Fulbert Petit
Fulbert Petit est né le à Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure, aujourd'hui Charente-Maritime) et fut archevêque de Besançon.
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Fulbert Petit | ||||||||
Fulbert Petit, tableau de François Antoine et Courtois Gustave Claude Etienne | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Saint-Fort-sur-Gironde |
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Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | Besançon |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Consécration épiscopale | ||||||||
Archevêque de Besançon | ||||||||
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Évêque du Puy | ||||||||
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« Venite ad me omnes (Mt 11,28)[1] » « Salve Regina vita dulcedo et spes nostra salve[2] » |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Fulbert Petit est le fils d'André Petit, meunier, et de Céleste Dubois. Ordonné prêtre le 6 juin 1857 à La Rochelle, il est successivement vicaire à Saint-Fort-sur-Gironde, professeur à Montlieu-la-Garde puis vicaire à la cathédrale Saint-Louis de La Rochelle et protonotaire de l'évêché (1858). Après avoir été aumônier des bénédictines de Saint-Jean-d'Angély (1864), il devient, comme chancelier de l'évêché (1867), chanoine titulaire, théologal du chapitre, et enfin vicaire général du diocèse de La Rochelle et Saintes, le principal collaborateur de Mgr Ardin, prélat qui se qualifie ouvertement de républicain dès les débuts de la Troisième République.
La promotion de l’abbé Petit au siège épiscopal du Puy-en-Velay en 1887 puis au siège métropolitain de Besançon le , peut être interprétée comme la volonté de l’administration des cultes, dans la période d’apaisement de « l’esprit nouveau », de nommer un « évêque, citoyen et patriote », comme Mgr Petit se définit lui-même.
Profondément mystique et proche du néo-thomisme, il en appelle à un « concordat moral avec les démocraties » en se référant à la fois aux pionniers du catholicisme libéral et au magistère romain, garant de l’unité et de l’universalité du christianisme.
Durant les débats concernant la loi de séparation des Églises et de l'État, il apparaît comme un modéré favorable à un « essai loyal » de la loi.
Dans ce contexte, l’archevêque de Besançon fait figure de chef de file des « transigeants » et d’interlocuteur privilégié puisqu’il est reçu plusieurs fois par Pie X. Il joue un rôle considérable au sein de la commission préparatoire de l’assemblée plénière de l’épiscopat (mars 1906), en particulier à propos du projet de statuts organiques pour les associations cultuelles, pour lequel il a été mandaté.
Mais à Rome, la Congrégation des Affaires ecclésiastiques rejette la solution proposée par les évêques français, et un mois plus tard, le , l’encyclique Gravissimo Officii condamne officiellement les cultuelles.
Avec la séparation, Mgr Petit doit abandonner son palais archiépiscopal et se réfugier chez les sœurs de la charité, où il meurt le .
Distinction
- Chevalier de la Légion d'honneur (25 juillet 1891)[3]
Notes et références
- Henri Tausin, Dictionnaire des devises ecclésiastiques, Paris, 1907 (n⁰2186)
- Ibid. (n⁰1784)
- « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
Sources
- René Surugue, Les archevêques de Besançon. Biographies et portraits, Besançon, 1931
- Maurice Rey (sous la direction de), Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude, Paris, Beauchesne, 1977
- Gaspard Nyault et Vincent Petit, « La Séparation de l'Église et de l'État à travers l'exemple d'une chrétienté de l'Est : la Franche-Comté », dans La Séparation en province, Paris, Akademos, 2005, p. 123-137.
- Ressource relative à la religion :
- (en) Catholic Hierarchy
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