François Roullet de La Bouillerie
François Marie Pierre Roullet, baron puis comte de La Bouillerie (né à La Flèche, , décédé au château de la Barbée, Bazouges-sur-le-Loir, )[1],[2] est un haut fonctionnaire et homme politique français, grand officier de la Légion d'honneur, pair de France sous Charles X.
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Roullet de La Bouillerie.
Baron |
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Gabriel Joseph Roullet de La Bouillerie (d) |
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Alexandre Pierre Roullet de La Bouillerie (d) |
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Mélite de Foucault (d) |
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Biographie
François Roullet de La Bouillerie est le fils de Gabriel-Joseph Roullet, seigneur de La Grange et de La Bouillerie, conseiller du roi, trésorier de France au bureau des finances de la généralité de Tours, et de Charlotte Belin de Langlotière.
Il commença par être commis dans les bureaux de la marine, puis il passa chef de bureau. Il épousa alors Mlle de La Chapelle, fille de l'ancien commissaire général de la maison du roi, et obtint, à la faveur de ce mariage, la place de caissier particulier du premier consul. Il passa ensuite à l'armée des côtes d'Angleterre, dont Bonaparte le nomma trésorier général, et fut désigné, peu après, pour administrer les fonds extraordinaires de la caisse d'amortissement. Pendant la campagne de 1809, Roullet de la Bouillerie remplit à Vienne la place d'administrateur des fonds du pays conquis, fut nommé, après la paix, trésorier général du domaine extraordinaire dont Defermont était intendant, fonction qu’il cumula avec celle de trésorier général de la Couronne (), et élevé à la dignité de maître des requêtes au Conseil d'État, section des finances. Le , il fut créé baron de l'Empire.
À la Restauration, maintenu comme trésorier général de la Couronne et nommé intendant de la liste civile du roi en 1814 et liquidateur des dettes contractées en émigration par Louis XVIII. Il devint, en outre, par la protection du duc de Blacas, secrétaire général du ministère de la maison du roi.
À son retour de l'île d'Elbe, Napoléon rendit momentanément à la vie privée le fonctionnaire qui avait abandonné sa cause pour le remplacé par Guillaume Peyrusse; mais la seconde Restauration le rétablit dans toutes ses places et dignités, et y ajouta () celle de président du comité des finances, en l'absence du ministre chargé de ce portefeuille, et de Sous-secrétaire d'État au département des Finances du au dans le Gouvernement Armand du Plessis de Richelieu (1). À sa sortie du gouvernement, il conserva la charge de trésorier de la Liste civile, et fut nommé conseiller d’État en service extraordinaire
Il avait été, le , pour la première fois, élu député de la Sarthe au collège de département. Il fut de la majorité de la « Chambre introuvable » et resta d'ailleurs dans les rangs de la majorité parlementaire au cours des diverses législatures dont il fit partie. Réélu le , par 105 voix sur 111 votants, il fut vivement attaqué par Dupont de l'Eure et par plusieurs autres députés du côté gauche pour la translation, sans ordonnance préalable, d'une somme de 800 000 francs, des caisses du domaine extraordinaire dans celles du Trésor. Le , il prononça un grand discours, qui fut très applaudi par la droite, et dans lequel il traça un tableau de la situation financière de la France.
Roullet de la Bouillerie ne fut pas candidat aux élections de 1818 et 1819 ; il ne redevint député que le , la Sarthe lui ayant donné, au collège de département, 261 voix sur 294 votants et 367 inscrits; successivement, il obtint le renouvellement de son mandat: le et le . Il ne cessa de voter avec les plus ardents royalistes et fut quelque temps vice-président de la Chambre des députés.
Charles X le nomma président de la section des finances au Conseil d’État en 1824, ministre d'État et membre du Conseil privé et intendant général de la Maison du roi le . Le , il fut nommé pair de France avec le titre de comte.
La chute de Charles X mit fin à sa carrière politique : il fut exclu de la pairie en 1830 après avoir refusé de prêter serment à Louis-Philippe.
Il fit reconstruire le château de la Barbée, à Bazouges-sur-le-Loir, en 1785. Il avait épousé en 1807 la sœur de François-Louis-Charles de Foucault.
Notes et références
- Mirmont, p. 372.
- Chateaubriand, p. 200
Bibliographie
- François-René de Chateaubriand, Jeanne Françoise Récamier, Maurice Levaillant, Emmanuel Beau de Loménie, Lettres à Madame Récamier, Paris, Flammarion, 1951. (OCLC 719817)
- Henri de La Ville de Mirmont, Histoire du Musée de Bordeaux, Bordeaux : Feret & fils, 1899. (OCLC 25659907)
- Le Livre de Famille, La Bouillerie, cinq cents ans de filiations, 1480-1980, éditions Axium, 1982.
- « Roullet de La Bouillerie (François-Marie-Pierre, comte) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore].
- Les ministres des Finances de la Révolution française au Second Empire, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 2007, 624 p, (ISBN 978-2-11-094807-6).
Lien externe
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