Francis Crick

Francis Harry Compton Crick (né le à Weston Favell, Northamptonshire, en Angleterre, et mort le à l'hôpital de l'Université de San Diego, en Californie) est un biologiste britannique.

Pour les articles homonymes, voir Francis et Crick.

Francis Harry Compton Crick
Francis Harry Compton Crick
Naissance
Weston Favell, Northamptonshire (Royaume-Uni)
Décès
San Diego, Californie (États-Unis)
Nationalité  Britannique
Domaines Physique
Biologie moléculaire
Institutions Université de San Diego
Diplôme University College de Londres
Université de Cambridge
Renommé pour Structure de la molécule d'ADN
Distinctions Prix Nobel de physiologie ou médecine (1962)
Médaille Copley (1975)

Il est co-lauréant avec James Watson et Maurice Wilkins du prix Nobel de physiologie ou médecine en 1962 pour la découverte de la structure de l'ADN, ainsi que de la médaille Copley en 1975.

Biographie

Né en 1916 dans une famille de cordonniers, il étudie la physique au University College London et obtient un diplôme en sciences en 1937.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est incorporé dès 1939 et travaille sur les mines sous-marines magnétiques et acoustiques pour le compte de la Royal Navy. À la fin de la guerre, il s'intéresse à la biologie et à la chimie.

En 1951, il commence à travailler avec l'américain James D. Watson au Cavendish Laboratory de l'Université de Cambridge en Angleterre et se focalise à plein temps sur le décryptage de la structure de la molécule ADN, déjà identifiée par les biologistes comme clé de départ pour la compréhension de la génétique.

En volant les analyses cristallographiques aux rayons X de Rosalind Franklin, et sur ses compétences propres en génétique et en processus biologiques, Watson publie avec Crick, le 25 avril 1953, dans la revue Nature une proposition de la structure en double hélice de la molécule d'ADN (acide désoxyribo-nucléique). Cette proposition a pour la première fois été formulée par Rosalind Franklin, physico-chimiste britannique dont le travail sur la structure hélicoïdale de l'ADN a été entièrement spolié par Crick ; il la considérait comme une assistante et n'a pas hésité à la dépeindre comme une vielle femme acariâtre dans un de ses livres.

La structure de la molécule en double hélice qu'est l'ADN a donné au monde l'une des clés pour comprendre les secrets du vivant. Cette découverte lui vaut le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1962 ainsi qu'à James Watson et au Britannique d'origine néo-zélandaise Maurice Wilkins dont les travaux ont servi de base. Dans leurs travaux, ils ne citent pas et ne reconnaissent pas le rôle prépondérant de Rosalind Franklin[1] décédée 4 ans plus tôt.

Chaque brin de la molécule porte quatre bases chimiques qui se font face deux à deux : l'adénine avec la thymine, et la cytosine avec la guanine. Ces quatre bases chimiques abrégées en A, T, C, et G, constituent l'alphabet par lequel s'écrivent les gènes le long de chaînes de l'ADN. Ils expliquent aussi que chaque brin d'ADN est un double miroir de celui qui lui fait face, ce qui permet d'expliquer comment l'ADN peut se recopier et se reproduire. Crick et Watson commencent donc à étudier le déchiffrage de l'ADN, qui sera résolu en 1966.

Il est lauréat de la Royal Medal en 1972.

En 1973, il entre au Salk Institute for Biological Studies de l'Université de San Diego pour faire des recherches en neurosciences. Il concentra ses efforts sur la compréhension du cerveau, et a fourni à la communauté scientifique de nombreuses idées et hypothèses, et la démonstration expérimentale de la transmission d'image fixes à 50 hertz par la rétine au cerveau, ce qui est un apport fondamental pour le futur des théories de la perception visuelle.

En 1976, il accepte un poste de professeur à l'Université de San Diego, et s'installe dans la jolie ville de La Jolla face à l'océan Pacifique.

Dans les années 1980, Francis Crick affirme que la conscience peut être étudiée scientifiquement. D'autres neurologues, dont Jean-Pierre Changeux de l'Institut Pasteur lui emboîtent le pas. Une controverse entre les dualistes et les matérialistes voit le jour en parallèle au développement des neurosciences[2].

En 1995, il abandonne son poste de président du Salk Institute for Biological Studies pour raison de santé.

Il est mort le à l'hôpital de l'Université de San Diego, en Californie, à l'âge de 88 ans, des suites d'un cancer du côlon. Sa veuve est décédée en 2007 à 86 ans.

Publications

  • Francis Crick, Une vie à découvrir. De la double hélice à la mémoire, Editions Odile Jacob, 1989, 240 p. (ISBN 2-7381-0068-6)
  • L'hypothèse stupéfiante, à la recherche scientifique de l'âme, Editions Plon, 1995 (ASIN: B00QE99OE4).

Notes et références

  1. « L'effet Matilda ou le fait de zapper les découvertes des femmes scientifiques », L'Obs, (lire en ligne, consulté le )
  2. Collectif La Recherche, Les grandes controverses scientifiques, Paris, Dunod, , 166 p. (ISBN 978-2-10-071033-1), p. 123 à 132

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la biologie cellulaire et moléculaire
  • Portail de la physique
  • Portail des neurosciences
  • Portail du prix Nobel
  • Portail du Royaume-Uni
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.