)
  • Alain Petiot, Au service des Habsbourg : officiers, ingénieurs, savants et artistes lorrains en Autriche, Éd. Messene, 2000 (ISBN 2911043715)
  • Louis-Émile Hecht, Les colonies lorraines et alsaciennes en Hongrie, Nancy : Berger-Levrault et Cie, 1879, 54 p. (lire en ligne).

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