Frolois

Frolois est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Frôlois.

Frolois

L'église Saint-Martin de Frolois.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes Moselle et Madon
Maire
Mandat
Claude Colin
2020-2026
Code postal 54160
Code commune 54214
Démographie
Population
municipale
700 hab. (2019 )
Densité 74 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 57″ nord, 6° 07′ 38″ est
Altitude Min. 222 m
Max. 327 m
Superficie 9,4 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neuves-Maisons
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Frolois
Géolocalisation sur la carte : France
Frolois
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Frolois
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Frolois

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Frolois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49,5 %), prairies (33 %), cultures permanentes (8,8 %), forêts (5,7 %), zones urbanisées (2,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Askein villa (996-1018), Agrea (1127-1168), Escrines (1244), Acregnes (1314), Acreignes (1573).

    Le village de Frolois a porté jusqu'en 1719 le nom d'Acraigne. Il fut alors acquis par Anne Marie Joseph de Lorraine (1679-1739), comte d'Harcourt, lointain cousin du duc de Lorraine Léopold qui y ajouta d'autres terres et érigea l'ensemble en comté ; Acraigne fut alors renommée Guise-sur-Moselle en l'honneur de la branche aînée du comte d'Harcourt, qui prit le titre de prince de Guise.

    Le village ne prit son nom actuel qu'en 1757.

    Au cours de la Révolution française, la commune est à nouveau nommée Acraigne[8].

    Histoire

    Outils du péléolithique trouvés à Frolois et présenté au Musée d'Art et d'Histoire de Toul.

    Frolois s'appela successivement Acreneum, Acrea, Acrain, Acraigne, Guise. Il est permis de voir dans Acreneum (terme le plus ancien) deux mots grecs : Acros signifiant haut, hauteur et Neos signifiant temple. Donc, origine du temps de la civilisation romano-grecque en Gaule (IIe et IIIe siècles de notre ère). Comme les villages environnants, Pulligny, Pierreville, on ne connait pas grand chose du passé d'Acraigne (Frolois). En 1010, Thierry Ier, duc de Haute Lorraine, échangeait Acraigne (Frolois), Manonville et Haraucourt contre d'autres villages, à l'évêque de Toul, Berthold. Mais au XIIe siècle, Manonville et Acraigne (Frolois) ont des seigneurs particuliers.


    La seigneurie d'Acraigne appartenait sans doute aux états des ducs de Lorraine : elle étendait ses dépendances assez loin. Elle participe à la création du pont ou Port Sain- Vincent au lieu appelé Conflans (confluent Moselle et Madon), et y conserve droit de péage jusqu'au XIVe siècle. La famille seigneuriale d'Acraigne se rattache à celle de Neuviller-sur-Moselle, qui, elle-même, est une branche de la dynastie des comtes Épiscopaux de Toul, établie à Fontenoy-le-Château. Un certain Valterus, le petit-fils d'une famille faisant des donations au prieuré de Flavigny parait avoir séjourné à Acraigne (mort en 1204). Il est sans doute le père de Perrin ou Petrus d'Acraigne mentionné en 1204 et de Regnier, Regnus d'Acraigne. Perrin vécut peu. Il semble être l'époux de Beatrix, qui eut une longue vie et fut très généreuse. Quant à Petrus, il fit sans doute la croisade avec le comte de Toul en 1098 ? (vraisemblablement en 1228 dans la croisade organisée par Jean de Brienne).

    En 1220, Beatrix donne à Flavigny, dix résauls de froment pour chacun et 1/2 muid de vin à prendre dans les vignes d'Acraigne (Frolois).

    En 1227, cette dame vit encore ; elle approuve en 1285 la donation à Clavilieu, du moulin et fours banaux de Germiny, faite par son gendre Tholus le Gros d'Epinal et son frère Vauthier d'Epinal.

    Multiples seigneuries à Acraigne (Frolois) au XVIe siècle

    La seigneurie d'Acraigne fut morcelée en de nombreux territoires. La famille d'Haraucourt en obtient plusieurs parties par mariages ou acquêts. En 1553, Nicolas d'Haraucourt en avait 12. En 1568, Perrin d'Haraucourt en obtient par son mariage une autre part. En 1575, Jean de Beaufort, seigneur de Pulligny en a une partie. En 1613, Elise d'Haraucourt et en 1661, Charles d'Haraucourt en obtiennent encore une part. En 1573, Henri de Joinville fait ses reprises pour le manoir d'Acraigne où il réside (situé près de l'église) bâti 1/2 pavillon, 1/2 en maison forte. Les Haraucourt (grande famille) résident à Nancy. Quelles traces laissent-ils de leur séjour à Acraigne (Frolois)? Vers 1700, les autres portions tombent en déshérence et LEOPOLD va créer le Comte de Guise.

    Nouvellement appelé ... Guise sur Moselle (Frolois)

    Au début du XVIIIe siècle, les autres portions du fief d'Acraigne échurent de droit à la couronne ducale. Léopold en profite pour avantager ses courtisans. Il érige Acraigne (Frolois) en Comté, le rend indépendant de la prévôté de Foug et le donne en fief à Anne Marie Joseph de Lorraine, prince de Guise, comte d'Harcourt, qui descendait de Henry de Lorraine, 2e fils de Charles Ier, duc de Guise. Henry de Lorraine fut un remarquable capitaine de Louis XIII. Il se distingua contre les Espagnols en Italie et aux Pays-Bas ; il mourut en 1666 à l'abbaye de Rouyaumont. En 1704, son fils Louis, fit exécuter un tombeau remarquable. Louis, comte d'Armagnac, mort en 1718 est inhumé avec son frère et son père. (les trois cercueils furent ramenés à Nancy en 1855, à la chapelle des Cordeliers). LOUIS eut un fils, Camille de Lorraine, inhumé dans la chapelle des Cordeliers (son cœur fut retrouvé à Rouyaumont dans une boîte de plomb). Anne Marie Joseph de Lorraine n'était pas le frère de Camille mais le fils de Alphonse Henri Charles de Lorraine, prince d'Harcourt et de Françoise de Brancas. Camille de Lorraine était allié à la famille de Lillebonne. Or, François Marie de Lorraine, comte de Lillebonne épousa en 1666, Anne-Marie de Lorraine, fille naturelle de Charles IV et de Béatrice de Cusance (1639-1720). Le petit domaine d'Acraigne prévôté et Condé fut appelé : Guise-sur-Moselle (Frolois). Le prince de Guise fit reconstruire le château, impressionnant par ses formes massives.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1983 27 juillet 2006 Francis Boubel   Décédé en cours de mandat
    2006 En cours
    (au 27 mai 2020)
    Claude Colin[9],[10]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
      Ancien cadre

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].

    En 2019, la commune comptait 700 habitants[Note 3], en diminution de 0,85 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    670657745733746830808825786
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    821764700701604629640638643
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    652614531518531524493484473
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019
    455506502464560659695708700
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[8] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    • École Saint-Exupéry, maternelle et primaire.
    • Un endroit où les enfants jouent et travaillent

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Site fossoyé de l'ancien château fort, château d'Acraignes ou de Guise. Les comtes de Vaudémont paraissent avoir été les premiers maîtres du château de Frolois, alors appelé Acraignes ; à partir du XIIIe siècle, la forteresse connut de nombreux nouveaux maîtres ; Nicolas de Haraucourt l'acquiert en 1553. Au début du XVIIIe siècle, le château fut reconstruit et embelli par Anne-Marie-Joseph de Lorraine-Harcourt, prince de Guise ; le château fut vendu comme bien national en 1795 ; ses restes, très importants, n'ont disparu qu'au début du XXe siècle.
    • Église des XVe et XVIe siècles : clocher fortifié, statues du XVIe et vestiges de litre funéraire du XVIIe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • Dame Blanche, protectrice locale du trésor légendaire caché dans le souterrain du Chemin des Millions.

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Bandé d'or et d'azur de six pièces à la bordure engrêlée de gueules[14].
    Détails
    Ce sont les armes de la famille de Ludres pour laquelle la terre de Frolois a été érigée en comté puis en marquisat. Ce blason est utilisé par la commune de Frolois, car la ville de Ludres ne l'utilise pas.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Histoire méconnue du canton de Vézelise, tome I, Bernard Perrin, imprimerie Christmann.
    • Monique Colin (illustrations de Roland Irolla), À la découverte de la seigneurie de Frolois, Véoprint, Courbevoie, 2015.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    9. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    10. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843
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